BARREAU 9

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Jordan attend que je le rejoigne dans le canapé. Sa tête est appuyé sur sa main, de manière nonchalante, et il me regarde entrain de me changer. Ses joues sont d'un rose pâle, agréable, et un sourire lorgne son visage. 

Je finis par le rejoindre après quelques minutes, et j'eût pris place à ses côtés. Ses yeux s'encre dans les miens, le cuivre rencontrant les flammes bleues. Nos yeux pétillent. 

- Je t'aime Théo.

- Je t'aime Jordan.

—————

Nous sommes prêts. Je lui tiens la main, nos doigts entrelacés. L'équipe de monteur et les autres membres sont là, et ils terminent les derniers ajustements nécessaire. On me demande mon avis, mais je suis beaucoup trop concentré sur la main de Jordan dans la mienne.

Soudain, la lumière se tût. Les lumières du loat, de la pièce toute entière, absolument toutes. Je regarde vers mes camarades, mais il fait si sombre que je n'arrive pas à les distinguer. Beaucoup de bruits, d'agitation à côté de moi, tout le monde parle et se déplace comme ils peuvent. Les monteurs s'affolent, et une alarme se fait entendre. Qui a bien pu la déclencher ? J'entends Thomas hurler chacun de nos noms et m'agripper la veste, avant de chercher son téléphone pour en utiliser le flash. On a finalement tous fait ça. Je ne comprends pas ce qui se passe, Jordan non plus ainsi que tout les autres. 

Les lumières de secours s'allument, rouge, avant qu'une odeur de brûlée désagréable atteignent nos narines. 

- Incendie à deux étages plus bas !, eût crié Arnaud.

Il nous faut évacuer, tout de suite. J'entends de Théodort que les pompiers sont déjà en route, et qu'on nous demande de sortir de l'établissement. Mon cœur s'emballe et mes poumons se gorgent d'oxygène sans pouvoir le relâcher. Mes pupilles s'affolent, regarde absolument partout, mais ça va trop vite. Ils courent tous en rond, prennent quelques affaires avant de se diriger vers la sortie. Mais je n'arrive pas à bouger, alors c'est Jordan qui me force à trottiner jusqu'à son studio puis le mien. Des affaires dans un sac, il prend de nouveau ma main avant de m'entraîner jusqu'à la sortie où les autres nous attendent. C'est seulement quand nous atteignons les escaliers, et l'ascenseur, que je prends conscience que je dois me reprendre, bouger, et que personne ne doit rester là. Je descends les escaliers, quatre par quatre, comme chacun de nous. Nous sortons, trottinant jusqu'un peu plus loin de la bâtisse enflammée où les employés de nos étages plus bas sont présents, ainsi que les pompiers. Des ambulanciers nous ont prit en charge, de manière individuelle pour savoir si tout va bien, si personne n'était blessé, et surtout si personne ne résidait encore dans les locaux.

Je cherche tout de suite un endroit où me poser, où personne ne viendra me déranger. Surtout un endroit où la foule n'est pas. Mes démons sont revenus, encore plus fort que jamais et je suis effrayé.

- J'ai froid, marmonnai-je.

Jordan se tasse rapidement afin de se mettre à mes côtés, et m'entourer de ses bras. Les garçons eurent fait de même, se blottissant les uns contre les autres pour se tenir chaud. Dans le feu de l'action, de la panique surtout, aucun d'entre nous n'avions pris de manteaux. Et être en tee-shirt, en plein mois de décembre, en soirée, ce n'était pas un très bon plan.

La chaleur de chacun de nos corps emmêlés m'envahit, et les étreinte que nous nous procurons viennent à réduire mon angoisse. Je ferme les yeux, et j'arrive à sentir le souffle chaud de Jordan contre ma joue, son haleine mentholée à cause de son obsession pour les chewing-gum. Il en mange toute la journée. 

- J'ai peur, eût déclaré Théodort. 

- C'est bon, t'inquiètes, ça va aller, eût répondu Arnaud en venant lui frotter le dos. 

Nous sommes tous pétrifiés, mais Arnaud et Thomas tente des blagues pour réchauffer l'atmosphère. Jordan me tapote l'une de mes tempes, me forçant ainsi à reporter mon attention sur lui. Il me donne un court baisé sur la joue, puis sur la bouche. Son chewing-gum à la menthe passant de sa bouche à la mienne. 

- Hey ! Les roulages de pelles c'est pas en public ! 

Je lâche un rire. Voilà le premier moment de bonheur et de certitude que j'ai eu depuis longtemps. Même si le moment n'est pas le meilleur, et le plus adéquate, ça fait toujours du bien. Être avec Jordan, avec chacun des membres du loat, me comble de bonheur et me fait devenir l'homme le plus heureux du monde. 

𝗘𝗖𝗛𝗘𝗟𝗟𝗘 𝗗𝗘 𝗟'𝗔𝗡𝗚𝗢𝗜𝗦𝗦𝗘︕  𝗃𝗈𝗒𝗌𝗍𝗎.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant