🙢 𝖡𝖠𝖱𝖱𝖤𝖠𝖴 𝟫 🙠

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NOUS PASSERONS DEUX JOURS À TOURNER DEUX VIDÉOS. Un début de vloat et la vidéo Total Wipeout avec Thomas. Je ne me sens toujours pas aussi bien qu'hier mais aujourd'hui, je croise souvent Joyca et il reste auprès de moi à chaque occasion. Les traits de son visage viennent à refléter une grande inquiétude envers ma personne qui, au final, était mieux que d'apercevoir du jugement ou bien de la pitié.

— "Alors, le tournage d'hier, tu as vu le rendu avec le monteur ?" eût déclaré Joyca avec enthousiasme.

J'ai eu envie de lui répondre que je ne voulais pas la voir, absolument rien de tout cela et que moins c'était proche de moi, mieux c'était. Mais comme d'habitude, je n'arrive toujours pas à lui dire ce que je pense et je m'oblige à mentir.

— "Ouais, franchement il a grave géré !"

Jordan m'a tapoté l'épaule d'un geste amical avant de hausser un sourcil interrogateur.

— "T'as pas trouvé qu'il y avait un truc de plus, de moins, je sais pas moi... Quelque chose de différent ?"

— "Bah... non. Le monteur a fait du bon boulot, comme d'hab quoi."

Jordan s'était mis en silencieux, visiblement, il n'avait pas vraiment envie d'approfondir la discussion. Et moi non plus, d'ailleurs.

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Cette putain de porte qui se trouve devant moi, celle où mon studio réside derrière. Cette porte qui m'indique l'endroit où je devrais signer mon arrêt de mort prochainement me terrifie. M'effraie. Me tétanise.

Jordan m'ouvre la porte avant de me pousser dans le studio, ou devrais-je dire, l'enfer qui m'attend.

J'ai toujours les mains moites et mon cœur ne cesse de s'emballer. J'ai la gorge serrée, et cette gêne respiratoire n'arrange absolument pas les choses. J'essaie de paraître le plus petit possible, le plus normal qui soit pour que Jordan ne s'inquiète pas, plus, et qu'il ne me prenne pas pour un faible.

Il se retourne vers moi, et me fixe avec un air inquiet placardé sur le visage. Je me dépêche alors d'aller me réfugier dans un coin de la pièce, vers mon canapé-lit pour y trouver la paix et pouvoir calmer mon angoisse quelques minutes.

Soudain, je sens quelqu'un attraper mon bras droit pour m'empêcher d'avance davantage. Je me retourne et aperçois Jordan, doigts enroulés autour de mon bras, et cette mine affreusement inquiète sur le visage. N'est-il pas capable de l'enlever ? Ça me donne envie de vomir.

— "Théo, t'es sûr que ça va ?"

Bien-sûr Jordan, je vais bien. Seulement, je ne cesse de faire des crises d'angoisse avant de tourner car je suis qu'un putain de froussard qui n'a pas encore réussi à te le dire en face, comme un adulte mâture.

— "Ouais, j'ai seulement mal au bide. Je crois que c'est le petit-déj qui passe pas bien."

— "Tu sais qu'on a des médocs dans la boîte à pharmacie ? Donc va te prendre un ipraféine. C'est le plus solide et le plus efficace."

— "Non t'inquiète, ça va passer. Eh gros, faut laisser les anticorps faire le boulot hein !"

Jordan desserre son emprise sur mon avant-bras et je me jette sans ménagement sur le canapé-lit que je n'ai pas replié avant de m'y affaler de tout mon long, visage contre la vitre menant à l'extérieur. Je sens encore son regard brûlant sur moi, confus, inquiet et nerveux.

Lui et moi, on est vraiment très proches. Que ce soit au studio, sur les tournages, en extérieur, en voiture et même chez nous. Mais il sait très bien que si j'ai envie d'être seul, je me dois de l'être.

Lors des vacances, on a tendance à vraiment les passer ensembles. Certes avec quelques amis, mais généralement, et le plus souvent, on traîne ensemble sur Angers ou même ailleurs. Derrière une caméra et dans la vraie vie, c'est très différent. Après les tournages de vidéos, on redeviens les petits cons que la plupart des gens imagine, les meilleurs amis du monde entrelacés de cette étiquette de couple : "Joystu" tant discuté et partagé sur les réseaux sociaux.

Mon téléphone à la main, je me dirige vers TikTok, l'application qui réussi tant bien que mal à me faire respirer et m'aider à occuper mes pensées. Plus que deux petites heures avant de commencer le tournage avec Thomas. Cinq heures avant d'avoir la paix suprême et pouvoir dormir. Et deux mois avant les quelques vacances programmé avec le loat.

Je ne sais pas comment je ferais pour survivre jusqu'à là. J'ai l'impression que le stresse, la nervosité et l'angoisse me tue à petit feu, et que désormais, j'ai dépassé le point de non-retour.

𝗘𝗖𝗛𝗘𝗟𝗟𝗘 𝗗𝗘 𝗟'𝗔𝗡𝗚𝗢𝗜𝗦𝗦𝗘︕  𝗃𝗈𝗒𝗌𝗍𝗎.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant