Bonus

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[LE MARIAGE]

- Ça devrait être interdit de stresser autant en si peu de temps. Ça fait, quoi, deux heures qu'il est parti ?

- En réalité Maddie, ça ne fait que trente minutes, mais, ne t'inquiètes pas, c'est rien... Le stress nous fait halluciner, expliqua Brunnhilde à mon grand désarroi.

Une simple demi-heure, et il fallait que je multiplie cette torture par six avant de pouvoir revoir et Loki, et Thomas. Et dieu que c'était dur. Bucky avait réveillé notre fils de bon matin, qui avait chouiné pour se préparer, fatigué, et Loki s'était réveillé un peu avant moi de sorte que je ne le vois pas. Maintenant que j'y pense, cette tradition Asgardienne apportée sur Midgard est absolument absurde et inutile. Non pas que je veuille passer du temps avec Loki, mais... Si, totalement. Mon âme et mon corps ne pensent qu'à lui depuis mon réveil.

- Brunnhilde, c'est fou ce que tu es douée avec les cheveux ! Comment tu sais faire tout ça ?

- Eh bien, je suppose que ma mère m'a tout appris... Avant que je lui dise que je voulais devenir Valkyrie, bien sûr. J'ai des restes.

Je lui souris, observant la merveille qu'elle créait en entortillant des mèches volantes autour d'une fine couronne d'olivier dorée et en ficelant certaines mèches de mes cheveux détachés dans de longs rubans blancs prévus pour flotter au vent. Tout était calculé, millimétré et rien ne devait aller de travers.

- Je crois que j'ai fini... Pour la coiffure, du moins. Mais je vais laisser des professionnelles s'occuper de toi pour le reste, me sourit Brunnhilde en me regardant dans le reflet du miroir.

Sur ce, après des retouches de dernières minutes, elle quitta la salle dans laquelle d'autres personnes vinrent immédiatement après. C'était une vraie fourmilière. Beaucoup mesuraient la chance qu'ils avaient de pouvoir assister à un mariage royal. Après tout, cela devait arriver aussi souvent que le phénomène de la Convergence.

- Bonjour, Votre Majesté, chuchota une jeune femme terrifiée en attrapant ma main gauche.

Elle était tremblante, apeurée par toute cette pression et je m'empressais de détendre l'atmosphère.

- Mademoiselle, tout va bien ? Comment tu t'appelles ? Tu as l'air terrifié, tout ira bien, ne t'inquiètes pas. Tu peux m'appeler Maddie.

La jeune fille hocha la tête, toujours un peu tremblante, mais me remerciant pour ma bienveillance d'un chaleureux sourire de reconnaissance. Elle sortit quelques outils de sa trousse et s'affaira à sa tâche alors qu'une autre attaquait mon autre main et qu'une troisième commençait un léger maquillage. Derrière, c'était cinq, peut-être même six ou sept personnes qui bricolaient, coupaient, recousaient et mesuraient tout autour de ma robe, trônant au centre de présentoir, à la vue de tous.

Elle était splendide. Sans chichis, sans dorures ni excentricité, exactement comme je l'avais imaginé. Elle n'était pas bouffante, le fin tissu de mousseline de soie traînant légèrement plus loin que le sol. Le décolleté plongeant au buste et au dos restait néanmoins très élégant, de par la dentelle qui entourait la taille, l'arrêtant. De longues manches fendues de la même matière que le bas donnait à l'ensemble un air royal, contemporain, mais aussi très traditionnel. Elle était exquise et je ne pouvais qu'avoir hâte de l'enfiler. De légers escarpins vinrent compléter peu à peu la tenue et une broche de famille, ayant appartenu à Frigga vint se placer au creux de mes cheveux, c'était la tradition. Cependant, elle ne faisait pas défaut au magnifique travail de Brunnhilde. Quelques autres bijoux de familles, entres autres une bague et un bracelet complétèrent élégamment la tenue et lorsque que je me vis dans le miroir, pour la première fois en trois heures, je ne pus m'empêcher d'être émue, émotive que je suis, sous les soupirs comblés de l'assemblée.

𝙻𝚘𝚟𝚎 𝚒𝚜 𝚊 𝚍𝚊𝚐𝚐𝚎𝚛Où les histoires vivent. Découvrez maintenant