Alancia tome 1 : le pouvoir doré

Chapitre 17

— On est toujours en vie. C'est bien, dit Kara pour essayer de faire la conversation.

— Il ne faudrait pas que nous croisions la route du Wandigo.

— Je pense qu'il est loin maintenant.

Il eut un silence.

— Tu les as entendu toi aussi.

La phrase ne sonnait pas comme une question.

— Quoi ?

— Les murmures. J'ai senti ta frustration et tu n'aurais pas gelé de l'étang sinon.

Les yeux de Lena traînaient entre la vue du sol et le visage de Kara. Pourquoi nier l'évidence.

— J'entendais des souvenirs. Ils me hantent chaque jour. La plupart du temps j'essaye de ne pas y faire attention, mais ils sont très ancrés.

— Qu'est ce que...

Un bruit étrange craqua sous la botte de Kara. Les deux jeunes femmes se figèrent et Léna tourna doucement la tête vers sa partenaire.

— Ne bouge surtout pas.

— Qu'est-ce que c'est ? Demande Kara en chuchotant.

Le sol se mit à trembler avant que certaines parois ne se soulèvent.

— oh non... COURS !!!

Kara tenta rapidement de se mettre en mouvement mais quelque chose l'empêcha d'avancer, la faisant rapidement tomber.

— Léna !

Quelque chose de gluant s'était glissé entre ses pieds et la maintenant fortement. Léna fit volte-face et retourna rapidement vers sa partenaire. Elle donna plusieurs coups d'épée mais aucun n'avait grande efficacité.

— il faut que tu te relèves.

— ça sert à rien je peux pas avancer.

— DEBOUT !

Les parois montèrent de plus en plus et Léna attrapa sa partenaire pour la tenir fortement contre elle au moment où les murs étranges s'étaient refermés sur elles.

Sans place pour bouger les deux filles étaient collés l'une contre l'autre.

— ça va je te dérange pas trop ?

Léna lui jeta un regard noir.

— Vire ta main de mon cul.

— Ma main sur ton cul est le dernier de mes soucis. Est-ce que tu sais dans quoi on a atterri ?

— Un espace confiné qui connaît pas le cercle intime ?

— On est dans le ventre d'une plante carnivore géante !

— Okay, là ça craint. Combien de temps on a pour sortir de ce truc ?

— Quelques minutes je dirais.

Kara se tortilla et donna quelques coups de coude à Léna au passage.

— Je peux savoir ce que tu fais ?

— J'essaye d'attraper mon épée mais elle est trop basse.

Soudain, un liquide épais à l'odeur acide ruisselait entre les pieds des deux filles.

— Oh non ça commence.

— C'est quoi ce truc dégueu ?

— Crois-moi, tu préfères ne pas savoir.