Sur le chemin de Nietzsche

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Sur le départ, en bas, au bord de la mer,

le soleil brille, amer, et cela ne semble pas éphémère.

Je laisse derrière moi le bruit balnéaire,

Pour une montée raide, longue, mais douce,

on avance d'un pouce dans la cambrousse.

La destination est connue. Quelle sera sa gousse ?

J'ai beau essayer de comprendre la pensée profonde

de ce philosophe qui vagabonde. Comme celui de la Joconde,

son secret m'échappe un peu plus chaque seconde.

A quoi bon essayer de comprendre la vraie raison

pour laquelle ce chemin à forte inclinaison porte son nom.

Histoire ? Tourisme ? Moi je dis : la puissance de l'horizon !

Au loin une structure, un panier de basket je me dis,

comment lancer le ballon meurtri dans le panier de là où je suis

sans être un surhomme ? Une pensée d'enfant, je me trahis ...

La montée est interne, pas seulement une simple quête

physique pour laquelle on s'entête tant. Est-ce si bête

de vouloir chercher une réponse à chaque requête ?

Le chemin est le salut de l'esprit, qui me guette au détour

de chaque pierre, en route pour le bourg. Lors de l'aller-retour,

je réalise enfin la beauté froide du paysage qui m'entoure.

La concentration bat son plein en ce qui me concerne.

Mon effort alterne. Je suis résistant, mes organes internes

sont habitués à la souffrance du marathon moderne.

A chaque pas, à chaque effort, mon esprit se libère enfin,

la dopamine trouve son chemin, me touche comme un parfum.

Je suis là pour retrouver la faim ... Niétzschéen ?

Recueil de poésie : Œuvres originalesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant