BARREAU 3

507 36 0
                                    

 ⋅ ˚̣- : ✧ : – ⭒ ⊹ ⭒ – : ✧ : -˚̣⋅

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

. ⋅ ˚̣- : ✧ : – ⭒ ⊹ ⭒ – : ✧ : -˚̣⋅ .

Je n'en sais rien, finalement. J'ose espérer, dans le creux de mes pensées encore tourmentées, qu'ils le prendront bien mais je sais également que Julien ne peut me permettre d'espérer à son sujet. Je n'ai pas vraiment envie d'en parler, en comprenant et réalisant toutes les négativités de simples paroles comme les miennes. J'ai envie de tout remettre à demain, à plus tard voir même à jamais... Ma vie toute entière, j'ai envie de la mettre sur pause. Pas pour l'éternité, mais juste pour quelques heures qui me permettrait de me ressourcer et de réfléchir à toute cette situation qui m'effraie tant. Parfois, j'ose croire que c'est moi le problème dans toute cette fichue histoire, et que ce serait tellement plus facile si je pouvais supprimer de moi ce que les autres n'aime pas. Ma vie deviendrait simple, comme je l'ai toujours si ardemment désiré. Je pensais avoir du repos pour les deux semaines de vacances que nous nous sommes octroyés, du repos où j'aurais seulement pu arrêter de penser et où mes angoisses auraient pris une pause, elles aussi, mais malheureusement pour moi, cette pause s'est arrêtée lorsqu'avec Jordan, nous sommes allés à ce réveillon. L'image d'un repas de famille gâché par mes mots me revient en mémoire, me rappelant que j'ai absolument tout fait foiré ce jour-là. Jordan m'aide à chasser tout cela de mon esprit, et je pense que c'est la meilleure chose à faire pour le moment. J'ai encore une possibilité de mettre en pause mes démons, et d'oublier tout ce qui s'est passé afin d'avancer, le plus possible avant qu'ils ne reviennent me torturer comme ils le font si bien depuis des mois.

— Je t'aime aussi Jordan, tellement que j'en ai mal au cœur lorsque j'y pense. Je ne sais pas quoi faire... J'en sais rien, bon sang, dis-je avant de refouler un sanglot sensible à déclencher un torrent de larmes et d'injures.

Jordan le remarque, ce son lointain qui est sortit de ma bouche lorsque j'ai exprimé mon fin de phrase. Je sens la main de Jordan prendre la mienne, chaleureusement, de manière si douce et réconfortante, et c'est à ce moment précis que je réalise qu'il a toujours eu cette chaleur ardente dans les mains lorsqu'elles venaient rencontrer les miennes, froides : un contraste frappant. Plusieurs jours, désormais, se sont déroulés sans que sa présence ne réussisse à m'apaiser. Un baiser furtif au coin des lèvres, et nos assiettes sont rapidement éloignés pour se déposer sur l'un des chevet à nos côtés. Il a remarqué que je n'avais pas beaucoup mangé, mais il n'a rien dit, je pense qu'il sait que mon estomac noué ne peut encaisser plus de cinq fourchettes.

— Viens là, couche-toi correctement et repose toi. Je reste là, avec toi, je te protège.

Je ne réponds pas, que puis-je répondre de toute façon ? Ma gorge est bloqué, elle n'ose plus dévoiler ma voix lointaine. Du moins, ma gorge noué me protège des mots que j'aimerais prononcer, hurler à plein poumons. Ce serait trop destructeur que de démontrer que je vais bien, alors que mes paroles pense le contraire. Enfaîte,  c'est trop compliqué d'être compris et accepté lorsque nous avons des différences aussi importantes que les miennes. Je fais ce que m'a recommandé Jordan, je me suis couché contre lui, confortablement, et j'ai soupiré de confort quand la chaleur de son corps à rencontré le mien. Je l'ai senti, lui, m'entourer de ses bras et poser sa tête au-dessus de la mienne, et tandis qu'il me demande si je veux regarder quelque chose sur la petite surface, l'épuisement psychologique me rattrape. Et Morphée se présente sous mes yeux, toujours aussi accueillante et neutre concernant mon manque de sommeil cruel. Alors, sans même répondre, une nouvelle fois, à Jordan, je ne peux empêcher le sommeil de m'attraper et je ferme les yeux, dans les bras de Morphée comme dans ceux de Jordan. Je me sens si bien, si reposé, si... normal. Mais comme toujours, cela ne sera que de courte durée.

𝗘𝗖𝗛𝗘𝗟𝗟𝗘 𝗗𝗘 𝗟'𝗔𝗡𝗚𝗢𝗜𝗦𝗦𝗘︕  𝗃𝗈𝗒𝗌𝗍𝗎.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant