Kida traverse une période sombre, écrasée par la douleur d'avoir perdu deux amis précieux. Seule par choix, rongée par la culpabilité, elle porte un fardeau qu'elle pense mériter.
Mais lorsqu'elle découvre qu'ils sont toujours en vie, un nouvel espo...
Je griffonnes ma feuille depuis maintenant deux heures. J'ai essayé de dessiné John B et Sarah mais vue mon talent de dessinatrice je savais que se serait compliqué.
— Et l'esclave devient le nouveau chef. Dioclétien divise l'Empire romain en quatre royaumes distincts.
Je souffle de lassitude. Ce prof est génial mais là son cours m'ennuie. Soudain mon téléphone vibre en même temps que d'autre.
— C'est le téléphone de qui ? À personne. Soupire le prof retournant à son cours. Un peu de sérieux, il y aura un contrôle. Pour résumé qui était Dioclétien ? Un ancien enclave devenu chef de l'Empire romain.
Voyant Kiara s'agiter au côté de Pope, — je suis au fond de la classe du coup j'ai une vue d'ensemble— je décide de sortir mon portable je ne prend plus la peine d'écouter un minimum le cours. Mon cœur fait un triple salto lorsque mes yeux voient le message d'un inconnu s'afficher sous ceux-ci. JJ se lève de sa place et rejoins Pope et Kiara se pliant sur ses genoux pour être à leurs hauteurs. J'ouvre le fichier pour tomber sur deux belles têtes, l'une sourit et l'autre mets ses mains sur sa bouche excitée. Je dois prendre l'aire.
— Je ne me sens pas bien je vais à l'infirmerie. Dis-je précipitamment.
Je ne prend pas la peine d'attraper et ranger mes affaires que je cours presque jusqu'à la porte de la salle de classe faisant tourner les têtes sur mon passage et celle du professeur. J'entends des pas derrières moi et Pope demande à aller aux toilettes ainsi que Kiara crie qu'elle a une urgence familiale. Je m'arrête pour les attendre le sourire aux lèvres. J'ai l'impression de revivre, comme si j'avais errer depuis leurs disparitions et que maintenant je pouvais m'épanouir de nouveau. JJ tombe en courant droit sur un chariot de nettoyage ce qui me fait exploser de rire.
— Eh ! Vous allez où ?
JJ se relève et attrape ma main pour me forcer à avancer. Nous sortons dehors faisant claquer la porte derrière nous.
— C'est pas possible ! Shoupe a dit qu'ils s'en sont pas sortis. Il l'a dit.
— Je pense qu'on s'emballe. On ne peut pas exclure le risque que ce soit un canular bizarre et cruel.
Elle s'assoit sur la table sortant son portable alors je m'installe à coter d'elle. JJ tourne en rond tenant sa casquette dans ses mains et Pope est assis sur le muret d'en face. Un canular ? Vraiment ? Si je trouve celui qui m'a fait sa je le tue de mes propres mains
— Je vais demander.
— Et si c'était bien lui ? Demande JJ me donnant quand même espoir.
« WTF, c'est toi » lisais-je le message qu'envoie Kiara à l'inconnu, sur la discussion de groupe.
— Il a répondu quoi ? S'impatiente le Pogue intelligent.
— Il tape la...
« JJ est là ? » lisais-je dans ma tête une nouvelle fois, je vois JJ taper à son tour sur son téléphone. « Je suis là » la réponse ne tarde pas à arriver « tu as pimpé ma planche ? ». Je me mets à avoir un rire nerveux en même temps que les autres.
— C'est bien lui. Dit le meilleur surfer un sourire qui illumine son visage.
— Oui c'est lui. Pleure la Pogue.
— Y a pas de doute. Rigole l'intello. Il est indestructible !
Un sanglot sort du fond de ma gorge n'arrivant pas à sortir le moindre mot. Elle m'enferme dans ses bras pleurant à chaude larmes. Nous entendons JJ crier de joie. Nous nous détachons pour que Pope me prenne dans ses bras et Kiara dans les bras de JJ puis inversement.
Le blond finit par s'assoit au sol.
— « On se la coule super douce à Nassau ». Comment ils sont arrivés aux Bahamas ? Demande sans vraiment attendre de réponse Kiara
— On ne peut pas tuer un Pogue. Sourit JJ.
— Surtout John B. En rigole encore Pope.
Mon portable vibre une nouvelle fois. « Vous pouvez m'innocenter ? Je veux rentrer ».
— Grave on va t'innocenter mon pote ! Dit JJ en même temps qu'il le tape.
« Kida est la ? » mon cœur tambourine dans ma cage thoracique. « Oui ». Trois petits points apparaissent pour signaler qu'il est en train d'écrire. « Merci pour le coup de la radio, t'es la meilleure. » un autre message s'envoie quelques instants après « Je vous tiens au courent. P4L ».
— Je vous tiens au courant, Pogue pour la vie. Lit à voix haute la Pogue.
— Ouais Pogue pour la vie ! C'est le plus important ! Crie le blond debout sur une table. Pour la vie putain ! Ouuuuu !
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— Je veux que tu reviennes avant le début des cours demain matin c'est claire ? Crie ma mère à travers la maison.
— Je serais là avant même que tu sois debout !
Je claque la porte derrière moi et je respire un bon coup l'aire nocturne que m'offre la nature. Les hannetons sont de sorties ce soir mais bientôt nous ne les entendrons plus. Ils seront terrés sous la terre attendant la prochaine chaleur. Mon sac sur le dos et le sourire aux lèvres je descends les quelques marches du perron qui a été vernis hier matin. Un bruit de branche qui craque sous un poids retentit jusqu'à mes tympans, je m'arrête net regardant sous mes chaussures, il n'y a pas de branche. Même à proximité. Je regarde autour de moi mais aucun signe que quelqu'un ou quelque chose se trouve près de moi. J'approche du petit cabanon où nous avions l'habitude avec Sarah de nous cacher de nos frères respectives, j'en souris de bien être. Elle est vivante. Putain mais c'est des dieux vivants, ils sont invincibles comment ont-ils pu s'en sortir ? John B aura intérêt à tout me raconter.
Une légère pression, pardon, une énorme pression sur mon bras m'oblige à pencher sur la gauche et à entrée dans le cabanon. Mes cordes vocales sont prête à donner tout ce qu'elles ont mais je ne peux pas les utiliser suite à une chose qui m'empêche d'ouvrir la bouche.
— Chut ma belle, ne rend pas les choses plus difficiles.
Mon sang se glace dans mes pauvres veines, mon cœur essaye de le pomper en battant plus vite mais il ne semble pas en recevoir assez puisque je respire assez vite. C'est mon oxygène qui vient d'être coupé par une autre pression mais sur mes narines. Ne laissant aucune échappatoire à mes narines pour recevoir ce putain de CO2.