BARREAU 7

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Il est déjà tard, et pourtant je n'arrive pas à fermer l'œil de la nuit. J'ai un affreux mal de crâne, c'est atroce, et malgré le fait que ce soit causé par la fatigue, je ne peux m'endormir. Morphée ne m'accueille pas, et j'ai supplié encore et encore pour qu'elle le fasse. En vain. Ne veux-t-elle plus me venir en aide ? M'abandonne-t-elle ?

Plus je suis fatigué, plus mon mal est grand. Et plus mon mal est grand, plus il est difficile pour moi de trouver le sommeil. C'est un cercle vicieux.

Comme si Jordan avait eu accès à mes pensées, un peu plus tôt, cela avait été comme je l'avais imaginais, comme je le désirais. C'était un pure moment de bonheur, et pourtant, désormais, je me retrouve seul, face à ce combat que je mène depuis tant d'années. J'ai l'impression que chaque démons, chaque ombres malsaines, me hurle que je suis seul, toujours, et que ça le restera.

De nouveau, j'ai cette furieuse envie d'être collé contre son corps, non dans un sens sexuel, mais juste afin de sentir que la distance qui nous sépare n'est qu'imaginaire.

Ma conscience me hurle que je ne pourrai pas dormir, que le jour où je trouverais le sommeil sera lors de ma mort. Vous savez, je n'ai jamais pensé à la mort pour mettre fin à mon calvaire, à ce carnage turbulent dans ma tête. Pourtant, maintenant que je suis face à mes pensées, j'ai l'impression que céder et offrir mon âme à la mort parait être une manière plus alléchante d'en finir avec tout ça. De pouvoir, ainsi, enfin  trouver la force de dormir paisiblement. 

Je secoue la tête, cherche à reprendre conscience et d'effacer toutes ses pensées sombres qui m'assaillent de part en part. Mon esprit, allié, me crée une image de Jordan, et plus je pense à lui, plus j'arrive à percevoir une lueur d'espoir, d'optimisme dans ma vie.

Je pensais vraiment que le fait de prendre des vacances m'éloignerait de la douleur crée par mon cerveau, mais maintenant, même hors caméra et pression d'internet, la panique me prend avec elle et me ramène à cette douleur sans fin. Mon âme, le peu qu'il me reste d'elle du moins, rassemble toutes les armes que je détiens afin de mener mon objectif à bien : tuer ma conscience. 

Je n'arrête pas de bouger dans le lit, je me tourne encore et encore sans jamais trouver la position adéquate. Je n'y arrive pas, bon sang ! Quelque chose bouge à côtés de moi, et mon esprit dérangé vient à penser que c'est mes démons qui se sont matérialisés afin de me démolir. Je le sens monter dans le lit, se glisser sous la couette, et m'agripper le poignet. Elle remonte le long de mon bras, m'arrachant des frissons. Je tourne la tête, avec précaution avant de croiser, grâce à la lumière de la lune, une paire d'yeux bleutés. Jordan. Il se colle à moi, pressant sa hanche contre mon postérieur, et son étreinte m'empêche de bouger. Comme un tour de magie, la guerre qui faisait rage dans ma tête s'estompe, puis disparaît. Elle et toute sa douleur.

Je prend une bouffée d'air bien plus grande que d'accoutumé, je me sens mieux, vivant, aimé... Le sommeil me semble apparaître, puis j'aperçois Morphée me tendre les bras. Un sourire, fin, fleurit sur mes lèvres avant que je ne sois, enfin, transporter par ce sommeil que j'ai tant cherché.

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Mes yeux s'ouvrent sur son visage. Nous sommes face-à-face, nous avons bougés dans notre sommeil. La lumière du jour se reflète à travers les volets, elle m'aveugle un peu. Je m'étire doucement, sans trop bouger, avant de repenser à la nuit d'hier. Elle fût horrible jusqu'à ce qu'il arrive. Maintenant, je suis étrangement calme. Peut-être est-ce juste à cause du réveil ; je n'ai pas entamé la journée. Et si c'est le cas, alors je souhaite profiter le plus possible de ce moment de calme, de plénitude... Je me sens bien, c'est agréable, j'aime ça. 

Jordan ouvre les yeux, croise les miens et ne peut s'empêcher de sourire. Il doit me prendre pour un fou à le regarder comme ça. Mais si il savait que c'est grâce à lui que je tiens encore, que je ne sombre pas dans la démence de mon angoisse... Il est devenu la prunelle de mes yeux, mon trésor inestimable, mon ange-gardien et je ne saurai jamais le remercier suffisamment pour ça.

Nous nous fixons, un sourire sur chaque bouche avant qu'elles ne se rencontre avec douceur.

- Salut Théo, m'a-t-il murmuré.

𝗘𝗖𝗛𝗘𝗟𝗟𝗘 𝗗𝗘 𝗟'𝗔𝗡𝗚𝗢𝗜𝗦𝗦𝗘︕  𝗃𝗈𝗒𝗌𝗍𝗎.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant