Des rayons tranchants, cuisants, vierges.
Allumées au petit jour, elle brûle, la cierge,
seule, jusqu'à la tombée de la nuit.
Je n'ai presque pas le cœur aux divers ennuis.
La chaleur et l'air se sont adoucis,
l'astre ne brille pas plus fort que les soucis
il ne crache plus, il dort, il balbutie,
je lutte en vain contre les arguties,
je veux mourir un jour comme celui-ci.
La grisaille est chassée par le bleu,
la vallée verte n'entend pas de bruits d'essieux
personne, près ou loin sur le chemin,
comme si le monde était éteint, carmin,
aucun mouvement autour du faubourg,
je me sens léger et libre, un troubadour.
Tous, ils dorment, toute la cohorte,
j'ouvre et ferme soigneusement la porte,
je veux mourir un jour comme celui-ci.
Un certain son autour des mangeoires,
probablement le claquement des mâchoires,
les chacals sont joyeux de me revoir,
mais je suis immunisé contre leur pouvoir.
Je fais ma routine, je continue,
par ce matin ténu, chenu, si ingénu,
ma belle carapace repasse,
je vais, je viens, je flotte dans l'espace
je veux mourir un jour comme celui-ci.