Trouver

2.7K 152 3
                                    

-Emmy! Emmy! Est ce que ça va?!

-Fais - lui le bouche à bouche tant que vous y êtes !

- Mihno! C'est pas drôle! Fais - le toi!

- Pff. On a même plus le droit de plaisanter ici?

- Pas dans ces circonstances!

-Newt! T'es pas drôle !

J'entrouvris les yeux. Je souris en les regardant se disputer. Quand ils m'aperçurent, ils se turent.

-C'est bon les tocards, pas besoin de se taire, c'était marrant de vous entendre crier pour moi.

-On criait pas pour toi! Rétorquèrent-t-ils à l'unisson.

Un rire s'échappa de ma bouche. Puis je repensais à la vision que j'avais eu, et secouais la tête. Comment j'étais aussi sûre que c'était une vision? Ça pouvait très bien être un rêve. Seulement, ça semblait tellement réel...

La porte de la ferme s'ouvrit sur Gally. Mihno s'avança vers lui:

- Dis tocard, tu crois pas que tu provoque assez de catastrophes comme ça? Tu reviens parce que tu pense ne pas l'avoir bien assomée? Elle aurait pu mourir à cause de toi! Et tu reviens quand même?!

-Calme toi, tocard, je voulais juste m'excuser... vous pouvez sortir?

- Non.

-Faites moi confiance. Je n'ai pas fait exprès, je veux dire, c'est comme si... J'étais contrôlé...

Mihno leva les yeux au ciel et me regarda.

-Tu le crois?

Gally avait l'air sincère. J'hochais la tête. Mihno eu l'air surpris mais s'en alla, suivi de Newt. Le maton des Bâtisseurs s'avança vers moi.

- Désolé, Emmy.

-J'imagine que si tu les a fait sortir, ce n'est pas juste pour t'excuser.

-Tu as raison. En ce moment, je fait des rêves qui le semblent tellement réels. Tout à l'heure, j'ai rêvé de toi, tu travaillais pour les Créateurs. Il y avait un autre garçon avec toi. Je ne savais pas qui c'était, mais on aurait dit ton petit copain.

Je rougis. Gally continua.

-Je ne pense pas que c'était un simple rêve. Il y a longtemps, j'ai été piqué par un Griffeur. J'ai retrouvé un peu de mes souvenirs. J'ai eu une vision similaire. Tu y était depuis le début. Je me demandais si tu en avais fait puisque...

- Oui. J'en fait. Maintenant dégage.

Il s'exécuta. Mihno et Newt rentrèrent à l'intérieur.

-Emmy. Prépare toi, ou alors repose toi.

-Pourquoi?

- Ce soir, tous ceux qui veulent partiront avec nous jusqu'à la Falaise. Nous allons sortir de ce foutu Labyrinthe. Est tu des nôtres?

Je souris à Newt.

-Évidemment!

Il me prit la main et me fit lever. Je regardais autour de nous. Il n'y avait personne.

-Où est partie Shell?

-Tommy l'a emmenée dans son lit, faire des petites affaires, dit Mihno, le sourire au lèvres.

Puis nous commençions à ricaner tous les trois comme des idiots. Alby entra.

-Eh, les tocards, vous êtes sûrs que c'est une bonne idée de sortir d'ici? Après tout, on peux très bien...

- Non, non, et non! Ça fait trois ans qu'on cherche une sortie! Et on l'a notre sortie! Si tu veux pas, ne vient pas avec nous, mais nous, on ira, que tu sois d'accord ou pas! répliqua Mihno

-Ok, ok, je vais venir. Mais je pense que ça sera plus prudent de rester au camp...

- Mais si on reste au camp, on va tous mourir! Les Griffeurs vont revenir chaque nuit, et il vont tous vous tuer! Un par un! Si on se bouge pas vite le cul, on va tous mourir!

Le chef hocha la tête et sortit, l'air bouleversé. Newt nous toisa:

- Et maintenant, qu'est-ce qu'on fait?

-Moi je dirais d'attendre jusqu'au soir, on va tranquille dans le Labyrinthe avant que les Griffeurs sortent, quand ils viendront au camp, il n'y aura personne, sauf les tocards qui voudront rester, et on sera tranquille pour se faufiler dans leur planque. J'irais avec Thomas pour marquer l'endroit exact de la planque. Emmy, repose toi. Newt, t'as pas intérêt à lui faire quoi que ce soit, compris?

- Je ne vois pas de quoi tu parle! dit il un sourire en coin

-Moi non plus! dis-je d'un air innocent.

Les deux garçons éclatèrent de rire.

-Qu'est-ce qu'il y a? J'ai fais quoi?

- Laisse tomber, miss.

Mihno nous salua et s'en alla vers le Labyrinthe. Je me recouchais sur le lit. Avant que je puisse fermer les yeux, Newt me pris par les épaules.

- Eh, maintenant que tu vas mieux, ne dors pas ici! Vient dans le hamac, tu dormiras sûrement mieux.

Il finit sa phrase par un clin d'oeil. Ça faisait longtemps qu'il m'en avait pas fait, ça signifiait qui avait retrouvé le sourire. J'aimais le voir heureux. Je soupirais de joie, puis le suivit vers les hamacs.

Le Labyrinthe - Emmy (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant