La nuit étoilée
Les étoiles brillent en haut, je lève les yeux.
Des astres étincelants. Si soyeux et ennuyeux.
Ces constellations, enveloppées de suie,
cette suie qui teinte toutes mes journées infinies,
et laquelle, sans toi, chaque soir repeint
ce qui se dessinait de beau, avec soin.
Dans cette prairie noire, un lac d'argent, profond, étranglé.
Je me rappelle d'une de nos balades: les roseaux chantait.
Ce filet de lune, si mince comme un cheveu,
je l'ai appelé, comme ton nom, quel désaveu !
J'ai appelé ton nom lors de plusieurs nuits,
mais le filet de lune parcourt le monde et oublie.
Je t'ai cherché donc dans de nombreuses fenêtres,
ouvre donc tes yeux, il me tarde de renaître.
Car tant que mes yeux aveugles n'ont pas touché ta lumière,
je ne regarderai pas la lune qui parcourt le monde, si rancunière.
Lorsque la lune s'arrêtera pour se pencher sur moi
ma tête se penchera lentement au-dessus de toi...