BARREAU 8

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Le silence règne toujours autant tandis que mes pieds passent le pas de la porte, à la suite de Jordan. Je regarde autour de moi, passant mon regard sur les meubles du salon jusqu'à ceux de la cuisine. Il ne semble y avoir aucune âme qui vivent ici. Je m'avance davantage, et mes pupilles croisent une petite feuille de papier contre le meuble de l'entrée. Je la prends dans les mains, la lis rapidement avant de soupirer.

"Nous serons de retour bientôt, on avait oublié quelques petits trucs. Faîtes comme chez vous les enfants !était-il écrit.

Je me tourne vers Jordan qui, quant à lui, désignait le papier d'un air confus. Je lui montre, il acquiesce avant de s'avancer vers moi pour déposer un chaste baiser sur mes lèvres presque tremblantes de nervosité.

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Ils ne sont toujours pas là. Jordan et moi-même avons finis par nous poser dans le canapé, dans les bras de l'un et de l'autre, à la limite du coma pour ma part. Je sens mon corps s'alourdir considérément, à chacune de mes respirations, comme si mon cœur me faisait finalement défaut. Mais malgré que mon corps tout entier soit aussi épuisé, ma conscience, elle, refuse de mourir. Depuis quelques jours, mes nuits blanches s'enchaînent, s'additionnent et rends mon esprit embrouillé. Je dois me reposer, j'en ai besoin, tellement besoin, mais mes craintes et ses démons me tiennent éveillé. C'est un cercle vicieux aujourd'hui, car si je ne dors pas, mes craintes s'agrandissent mais c'est à cause de mes craintes que je ne peux trouver le sommeil dont j'ai le plus besoin.

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La porte d'entrée s'ouvre brusquement, et je me détache directement de l'étreinte de Jordan. J'entends ma mère, puis les autres membres de ma famille entrer, puis celle de Jordan vient à la suite. Je suis debout, tout juste à côté du canapé mais Jordan, lui, il dort encore. Je lui lance un regard presque suppliant, afin que cela le réveille, mais en vain. Je remonte mes pupilles vers l'entrée, un sourire faux et crispé sur mon visage, alors que je croise les yeux de ma mère qui vient de remarquer ma présence.

— Théo !

Elle me saute au cou, et une espèce de vague de bonheur fait disparaître mon angoisse naissant. J'avais complètement oublié à quel point sa présence peut calmer mes pensées les plus cauchemardesques. Ma famille me prennent eux aussi dans leurs bras, tout comme celle de Jordan tandis qu'il se réveille. Je sais qu'il faut, tôt ou tard, que je leur dise ce qu'il y a entre Jordan et moi. Mais il y a comme un blocage qui se fait dans mon cerveau, j'ai peur. Tellement peur, si vous saviez... Je n'arrive pas à trouver les mots exactes pour décrire ce qui se passe en ce moment, dans ma tête et mon cœur, mais je n'ai même pas le temps de réfléchir que quelque chose m'empêche de penser ; une voix si familière qui s'exprime.

— Avant de commencer à manger et tout ça, je pense qu'on doit vous dire quelque chose d'assez important, eût déclaré Jordan, se levant du canapé pour déposer sa main sur l'une de mes épaules.

Je le sens tout prêt de moi, et pourtant sa voix est si lointaine. Comme si elle ne provenait pas vraiment de lui, mais plutôt d'une télévision déclarant les informations quotidiennes. Elle est sourde et effacée, mais résonne dans mon crâne de manière presque obsessionnelle. Sa signification est simple mais je ne veux pas y croire, je ne veux pas me convaincre que les paroles que nous annoncerons d'ici quelques minutes soit positives et qu'il n'y aura pas de déceptions. C'est impossible. Jordan prend une bouffée d'air pour continuer son annonce et moi, je suis là, submergé par une tonne d'émotions diverses, je suis essoufflé comme s'il m'avait volé ma seule petite poche d'air disponible autour de moi. Mon cœur déraille, s'affole, je l'entends dans mes oreilles. Ma vision devient brumeuse, je vais m'évanouir.

— Moi et Théo, nous sommes...

Ma tête tourne, je regarde mes pieds puis ma main qui est devenu soudainement chaude. Je soupire lourdement, déglutit et serre fiévreusement mes doigts autour de cette main qui l'enlace. Celle de Jordan.

𝗘𝗖𝗛𝗘𝗟𝗟𝗘 𝗗𝗘 𝗟'𝗔𝗡𝗚𝗢𝗜𝗦𝗦𝗘︕  𝗃𝗈𝗒𝗌𝗍𝗎.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant