La route tortillonne dans la nuit,
ses ombres sonnent la fin de minuit,
les odeurs secrètes se diffusent
dans une forêt sombre, confuse,
traversée par un rayon de lune
qui éclaire des âmes sans rancunes
vivant de sentiments sans lacunes
mais qui ont en commun l'infortune.
Sentir les odeurs et rester muet
sous l'ombre du silence désuet,
l'éclat de la lune se reflète
de toutes couleurs de la palette
mais n'est qu'une pâle copie sombre
de ton visage dans la pénombre
que j'observe immobile, triste,
dans un sombre climat intégriste.
Je suis resté si longtemps enchanté,
portant des vêtements ensanglanté,
les minutes passèrent et vinrent,
dans un calme que les arbres tinrent
puis je me suis rappelé étourdi
comme le réveil d'un bras engourdis
que j'ai souffert de ton anathème
et que je reste souffrant car je t'aime.