Chapitre 2

682 60 25
                                    


La légère brise matinal de septembre fouettait le visage rosie de Kara. D'une oreille, elle entendait ses pas et ceux de sa meilleure amie, raisonner sur le bitume des rues de New York, tandis que son groupe préféré lui vrillait l'autre tympan.

C'était un lundi matin, il était sept heures et Kate et Kara allaient surement se faire étriper si elles n'accéléraient pas le pas pour rentrer plus rapidement chez elles.

En effet, les deux adolescentes avaient fait le mur la nuit dernière afin de pouvoir participer à une dernière soirée. Ce premier jour de septembre, marquait la fin des vacances d'été et le commencement d'une nouvelle année.

Kara devait impérativement évité de se faire remarquer étant donné l'état dans lequel elle était. Les lunettes de soleil sur le nez alors que ce dernier venait à peine de se lever et les cheveux en batailles, la blonde avait une vilaine gueule de bois et était probablement encore bourré de la veille. De son côté Kate était plus fraiche et disposer à faire comme si elle avait passé la meilleure nuit de sa vie. C'était la différence entre elles deux, Kara avait tendance à consommer plus d'alcool qu'il ne le faudrait, alors que Kate était plus prudente et connaissait ses limites.

Bifurquant dans une petite rue à sens unique, les deux amies avancèrent encore quelques mètres avant de s'arrêter devant le portail de leur foyer d'accueil.

Kara actionna le loquet et la grille en métal rouillé se mit à grincer au moment où elle commença à bouger.

— Doucement ! Tu veux la réveiller ? s'exclama à voix base Kate

— Ce n'est pas de ma faute si le portail est merdique ! Mais si tu continues à parler aussi fort, c'est pas moi qui vais la réveiller, mais bien toi et ta voix de crécelle ! Fit la blonde d'un ton irrité

Kate lança un regard sombre à sa meilleure amie sans dire un mot de plus et suivit la blonde à l'arrière de la maison.

Avec un tout petit jardin, très mal entretenu soit dit en passant, la bâtisse était composée d'un étage, là où se trouvait la chambre des filles. Encore bourrée de la veille, Kara enjamba maladroitement les hautes herbes, priant intérieurement qu'il n'y ait pas un rongeur ou une autre bestiole cachée dedans.

Une petite cabane en bois, servant de débarras pour les outils de jardin, était collé à la maison, sous la fenêtre de leur chambre. Kara grimpa difficilement, mais réussi tout de même à atteindre le toit jusqu'à ce que Kate entende cette dernière, pousser des jurons et s'énerver toute seule.

— C'est pas vrai ! Putain on est morte !

— Eh ! C'est pas toi qui disait qu'il fallait faire moins de bruit ? Qu'est-ce qu'il-t-arrive ? Demanda Kate qui se débattait avec les fougères.

— La corde a été détachée, déclara Kara en montrant l'objet en question. Et la fenêtre est fermée.

— On pourraient passer par la cave, proposa la brune en haussant les épaules.

— Non. Oublies, elle est forcement au courant de notre sortie nocturne. Je suis sûr que c'est elle qui a fait ça.

— On en est pas certaine, peut-être que Nathan a voulu nous faire une blague.

— J'ai payé ce petit monstre vingt dollars pour qu'il la boucle, ça peut pas être lui. Non, je suis sûr que Cruella campe dernière la porte d'entrée, attendant patiemment qu'on arrive pour pouvoir mieux nous étriper.

Kara se faisait beaucoup de film, mais en général, son intuition était la bonne et elle finissait souvent par passer un sale quart d'heure.

— Si je comprend bien, on est mortes ?

Alancia tome 1 : le pouvoir doréOù les histoires vivent. Découvrez maintenant