𝗘𝗖𝗛𝗘𝗟𝗟𝗘 𝗗𝗘 𝗟'𝗔𝗡𝗚𝗢𝗜𝗦𝗦𝗘︕ 𝗃𝗈𝗒𝗌𝗍𝗎.

BARREAU 5

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Jordan et moi sommes assis sur le canapé de mon studio, un jeu vidéo en marche sur la console. Soudainement, alors que j'allais dépasser la ligne d'arrivée et enfin gagner cette partie, l'écran de pause fige le jeu. Je râle contre Jordan qui, quant à lui, vient de déposer la manette sur la petite table. Que se passe-t-il ? 

- Théo, j'ai un truc à te demander. Je me triture l'esprit depuis plusieurs jours, et je cherche un moyen de te le demander mais je pense que le faire franchement, et de but en blanc, c'est mieux donc écoute moi. Ok ? me dit-il en venant emprisonner mes mains des siennes. 

- Qu'est-ce qu'il y a ?

Ses iris bleutées se pose dans les miennes, cuivrées, et il a l'air d'hésiter à me poser sa question. Ses doigts grattent le dessus de ma main, il est anxieux et ses joues se colorent d'une douce couleur. Il rougit. 

- Enfaîte... Je me demandais si, pendant les vacances de Noël qui arrive dans quelques jours.. Bien hmm... Je me demandais si ça te dérangerait que l'on habite ensemble. Que tu déménages chez moi quoi, m'eût-il enfin demandé.

- Je..., dis-je tandis que mon visage se mit à chauffer.

Mes joues me brûlent, sont probablement rouge pivoine et je cherche désespérément les mots me permettant de répondre à cette question. 

- Enfin, Jordan, bien-sûr que oui ! Bordel de merde... Tu peux pas savoir à quel point je suis heureux là ! ai-je finalement répondu sans davantage d'hésitation ou de réflexion.

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Je n'arrive toujours pas à réaliser que, pendant les vacances, je vais aménager chez Jordan. C'est dans seulement une semaine. 

Nous sommes dans la salle de détente, face à l'olivier récemment ajouté, et Jordan a décidé de sortir son portable afin de me faire écouter un nouveau son qu'il aurait confectionné. Il appuie sur le bouton, laissant ainsi la mélodie envahir l'espace détente. Nous sommes assis à même le sol, et j'essaie de ne pas penser à l'angoisse qui irradie mon estomac depuis plus d'un quart d'heure. Je vais bientôt devoir prendre la caméra pour tourner une partie du vloat de la semaine prochaine. 

Je réfléchis, essaie de me détendre par la même occasion quand, soudainement, j'entends quelques notes d'une chanson que je ne connais que trop bien. Des frissons dresse l'entièreté des poils sur ma peau basané, et ça s'amplifie lorsque j'entends le fond de sa gorge chantonner les diverses notes. Il a les yeux fermés, et il chantonne sans jamais louper une note de sa chanson. Je ne peux m'empêcher de sourire, mon cœur battant de plus en plus fort dans ma poitrine.

Une chaleur comble le vide à l'intérieur de mon corps lorsque j'arrive à comprendre les sous-entendus cachés dans la chanson. Il a crée cette chanson pour moi, et lorsque je l'eût compris, je ne peux empêcher mon sourire de redoubler de présence. Je suis amoureux de Jordan. 

Je me glisse contre lui, à ma gauche, avant de venir capturer ses lèvres des miennes. Nos yeux se comprennent, se ferment et laisse chaque sentiments passionnels se renforcer, se fusionner, s'adorer davantage. Nos visages se quittent de quelques millimètres, et je laisse ma bouche se frayer un chemin jusqu'à l'une de ses oreilles. 

- Je t'aime Jordan, ai-je murmuré au creux de celle-ci.

Je veux qu'il le sache, et qu'il ne doute jamais de ma franchise sur ce sujet-là. Je veux qu'il ne me lâche jamais. Je veux que, grâce à lui, je me sente de nouveau aussi vivant que la première fois où il m'a dit être tombé pour moi, aussi vivant que la première fois où nous nous sommes embrassés, aussi vivant que la première fois où il m'a câliné. Je veux ne jamais cessé de me sentir vivant à ses côtés, avec lui dans ma vie. 

Pourtant, je sens que mes peurs et mon angoisse, accompagné de leurs démons respectifs, ont trouvés un moyen de me noyer malgré sa présence. Je me sens plongé dans un cercle éternelle dont je ne pourrai me défaire aussi facilement qu'un claquement de doigts. J'ai le cœur lourd de plusieurs ressentis. Le stress, la nervosité, la peur, la colère... Mais il y a surtout de l'Amour. Celui avec un grand A.