❛ 𝗘𝗖𝗛𝗘𝗟𝗟𝗘 𝗗𝗘 𝗟❜𝗔𝗡𝗚𝗢𝗜𝗦𝗦𝗘 ; ❜┊˚ ̥۪͙۪◌
théo est un garçon plutôt très anxieux.
Les crises de paniques s'enchaînent à
chacun des tournages effectuées pour
sa chaîne YouTube. Il s'isole jusqu'à ce
que Jordan, son meilleur ami, le force...
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
. ⋅ ˚̣- : ✧ : – ⭒ ⊹ ⭒ – : ✧ : -˚̣⋅ .
14h37 est écrit sur l'horloge de ma voiture, nous sommes en route pour aller passer le réveillon de Noël avec ma famille, et Jordan m'accompagne. Nos cadeaux respectifs sont restés à la maison, nous nous les offrirons demain, quand nous serons seuls, ensemble. Pour l'instant, dans le coffre, il n'y a que les cadeaux pour la famille.
Je suis au volant, je conduis et pourtant j'ai la tête ailleurs. Je pense au fait que, pour la première fois depuis des mois, je vais voir ma famille. Qui, d'autant plus, de nouveaux événements sont arrivés dans ma vie notamment Jordan, qui est désormais mon petit-ami. Cela veut dire que je vais devoir leur annoncer, et ça, c'est déjà plus compliqué. J'ai un nœud dans la gorge, il me gène, j'ai hâte de les voir mais pas de leur annoncer ma relation avec celui qu'ils pensent être mon meilleur ami. Vont-ils mal réagir ? Ou vont-ils bien le prendre ? Si jamais la réaction est négative, je suis persuadé de pas pouvoir l'encaisser, et également persuadé que je tomberai encore plus bas dans ce tourbillon m'entraînant dans le fond.
Plus qu'une dizaine de minutes avant d'arriver devant le portail, et enfin se stationner dans l'allée de chez ma famille. Nous serons accueillis chaleureusement, je n'en doute pas une seule seconde. Mais le moment où je devrais leur dire arrivera, et ça me fait me tendre et m'angoisser. Ma main se referme sur le volant, se crispe, elle est moite. Comme sa jumelle. Je sens mon cœur battre dans mes oreilles, alors je tente de me concentrer sur les battements qu'il dégage ; ça m'évite de penser au pire. Je compte les battements, un par un, pendant une minute et demi, où le calme commence à me revenir. Il m'aura fallut 105 battements afin de reprendre un rythme stable.
Mes yeux s'embuent de fines larmes, ma gorge se noue davantage, mon estomac me hurle de faire demi-tour et un soupire apeuré s'échappe de ma gorge. Je finis par reporter mon attention complète sur la route, le peu qu'il me reste du moins, avant de finalement trouver un échappatoire à toute cette peur, ce stress, cette angoisse...Je fuis ma conscience, encore une fois.
—————
Le silence règne dans la voiture, Jordan et moi n'osons aucunement ouvrir notre portière. La maison semble calme, on ne voit rien de l'extérieur pourtant je sais, je sais que tout le monde doit déjà être là, à nous attendre. Ils s'attendent à ce qu'on arrive et que nous passions, ensemble, un bon moment pourtant... pourtant j'ai l'impression, le pressentiment, que ce moment sera l'un de ceux où je suis confronté à mes peurs les plus atroces, les plus dévastatrices, et je ne pourrai même pas m'échapper. Non, je serai bloqué, comme un animal face à son plus intimidant prédateur.
Jordan réussi, enfin, à bouger et sa décision m'oblige, malheureusement, à me sortir de ce tsunami de pensées et ouvrir ma portière. Je n'arrive pas à sourire, à rationnaliser, non, je ne vois que les nombreuses possibilités de réaction qu'ils pourraient tous avoir suite à ce que je leur annoncerai. Je respire un bon coup, Jordan me tapote l'épaule de manière chaleureuse avant de me tendre un sourire se voulant réconfortant et rempli de soutien. Pour lui aussi ce n'est pas facile.
Nous avançons jusqu'à la porte d'entrée. Jordan s'occupe de cogner à la porte, trois fois, je suis tétanisé. Soudain, je me rends compte de quelque chose de troublant. C'est silencieux. Autant dans ma gorge que celle de Jordan, tout comme l'intérieur de la maison. Sont-ils là ? Jordan et moi-même sommes confus ; on s'échange un regard avant qu'il n'ouvre la porte de lui-même, posant un pied sur le tapis. Je le suis. Le silence m'angoisse, me rend nerveux, j'ai peur. Sortez-moi de là, n'ai-je pas pu m'empêcher de penser à haute voix.