Sur le départ, en bas, au bord de la mer,
le soleil brille, amer, et cela ne semble pas éphémère.
Je laisse derrière moi le bruit balnéaire,
Pour une montée raide, longue, mais douce,
on avance d'un pouce dans la cambrousse.
La destination est connue. Quelle sera sa gousse ?
J'ai beau essayer de comprendre la pensée profonde
de ce philosophe qui vagabonde. Comme celui de la Joconde,
son secret m'échappe un peu plus chaque seconde.
A quoi bon essayer de comprendre la vraie raison
pour laquelle ce chemin à forte inclinaison porte son nom.
Histoire ? Tourisme ? Moi je dis : la puissance de l'horizon !
Au loin une structure, un panier de basket je me dis,
comment lancer le ballon meurtri dans le panier de là où je suis
sans être un surhomme ? Une pensée d'enfant, je me trahis ...
La montée est interne, pas seulement une simple quête
physique pour laquelle on s'entête tant. Est-ce si bête
de vouloir chercher une réponse à chaque requête ?
Le chemin est le salut de l'esprit, qui me guette au détour
de chaque pierre, en route pour le bourg. Lors de l'aller-retour,
je réalise enfin la beauté froide du paysage qui m'entoure.
La concentration bat son plein en ce qui me concerne.
Mon effort alterne. Je suis résistant, mes organes internes
sont habitués à la souffrance du marathon moderne.
A chaque pas, à chaque effort, mon esprit se libère enfin,
la dopamine trouve son chemin, me touche comme un parfum.
Je suis là pour retrouver la faim ... Niétzschéen ?