𝗘𝗖𝗛𝗘𝗟𝗟𝗘 𝗗𝗘 𝗟'𝗔𝗡𝗚𝗢𝗜𝗦𝗦𝗘︕ 𝗃𝗈𝗒𝗌𝗍𝗎.

BARREAU 5

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C'est ce soir que les vacances sonnent, enfin. Je n'en peux plus de devoir filmer sans relâche, et d'être accompagner par l'angoisse grandissante dans le creux de mon estomac, chaque jour de plus en plus. J'ai aussi hâte de pouvoir passer du temps avec ma famille et celle de Jordan, car cela fait maintenant près de trois semaines que nous ne les avons pas vus. 

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Nous arrivons au parking, et prenons chacun notre voiture afin de rentrer. Nous sommes partis en retard du loat, Jordan et moi, nous voulions tout vérifier avant de le fermer jusqu'à la reprise, en Janvier. Donc en plus d'arriver en retard au parking, Jordan eût oublié son sac dans son bureau et il dût remonter pour aller le chercher ; sa carte d'identité et son porte-monnaie / portefeuille étaient à l'intérieur. Il est un peu tête en l'air. J'attends, encore et encore, dans ce parking, seul, adossé au capot de ma voiture. Jordan rentre avec moi, chez moi, pour pouvoir m'aider à clôturer les quelques cartons restants. Tout cette semaine, j'ai dû me débrouiller seul afin de tout ranger en ordre, et fermer les cartons pour les laisser de côté. J'entends un bruit de porte retentir, signalant donc que Jordan et de retour. Il tend sa sacoche en l'air, hurlant pour signaler sa victoire avant de lâcher un rire communicatif. Une danse de la joie de sa part, qui fût vite rejoint par la mienne qui me prend au jeu. Et c'est dans ces moments-là que mes sourires, mes rires et ma bonne humeur fait fuir mes démons, qui, enfin, me laisse tranquille. Je deviens Théo Becker, je deviens enfin moi-même.

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Nos lèvres se touchent doucement pendant que ma main descend lentement le long de son dos. Il touche furtivement mon bas-ventre en laissant tomber sa main qui était, anciennement, posé sur l'une de mes épaules. Nous sommes dans mon ancien studio, lors du confinement, chez moi, et nous nous embrassons désireux l'un de l'autre. Mais ici, nous ne ferons rien car c'est une pièce peu agréable, jonché de cartons et nous travaillons. Je continue à descendre de plus en plus bas ma main jusqu'à ce qu'elle atteigne la chute de reins de Jordan. Son dos est collé contre le bureau que l'on était censé démonter, je tente de coller davantage mon corps au sien. Je réalise maintenant que c'est la première fois que j'ai ce genre de ressentiment, de désir intense, envers une personne du même sexe que moi. Nos esprits reviennent lorsque j'entends Pumpkin miauler. Comment en sommes nous arrivés là, me demanderez vous. Et bien, tout est parti d'un simple "Je t'aime" de ma part, puis Jordan m'avait embrassé et nous nous sommes laissés emporté par cette fougue et cet amour débordant l'un pour l'autre. J'aurais tellement aimé être ailleurs, à un moment plus adéquate, plus intime que maintenant. Je commençais tout juste à ressentir ces papillons, dans mon ventre, s'enflammer puis tout s'est brusquement refroidi. Jordan m'a embrassé furtivement avant de se remettre au travail, mes pupilles cuivrées s'étaient posés sur Pumpkin, le foudroyant du regard tandis qu'il était repartis comme s'il n'était jamais intervenu entre nous. L'enflure, ai-je marmonné avant de me remettre au travail, malgré moi.