Chapitre 31

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Léna regardait les nuages sombres et menaçants qui s'accumulaient dans le ciel. Elle sentait l'humidité accrue dans l'air et décida de refermer la fenêtre de la chambre de Lex.

Elle s'installa de nouveau près de son frère en lui prenant la main.

— Tu serais heureux de savoir qu'un orage se prépare. Toi qui as toujours aimé ça.

Elle remit le drap qui couvrait son frère en place. Quelque gouttes de pluie s'abattirent contre les carreaux de verre tandis que les branches des arbres furent secouées par le vent.

— Tu me manques grand frère.

Un éclair illumina alors le ciel. Le tonnerre qui suivi causa une minuscule vibration contre les murs de l'académie.

Léna soupira et s'enfonça dans son fauteuil.

— Mère est partie à Qualand. Ne me demande pas pourquoi, je n'en sais rien moi-même. Elle va surement rejoindre son amant du jour. Au moins, elle n'est pas sur mon dos et sur celui de Kara.

Elle se stoppa dans son discours.

— En parlant de Kara, je crois... Que tu avais raison. J'aurais dû t'écouter.

Elle croisa les jambes.

— Je pensais que les sentiments que j'avais, étaient dus à notre lien, mais maintenant, je le sais, c'est beaucoup plus que ça. C'est plus profond. Il y a tellement de chose qui m'agace chez elle, mais il y a aussi toutes ses choses qu'elle fait et qui me rendent nerveuse et qui me fond sourire.

Le vent frappait plus fort contre les branches des arbres et la pluie devenait torrentielle.

— Ça me fait peur.

Léna ressentit subitement une vague d'émotion négative, de la peur. Cela provenait évidement de Kara. Elle fronça les sourcils. Avant qu'elle ne cherche plus loin, un éclair tomba dans la cour de l'académie et le tonnerre gronda immédiatement, coupant littéralement la lumière de l'école.

Léna releva la tête et soupira de lassitude.

— Super... grommela-t-elle. Je reviens.

Elle se leva et se pencha pour embrasser la tempe de son frère.

Trois petites flammes sortirent de ses doigts pour éclairer le chemin.

Le château était désert en cette période de fête. Pourtant, le temps n'était pas au rendez-vous et semblait annoncer un événement encore pire que tout ce qui avait pu arriver jusqu'à maintenant.

L'obscurité donnait l'impression à Léna de découvrir un nouvel endroit. Elle qui avait grandi dans ce château n'avait désormais plus la même vision de celui-ci. L'angoisse du moment la submergea petit à petit alors qu'elle avait l'impression que la noirceur la dévorait lentement. Elle sursauta lorsqu'elle crut voir une ombre étrange se déplacer sur les murs de l'école. Chaque bruit, chaque craquement semblait s'amplifier et résonnait dans son esprit comme une menace imminente.

L'orage retenti et le cœur de Léna rata un battement. Elle se retourna. Personne ne la suivait alors qu'une présence physique paraissait vouloir la serrer dans sa noirceur.

Elle trouva la salle de contrôle et pénétra dedans. Au milieu de la pièce aurait dû se trouver un cercle magique qui était la réplique parfaite de celui qui était en place autour de l'école. L'orage avait dû s'abattre sur le bouclier extérieur et éteindre l'ensemble des sécurités magiques, y compris la lumière.

Léna créa une plus grande boule de feu qu'elle laissa l'éviter à travers la pièce pour avoir accès a ses deux mains. Malheureusement, elle n'avait pas de compétence en matière de système magique.

Alancia tome 1 : le pouvoir doréOù les histoires vivent. Découvrez maintenant