BARREAU 2

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Je pose mes mains sous mon menton en regardant vers le haut, plonger dans mes pensées. Deux jours de repos après deux grosses vidéos qui, je l'espère, raviront mes abonnés. J'y ai beaucoup travaillé, mis beaucoup de cœur à l'ouvrage malgré mon angoisse.

Je suis calme, mais j'appréhende toujours les commentaires et les retours sur mes vidéos. Surtout celle qui sont fraîchement postées depuis quelques heures.

Il est actuellement trois heures du matin et j'ai terminé une nouvelle instru pour un titre que j'avais vraiment envie de faire. Je connais déjà le titre : "Déprime".

J'attends assis sur mon siège de bureau, et j'ai faim, j'ai froid, mal au crâne, et je suis profondément fatigué. Et pourtant, malgré Morphée qui me frappe au coin des tempes depuis presques trente minutes, je n'arrive pas à fermer l'œil.

Jordan dort sur le petit canapé-lit plus loin, dans mon studio, parce que, je cite : "Je vais pas te laisser tout seul, je peux très bien faire une micro sieste là, t'inquiète." et il avait désigné mon lit de substitution.

Cela fait quelques mois que ma copine et moi nous sommes quittés, et j'ai parfois dû mal à rentrer chez moi le soir venu. Donc il m'arrive de dormir un peu ici, et lorsque je sais que je ne rentrerais pas, je ramène mes chats au loat pour ne pas les laisser seul.

Je me lève, en silence, avant de me rapprocher de Jordan. Il a de la chance de pouvoir dormir à poing fermés comme comme ça, je suis vraiment jaloux. Mes pupilles se glissent contre le visage de mon ami qui somnolent depuis presque une heure et demi, maintenant. Il est mignon. Ses yeux clos, frémissant de temps en temps, et sa respiration si calme qu'on pourrait croire qu'il ne respire pas du tout.

J'ai pris place à côté de lui, assis sur un bord de place qu'il me restait avant de me frotter les yeux. Je soupire. Puis je décide de prendre ma place sur la couchette, lentement et toujours en silence, avant de m'étirer quelque peu. Jordan se tourne vers moi, son bras enroulant ma taille et sa respiration contre mon épaule. Je frissonne.

—————

J'ouvre de nouveau les yeux, déverrouille mon portable avant de me faire éclairer par la luminosité. Jordan somnole encore et, une fois habitué à la lumière bien aveuglante de mon portable, j'y vois affiché l'heure numérique. Quatre heures vingt-sept. Je n'ai pas dormis longtemps.

Jordan s'éveille lorsque j'émets un simple mouvement. Il lève la tête, un œil encore fermé et une grimace déformant son visage. Il a les cheveux en pagaille, une marque de tissu contre la joue sur laquelle il était si longuement appuyé, apparemment quelques fourmis dans les doigts ainsi qu'un nez subtilement, et moyennement, bouché.

— Il est quel heure, là ? m'a-t-il demandé de sa voix rauque et encore meurtrie par le sommeil.

— Quatre heures vingt-sept. Bien dormi ?

— M'ouais. T'as dormi toi ?

— Une heure j'pense. Mais je peux pas dormir plus, ai-je répondu.

Jordan se place sur le dos, me demandant de poser mon portable ailleurs avant de me ramener de force contre lui. Il entoure mes épaules de son bras avant que, dans ce contexte de position, ma tête ne soit déposée sur son torse vêtu d'un haut assez léger.

Je ne sais pas pourquoi un geste aussi affectueux, et potentiellement ambiguë, me rends si heureux et épanoui en un instant. Je me sens protégé de mes démons, comme si Jordan venait à dresser une barrière de réconfort autour de moi, de nous.

Mes yeux me piquent, la fatigue se mêle du reste avant que je ne vienne à m'endormir avec une sérénité sans égale. Les seuls bruits demeurent être les voitures du centre-ville, le bruit du vent, le bruit des quelques animaux à l'extérieur et les meilleurs d'entre tous sont, et resteront, la respiration si calme de Jordan ainsi que ses battements de cœurs si réguliers et apaisant.

𝗘𝗖𝗛𝗘𝗟𝗟𝗘 𝗗𝗘 𝗟'𝗔𝗡𝗚𝗢𝗜𝗦𝗦𝗘︕  𝗃𝗈𝗒𝗌𝗍𝗎.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant