Alancia tome 1 : le pouvoir doré

Chapitre 24

Kara se réveilla de sa courte nuit passée dehors. La rosée du matin avait humidifié ses vêtements, rendant l'air plus frais qu'elle ne l'était. Un cri joyeux d'enfant raisonna dans ses tympans et Kara se redressa rapidement. Elle mit son sac sur son dos et se frotta les yeux pour y chasser la fatigue accumulée.

Elle se mit en route et sortit de Central Park. L'heure de l'embauche avait sonné, les gens marchaient en tas dans les rues bondés. Kara profita de l'inadvertance d'un commerçant de rue pour lui voler un beignet. Elle continua son chemin sans se retourner.

Reprendre sa vie d'avant n'avait rien de compliquer. Un sachet de bonbon jeté négligemment sur le sol et Kara shoota dedans. Elle slaloma entre les passants qui étaient trop occupés à s'intéresser à eux-mêmes qu'à quelqu'un d'autre. Elle entendait les bruits environnant de paroles inaudibles et de klaxons de voiture. Elle sentait l'air pollué de la grande ville.

Kara passa son ticket dans la machine pour ouvrir l'accès à la station de métro, puis elle suivit le mouvement robotique d'un matin habituel à New-York. Si on lui avait dit que la ville lui aurait autant manqué, elle n'aurait jamais cru cette personne.

Pourtant, le son du métro qui sifflait au moment de son arrivée dans la station lui offrit un grand réconfort. Elle s'engouffra dans la boite en métal pour finir écrasé entre un jeune greffé sur son téléphone et un vieux pervers à la main facilement baladeuse.

Le trajet ne dura que quelque minute, elle sortit du métro et son bonheur s'intensifia lorsqu'elle contempla l'épaisseur du portefeuille dérobé au vieux pervers.

Elle récupéra les billets, laissa trois dollars à un SDF sur le passage et grimpa l'escalator par la droite comme tous ces gens pressés par la vie.

Fourrant ses mains dans ses poches de son sweat, Kara avança inconito avec sa capuche sur sa tête.

Elle passa devant ce terrain vague jonché d'ordures. Tout autour se trouvait encore et toujours des bâtiments en béton désaffectés, recouverts de tags et cette usine en brique totalement à l'arrêt depuis toujours.

Le temps semblait n'avoir, mais continué comme s'il s'était figé en attendant qu'elle revienne.

Elle longea le grillage rouillé par le temps et marcha plus rapidement jusqu'à son ancien lycée.

L'horloge du métro avait indiqué huit heures du matin lorsqu'elle était montée dedans. À vue d'œil, il ne devait pas être plus de huit heures trente quand elle s'arrêta devant ce grand bâtiment immonde et délabrée. Selon elle, il aurait besoin d'un coup de peinture. Elle s'adossa à une voiture en dévisageant chaque élève et passant qui marchait.

Son coup de rue était le meilleur endroit pour ne louper personne. Il donnait sur les deux seuls chemins qui pouvait être emprunté pour se rendre au lycée. D'ici, elle s'avait qu'elle ne la louperait pas.

Elle attendit trois, puis dix minutes. Le temps se ferait long. Le soleil lui léchait le visage alors qu'elle se contentait d'observer.

Vingt minutes environ et Kara commença à se demander si elle ne l'avait pas loupé. Elle oublia pourtant bien vite cette supposition lorsqu'elle aperçut au loin la coupe à la garçonne de sa meilleure amie de toujours.

Le meilleur coin de rue pour observer, mais également pour être vu puisque Kate reconnue rapidement la blonde qui attendait de l'autre côté de la rue.

D'abord sous le choc, la jeune femme resta immobile à regarder ce bref mirage. Elle avait vécu beaucoup de moment comme celui-là, persuadé de voir sa meilleure amie a chaque coin de rue et dans tous leurs endroits préférés. Elle avait rapidement conclu que ce n'était que des visons et que rien de tout cela n'était réel lorsque la Kara qu'elle voyait disparaissait subitement en un regard.