BARREAU 6

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Une main se pose sur mon épaule, puis se glisse a l'arrière de ma nuque, remontant dans mes cheveux afin de les caresser doucement. Je ferme les yeux, inspirant la fraîche odeur de parfum qui vint remplir mes narines de manière agréable. Je tourne la tête et sa main redescend lentement, parcourant toute la longueur de ma nuque. Je croise ses pupilles, il m'épie des siennes, bleutées, comme un prédateur surveillant sa proie. Peut-être que ce n'est pas moi qu'il regarde ainsi, mais cette peur démoniaque venant me ronger toujours plus. Peut-être qu'il regarde cette peur, l'angoisse et ses démons en pensant pouvoir les dévorer lui-même, une fois pour toute. Mais, pour être honnête, je pense qu'il ne réussira jamais vraiment car même quand il est là, à mes côtés, mes démons réussissent à éteindre cette flamme que me procure Jordan. Elle réussie à tout éteindre avec sa froideur, que ce soit mes pensées, sa chaleur ou mon cerveau en général. Elle réussie avec tant de facilité à briser tout ce qu'il y a à l'intérieur de moi.

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Je regarde autour de moi. Tout est figé, silencieux, effrayant. Seule la lumière de mes écrans réussissent à m'atteindre, aveuglant presque mes yeux qui souffrent du contraste avec la noirceur de mon studio. Je n'ai jamais voulu être ce que je suis, être "quelqu'un" n'était pas pour moi quelque chose d'important. Si ça l'avait été, ne serait-ce qu'un instant, je crois que j'aurais préféré être "quelqu'un" en étant un caissier, ou un serveur. Parce que les caissiers, ou les serveurs, eux, ne sont pas devant les caméras. Je sais que les rêves ne mènent à rien, et que jamais mes plans ne verront le jour, mais j'espère qu'un jour je pourrai enfin vivre comme une personne normale, être quelqu'un sans vraiment l'être.

Ces pensées me tuent davantage chaque jour. Je me sens mal car la pensée d'abandonner Jordan me vient encore.  La pensée d'abandonner Thomas, Arnaud, Théodort, les monteurs et toutes les autres personnes faisant partie du loat m'est encore venue et maintenant, je ressens une énorme culpabilité rejoignant mon angoisse, grandissante dans mon estomac.

Je reprends mes esprits, et ma respiration est désormais aussi rapide que les battements déchaînés de mon cœur. Je m'assois contre les vagues, celle du mur derrière mon bureau, et enferme mon visage dans les paumes de mes mains, essayant d'empêcher vainement mon âme de m'abandonner, de me laisser seul avec ma conscience et mes pensées si négatives et sombres.

J'ai peur, tellement peur. S'il-vous-plaît, je vous en prie, faites que ça cesse.

𝗘𝗖𝗛𝗘𝗟𝗟𝗘 𝗗𝗘 𝗟'𝗔𝗡𝗚𝗢𝗜𝗦𝗦𝗘︕  𝗃𝗈𝗒𝗌𝗍𝗎.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant