Je marche sur la pelouse.
Les rares racines sont jalouses
des belles brindilles du contrebas
qui sont souples, libres dans leur ébats.
Dans la terre, les racines s'embrassent
comme le font les amoureux et s'enlacent.
Dans le bosquet, tu me prends la main,
les arbres nous regardent un brin taquin.
Non, ils ne nous regardent pas,
ils sont plus délicat que cela,
car si elles observent attentivement,
leurs sagesses, acquises au fil des ans,
protège les secrets des amoureux,
pour leurs donner des jours heureux.
Au fond, un profond lac, ses yeux ouvert
sous un soleil, un laque, dont il est recouvert.
C'est le matin, il y a des ombres,
elles m'invitent à plonger dans ses eaux sombres,
je ne peux pas lui résister, ni partir,
je rêve juste de les revêtir.
Si je remonte, du lac, dans mille ans,
je te demande, juste, d'être présent.