[Je me permets de placer un petit Trigger Warning au début de ce chapitre. Jai mis le passage problèmatique en gras. Bonne lecture]
Atalante qui était à leur tête, leur fit soudain signe de s'arrêter. Évidemment, ceux qui avaient allumé le feu avaient placé des sentinelles autour de leur camp, l'une d'entre elles , appuyée contre un arbre, se tenait seulement à quelques pas d'eux. Dans le noir, ils avaient faillis ne pas la voir. Sans tous ces hurlements, elle les aurait d'ailleurs remarquée sans aucun doute.
La jeune femme posa un index sur ses lèvres pour intimer le silence à son groupe. Elle hésita un instant, la main autour de la garde de ses dagues et finalement se décida. Des êtres capables d'infliger de telles souffrances pouvaient bien aller saluer les démons de l'Enfer de sa part.
Elle cala sa lame entre ses dents et rampa telle une vipère vers la sentinelle qui ne se doutait encore de rien. Sans bruit, elle se redressa derrière l'homme, puis d'un coup sec, plaqua sa main sur son menton pour l'attirer vers elle et lui trancha la gorge. Le corps chut entre ses bras avant qu'elle ne l'allonge sur les épines de pin dans le même mouvement.
Son groupe l'avait rejoint entre-temps. Ils voyaient toujours le feu qui scintillait, cependant ils ne pouvaient toujours pas s'en approcher tant que des sentinelles patrouilleraient autour. Ils entreprirent donc de se déployer tout autour de la zone où se trouvait le feu, éliminant les sentinelles qu'ils rencontraient avec la même efficacité que leur seconde.
Quand l'endroit fut enfin débarrassé des sentinelles, ils commencèrent enfin à s'avancer à pas de loup et voir enfin à quoi ressemblait le campement. Les individus qu'ils traquaient s'étaient réunis dans les ruines d'une vieille chapelle, sans doute dressée il y a longtemps en l'honneur des marins morts en mer. Ces temples étaient courant, puis lorsque les Hommes avaient désertés cette partie de la côte pour se réunir en village, l'endroit avait été abandonné. Ses murs de pierres sèches écroulés étaient parfaits pour dissimuler leur avancée, puis s'approcher au plus proche d'eux sans se faire remarquer.
Les groupe mené par Atalante n'était plus qu'à quelques mètres des ruines lorsque la jeune femme vit briller sur le sol à la lueur du feu des instruments aux lames écarlates. Dissimulée derrière un fourrée de genêts, à l'arrière de la chapelle, elle avait une vue plongeante sur la scène qu'elle apercevait entre les tas de pierres et les quelques pans de murs affaissés des ruines.
Son regard remonta vers les bourreaux, à quelques pas seulement de sa cachette, ces derniers s'agitaient autour du supplicié qu'elle ne distinguait pas encore, caché comme l'était par leur silhouette. Ils paraissaient poser des questions noyés par les plaintes atroces, tandis que deux autres hommes se tenaient à l'écart en fumant une pipe, le dos obstinément tourné vers les bourreaux. En les prenant en compte, ils étaient huit.
La seconde fit signe à ses subordonnés de l'attendre tandis qu'elle se plaquait contre un tas de briques couvertes de lichen pour jeter un bref coup d'œil vers leurs proies. Une chose lui sauta alors aux yeux : le sol luisait de sang. Elle fronça les sourcils et son estomac pourtant bien accroché commença à remonter dans sa poitrine et son dîner avec. Elle ne voyait pas souvent des combats, le principe d'un contrebandier c'était précisément de les éviter, mais suffisamment pour que la vue du sang ne l'incommode plus. Mais, autant de sang ? Comment leur victime était-elle encore en vie après en avoir perdu autant ?
Mille horizons...
- Où est le cap' ? Articula silencieusement un marin dissimulé derrière un tronc à côté d'Atalante.
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En un tour de cadran
ParanormalLa Famille Stanhope n'est plus que l'ombre d'elle-même. Exilée dans le royaume de Blanchecombe et menacée de mort, elle vit dans le vain espoir de retrouver son âge d'or. Sa seule richesse : une énigmatique montre qui n'indique pas l'heure, mais qui...