𝗘𝗖𝗛𝗘𝗟𝗟𝗘 𝗗𝗘 𝗟'𝗔𝗡𝗚𝗢𝗜𝗦𝗦𝗘︕ 𝗃𝗈𝗒𝗌𝗍𝗎.

BARREAU 3

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Il est actuellement 8h du matin, et nous sortons tout juste de la cuisine, dans laquelle nous avons rapidement pris notre petit-déjeuner. Aucune nouvelle, depuis hier, du camion que l'on a demandé afin de bouger les cartons en même temps, pour que ce soit plus facile et limiter les nombreux allers-retours. Jordan regarde son portable, cherchant une quelconque information que l'on aurait loupé, mais en vain. Le camion devrait déjà être là depuis deux heures, mais il n'en ai rien. C'est inquiétant, et ça me fait perdre patience. Jordan le remarque.

- Eh, t'inquiète, il va arriver ce camion. Il doit juste s'être perdu ou un truc du genre, okay ? m'a-t-il déclaré en frottant mon dos pour faire redescendre la pression inutile que je m'inflige.

- Ouais, désolé... Je suis vraiment irrité par un rien en ce moment, ai-je répondu.

- Les vacances vont te faire du bien, tu verras. Tu vas pouvoir reposer ton petit cerveau en surchauffe !

Je l'espère tant, si tu savais. Mais j'ai peur, tellement peur de prendre goût à ces vacances et de ne jamais revenir sur YouTube après ça. Je sais que ces vacances, cette sérénité va me calmer et me laisser le temps de reprendre du poil de la bête mais je risque de jamais vouloir revenir, et si jamais ça arrive... alors mon rêve deviendrait cette prémonition que je craint tant.

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Je suis avec Jordan, il est tout près de moi et on attends encore ce camion de déménagement. Il est désormais 11h, et je commence a sévèrement baillé suite à ce réveil matinal, très tôt. Je n'en ai pas l'habitude. Soudainement, je sens Jordan bouger et se lever avant de me tapoter l'épaule, pointant le bout de la rue du doigt. Mes yeux cuivres glisse alors sur les différentes habitations jonchant la rue, ainsi que certains petits commerces, avant que je n'aperçoive le fameux camion nous étant destinés. La tension dans mon corps redescend subitement, mon cœur reprenant ses battements réguliers et calme, tandis qu'un sourire s'affiche sur mon visage. Je suis rassuré, il est arrivé.

- Tu vois, il est là ! Je te l'avais dis, il a juste dû se perdre à travers les rues d'Angers, ou quelque part par là, m'a déclaré Jordan d'un ton enjoué, saluant le camion qui venait tout juste de prendre sa place devant nous, comme il le pouvait vu sa taille assez imposante.

Les salutations avec le conducteur, qui s'avère être un abonné, quelques photos sur lesquels je suis persuadé d'être mal à l'aise, puis nous avons commencés à charger le camion de mes cartons. Jordan et moi-même n'avons rien divulguer, concernant notre relation, sur Internet et les réseaux sociaux. Je ne suis pas encore prêt à faire face à tous les ressentis des gens, à tous leurs avis ; je sais que suite à, ne serait-ce qu'un commentaire négatif, je serais capable de me braquer et de faire une crise d'angoisse, et toutes ces vacances ne serviraient à rien. 

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Nous sommes arrivés chez Jordan, et avons transféré les cartons à l'intérieur. Nous avons commencés à déballer certains d'entre eux, les principaux, les plus importants et primordial avant de faire une légère pause. Nous regardons Pumpkin jouer avec Nevada, ils sont adorables. Je repense à ce moment où, hier, Jordan et moi nous sommes embrassés. Il est justement assit à côté de moi, la tête appuyé contre mon épaule. La chaleur de sa respiration frappe mon épaule, dénudé puisque je porte un débardeur, et cela me donne envie de l'embrasser. Cette chaleur dans mon bas-ventre revient une nouvelle fois suite à mes pensées, à son corps tout près du mien, à sa peau touchant la mienne, à ses lèvres caressant les miennes, et tout cela me fit frissonner d'envie. Je veux sentir sa main se glisser contre mes hanches, les tirer pour les faire rencontrer aux siennes, me livrer ses désirs, son amour débordant pour moi... La chaleur, celle-ci, je la connais ; elle est d'abord agréable puis devient plus forte, plus présente, et plus elle reste plus elle fait mal. Me délivrer, me soulager, de cette chaleur serait très déplacé, surtout maintenant. Je souhaite donc, juste, que Jordan ne remarque pas la dureté qui jaillit, se présente, s'éveille, dans mon pantalon. Pourtant... l'envie contraire traverse mon esprit, et si il remarquait mon état, que se passerait-il ?

J'ai tellement envie de lui, là, maintenant, tout de suite. Plus que n'importe qui. Ma main glisse contre l'une de ses épaules, un baiser laissé sur le haut de son crâne avant que je ne vienne finalement caresser ses cheveux. Ses pupilles bleutées se posent contre les miennes, et comme si toutes mes pensées m'ayant traversé l'esprit avaient été dites à haute voix, Jordan eût avancé son visage et ses lèvres s'étaient attaqués furieusement aux miennes, me laissant cette chaleur exploser au creux de mon ventre. Cette fois-ci, Pumpkin n'interviendra pas.