Ode à la forêt

9 6 0
                                    

Montagnes, arbres et branches,

verte colère sous un ciel azur étanche

mes chers, proches de mon cœur,

je vous vois hocher la tête avec vigueur

sous la puissance du vent qui rage.

Mes muscles se souviennent du voyage,

des nuages ​​dépassés, des mirages,

des mystérieuses huttes de feuillage,

ces interminables tunnels d'ombrage

que vous pénétrés avec les yeux fermés,

là où trotte le solide silence parfumé,

sous la musique flottante des arbres souriants,

teinté du bel éclairage écarlate scintillant

de notre soleil sanglant qui s'efface,

pour me laisser ma place, moi qui rêvasse

avec mes yeux cachés derrière des cils

dans lesquels cette lumière vacille,

abandonnant la lumière à la nuit plombée

d'étoiles qui, au sommet de l'obscurité,

me laisse apercevoir leurs fleurs blanches

entre montagnes, arbres et branches.


Montagnes, arbres et branches,

verte colère couronnant une ardoise franche

mes chers, proches de mon cœur,

je vous vois battre le rythme avec rancœur

dans un silence qui représente votre bonté,

vous êtes la paix que nous avons dompté,

le fabricant d'air à respirer pour l'humanité,

notre arme contre une mort hantée

car vous vous ressuscitez, même après la mort

ramenant la vie, à tous, quel oxymore !

Vous chantez, chuchotez ensemble, en chœur,

et je vous vois regarder d'un air moqueur

les quelques signes avant-coureurs

présagent l'arrivée des nappes nuageuses :

car vous jouerez justes avec les alizées orageuses.

Lorsque la volonté faibli au bout de mes doigts,

que la poussière tombe de mes yeux parfois,

je vous appelle pour venir à mon secours,

pour stopper court à tout mon décours,

en m'offrant un refuge dans lequel je me retranche

entre montagnes, arbres et branches.

Recueil de poésie : Œuvres originalesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant