Chapitre 3

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  Plantée depuis environ cinq minutes devant le lycée je remet tout en doute jusqu'à mon existence.

  Trois personnes se plantent à mes côtés regardant ce que les élèves ont fait pour John B. J'ai envie de pleuré mais je ne le fais pas. Je n'ai pas le droit de le faire.

— Je pensais pas qu'ils viendraient. Entendis-je.

— Ils y sont pour quelque chose ?

— Surement.

  Je soupire j'entends ce genre de chose depuis que je suis arrivée.

— J'ai l'impression qu'on nous regarde. Lâche Kiara regardant autour de nous.

— Oh oui. Lâche JJ.

— Vous vous y habituerez.

  Pope me lance un regard lorsqu'il entend ma voix.

— Je vais être en retard.

  Pope marche plus loin mais Kiara l'arrête en attrapant sa main.

— On doit rester soudé.

— Restons soudé. Soupire JJ les rejoignant.

  Kiara attrape le bras de JJ puis ils avancent de quelques pas avant qu'ils ne se retournent vers moi. Sauf que je ne suis plus derrière mais devant eux puisque je viens de les dépasser sans un mot. Je continue ma route sans les attendre mais une fois que j'atteins les escaliers quelque chose me retiens l'épaule.

— J'en ai marre Aïkida. Pourquoi tu nous évites depuis deux putain de semaines. Tonne mon copain, les sourcils froncés lorsque je me retourne.

— Arrête c'est pas vrai.

— Tu sais bien que si Kida. Reprend Kiara la voix douce. Parle nous, nous sommes les Pogues pas vrai ? On se soutient.

  Je détourne le regard ayant trop honte.

— Eh Kida, tu peux tout nous dire.

  Je baisse cette fois-ci la tête même si elle était déjà légèrement baissé pour les regarder. Des doigts avec des bagues passent mon champ de vision puis se pose sur mon menton pour me faire relever la tête et c'est là que je croise leurs regards. Ils sont inquiets. Une larme n'a pas le temps de trouver son chemin parce que je l'ai déjà essuyé.

— Je vous demande pardon ok ? Pardonnez-moi.

— Qu'est-ce que tu as fait ? Me demande Kiara montant une marche supplémentaire se rapprochant de moi.

— Excusez-moi... Je ne suis qu'un boulet. Je ne veux pas que vous me traîniez derrière vous... Je sais que vous m'en voulez et c'est pour tout sa que je suis distante... Juste pardonnez moi...

  Une autre larme s'échappe mais c'est Kiara qui l'a rattrape avec son doigt.

— Qu'as-tu fais ? Chuchote-elle.

— J'ai tué John B et Sarah. Chuchotais-je pour que personne d'autre qu'eux puissent entendre mes tourments.

  Les garçons montent deux marches de plus pour se mettre à une marche de moi.

— Je ne pensais pas qu'ils se tueraient dans la tempête... Si j'avais su... Je n'aurais pas dû les encourager... J'ai tué mes piliers et sa me bouffe de l'intérieur... Je m'en veux tellement...

  Les gens commencent à s'approcher de nous lorsqu'ils voient ma tête qui chiale et je déteste sa. Kiara m'attrape et pose sa tête sur ma poitrine puisqu'elle est plus en bas et les garçons nous entour de leurs bras. Je pose ma tête dans le creux du cou à JJ. Après quelques minutes comme sa je prend une crampe au cou alors je la relève. Ils ont dû croire que c'était un signe donc ils se détachent les uns des autres.

— Personne ne tend veux Kida.

— On aurait fait la même chose okay ? Ne tend veux pas pour sa.

— Mais... S'ils ont continué c'est à cause de moi...

  Pope attrape mon visage dans sa main pour que je me concentre sur lui.

— Eh. On est tous soudé. Tu sautes, on saute. Tu te bat, on se bat. Tu décides de sauté d'un pont, nous saurons en bas pour te rattraper. Tu les encourage à rester dans la tempête, on les encourage aussi, tu as parlé au nom des Pogues se jour là Kida, tu as parlé pour nous tous. Ses yeux alterne entre les miens comme s'il cherchait à savoir se que je pense. Tu n'as pas à porté se poids seule. Alors oui tu la fais jusqu'à maintenant et tu nous a rien dis mais maintenant laisse nous te donner six épaules en plus pour porter ce calvaire qui te pèse depuis trop de temps.

  C'est tellement mignon ce qu'il me dit là.

— C'est à nous de te demander pardon. On aurait dû le voir avant que tu n'étais pas bien.

  La sonnerie de début de cours résonne dans nos têtes et je sais que Pope ne veut pas être en retard.

— Merci les gars. Pour tout. Je vous aime.

  Pope m'offre un sourire puis il me dépasse.

— Aller finit les conneries on va en cours.

  Pope est le plus intelligent mais il n'a aucun tact. Kiara embrasse ma joue avant de me sourire et d'elle aussi me dépasser pour rejoindre Pope. JJ fait un signe au autre de commencer à y aller sans nous puis il se mets devant moi. Son torse frôle le mien, je suis à la même hauteur que lui puisque j'ai une marche de plus.

— Je suis désolé pour hier. Je... J'ai cru que c'était pour moi que tu faisais la gueule... Que tu regrettais nous deux.

  Je pose mes deux bras sur ses épaules et j'ignore les gens autour de nous se demander si on est ensemble et pourquoi nous sommes s'y proche. Il essuie les dernières larmes présentent sur mon visage.

— Tu croyais vraiment en avoir fini d'entendre parler de moi Maybank ?

  Un sourire naît sur son visage.

— J'espère pas Thornton.

  Je rapproche mon visage du sien.

— La prochaine fois, parle moi.

— Je t'aime. Chuchotais-je en frôlant ses lèvres.

— Je t'aime ma beauté.

  Nous nous embrassons sous les regards de tous. Bon au moins elles savent qu'il est pris et que la première qui y touche m'aura derrière elle.
  Nous nous détachons.

— J'ai marqué mon territoire. Sourit-il.

— Tu crois que je viens de faire quoi ? Lui lançais-je un sourire en coin.

  Il attrape ma main et nous finissons de monter les marches.

— Arrête de lancer des travers à toutes.

— Je te signale que tu fais pareil. Et je ne lance pas des mauvais regards, c'est elles qui regardent mal. Elles sont jalouse que tu sois à moi. J'y peu rien, t'es le plus beau. Le complimentais-je.

— Qu'est-ce que je devrais dire ! Tu crois que c'est pourquoi que je t'appelle Beauté ? Regarde ceux-là, ils sont dégoûtés qu'un Pogue t'es rien que pour lui.

  Je me rapproche de lui et je pose ma main sur son bras qui entrelace mes doigts.

— Arrête t'es conneries et arrête de te dénigré. JJ, t'es le meilleur et ils doivent l'accepter.

  Il se détache de moi pour mettre son bras au dessus de mes épaules.

— Je sais que je suis le meilleur ma puce.

  Il embrasse ma tempe tandis que je lève les yeux au ciel. Je pensais que ses chevilles allait très bien, finalement elles gonflent à vue d'œil et j'ai pas de glace (de répondant) pour l'instant.

Outer Banks - Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant