𝗘𝗖𝗛𝗘𝗟𝗟𝗘 𝗗𝗘 𝗟'𝗔𝗡𝗚𝗢𝗜𝗦𝗦𝗘︕ 𝗃𝗈𝗒𝗌𝗍𝗎.

BARREAU 5

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Mardi 14 décembre :
Je suis en extérieur, une odeur d'essence envahissant mes narines. Il fait actuellement 11 degrés, et mes doigts sont littéralement congelés. Le monde autour de moi trottine, se dépêche, se hâte vers divers endroits. Il faut dire que nous sommes en décembre, et que ce mois-ci, une fête assez particulière à lieu : Noël. Donc, au final, c'est assez compréhensible. Jordan n'est pas avec moi aujourd'hui, il est allé chez le vétérinaire. Un accident avec son chat, Nevada, qui aurait apparemment croisé la route d'un grillage un peu trop collant. Je marche, mains dans les poches de mon manteau, et un bonnet sur la tête. J'ai besoin de réfléchir concernant les récents jours, parce que j'ai encore de la difficulté à tout comprendre, à tout assimiler. Et j'ai toujours cette peur de tout faire capoter, et de le blesser.

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Mercredi 15 décembre :
Notre neuvième jour en tant que couple. Oui, je compte. Aujourd'hui, Jordan a décidé qu'on passerait la journée à Disneyland. Nous nous tenons la main, et je peux vous assurer que beaucoup de personnes nous regardent de manière étrange. Certains nous reconnaissent, des abonnés, et quémandent quelques photos par-ci, par-là. Et lorsqu'ils calculent nos mains, ils ont tendance à nous faire remarquer que les fanfictions nous concernant vont probablement redoubler d'intensités. Tous comme les édits sur Tiktok, ou même sur d'autres réseaux sociaux. Les gens qui ne nous reconnaisse pas, et ne savent pas qui nous sommes, viennent à profondément juger nos mains entrelacés. Je me demande si nous devons l'annoncer au loat. Notre couple, à Jordan et moi. On ne pourra pas se cacher éternellement et, un jour, tout finira par se savoir. Alors autant que ce soit par nous qu'ils le sachent, non ? Je ne pourrais pas rester cacher, être un secret à ne pas dévoiler. J'aimerais ne plus attendre d'être seul, avec lui, pour pouvoir se câliner et s'embrasser. Ou ne serait-ce que pour lui prendre la main.

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Samedi 18 décembre :
Il nous reste deux jours avant de reprendre la semaine intensive de tournage. J'ai déjà commencer à préparer les caméras, les logiciels, le script et le sujet des vidéos que je tournerais. Je ne suis pas trop dans mon assiette aujourd'hui, j'ai très mal dormi. Et comme si ça ne suffisait pas, demain, je dois me lever tôt pour établir une liste des courses manquantes au loat.

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Dimanche 19 décembre :
Jordan et moi-même avons convoqués tout le monde aujourd'hui. Du moins, ils étaient déjà présent au loat. Ne se reposent-ils pas le dimanche, comme tout le monde est censé le faire ? Je ne vais pas vous mentir mais... ça fait peur. Ça fait mal aussi. Leurs regards me font l'effet d'un fer rouge planté dans le creux de la poitrine. Jordan n'arrive pas à parler, à dire quelque chose alors je l'ai fait. Mais je n'arrive pas à sortir quelque chose de cohérent alors ça deviens presque un jeu d'énigmes, de mimes pour trouver le véritable sens de mes phrases. Mes mains sont complétements moites, et gelés par le manque de sang circulant dans mes veines.

- Eum... P-Pour faire court, hmm-mm... Jordan et moi, nous sommes... Genre, vous savez... On est, merde, euh.. Les gens qui restent ensembles là..., avait-je baragouiné, le regard fuyant et les lèvres tremblantes.

- Vous êtes un couple quoi, eût déclaré Thomas qui, au vu de son regard, le savait déjà.

J'ai hoché la tête positivement, sentant les regards pesants sur mes épaules. Qu'en pensent-ils tous ? Certains ouvrent grands les yeux, reste bouche bée et les autres viennent sourire et nous féliciter. Et suite à cela, un rire nerveux s'échappe de ma bouche tandis que mes jambes cèdent sous mon poids et que j'entraîne Jordan dans ma chute. Ils ne disent rien de négatif, ils sont heureux pour nous. On ne les perds pas, on ne perds pas nos amis. Un sourire s'affiche sur mon visage alors que je ne peux m'empêcher de demander un câlin de groupe qu'ils ont tous acceptés sans hésitation.