Le dernier ....

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Je ne me suis pas baigné

depuis des jours dans tes bras,

je me sens dédaigné,

ce monde est si ingrat.

La saleté brille sur mon pantalon

à force de travailler dans le noir,

de manger dans une auge en béton,

de vivre dans un urinoir.

Je beigne dans la friture

en restant dans ce laminoir,

et à force de fuir le futur

à la fin je ne peux plus te voir.

Je balaie donc devant mon seuil

les restes de cette vie livide

et je préfère jeter les feuilles

et les bouteilles à moitié vide.

J'écris une lettre, une par jour,

si magnifiquement dactylographié

en souvenir de notre amour

dans des vers à peine codifiés.

Toi, ainsi, vraiment, tu m'aimes ?

Je m'ennuie de ces souvenirs,

de mes pâles petits poèmes,

qui sont la mémoire d'un bel avenir

qui a été écrit au crayon

par un architecte secret

pour être effacé pour de bon

via un de tes décrets.

Je ferme mes yeux glaireux

aucun vaccin n'existant contre toi,

plutôt dormir que vivre malheureux

éloigné à jamais de tes bras.

Recueil de poésie : Œuvres originalesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant