Le Labyrinthe - Emmy (Tome 1)

Se Battre

Le soir fut vite arrivé. Gally boudait, comme d'habitude. Alby était très inquiet, mais il attendait avec les autres blocards devant les portes. Seul 5 d'entre eux ont voulu rester. Des blocards que je ne connaissait pas. Les autres avaient l'air déterminés et apeurés en même temps. J'étais tout aussi terrifiée qu'eux, même si je le montrais moins.

Mihno et moi avions rassemblé toutes nos armes, et en avons donné à chaque personne qui partait avec nous.
-Mihno, un discours d'encouragement s'il te plaît, murmura Newt à l'oreille de son ami.

-Bon, alors, tout d'abord, je tiens à remercier tous ceux qui ont eu assez confiance en moi pour partir...

Des concertations s'élèverent. Les plus fréquentes étaient:

-C'est pas en Mihno que j'ai eu confiance, c'est en Emmy.

-Ouais elle est jolie Emmy
!
-En plus, elle est pas en couple vaut mieux en profiter avant qu'elle sorte avec Mihno.

-Ou Newt.

- Mihno!

-Newt!

-Mais je trouve qu'elle va mieux avec Mihno!

-Et moi avec Newt!

-En fait, je pense qu'elle irait mieux avec moi...

-Non! Moi!

-Moi!

-Moi!

Je soupirais en souriant devant ces deux tocards qui voulaient -apparemment- se mettre en couple avec moi. Mihno fit taire tout le monde et continua son discours d'encouragement:

-On va s'échapper d'ici, mais vous êtes tous conscients qu'on devra sûrement se battre! Mais nous nous en irons, et peu importe si nous mourrons! D'une mort épouvantable, d'une mort cruelle, on s'en fout! Tout ce qui compte, c'est de sortir de ce putain de Labyrinthe, compris?

Newt soupira:

- Et c'était censé nous encourager?

- Bah ouais, pourquoi?

Je levai les yeux aux ciel, toujours en souriant. Mihno avait réussi à détendre un peu l'atmosphère.

Quelques minutes plus tard, nous nous engouffrâmes dans le Labyrinthe. Je me retrouvai à côté de Newt, Mihno était derrière nous. Newt boîtillait, et Mihno et moi l'aidions de temps en temps à avancer. Nous arrivions à la Falaise plus vite que prévu. Thomas et Mihno donnaient des ordres aux blocards pour savoir où se cacher. Shell et moi étions chargés d'emmener et d'aider un petit groupe se planquer dans du lierre. Newt vint me voir et nous nous en allions à vers un mur couvert du végétal vert. Quelques blocards nous suivirent. Pendant au moins une heure, nous sommes restés comme ça. Alby sortit de sa cachette.

-Les blocards, ça fait au moins une heure que nous sommes là. Il se passe sûrement quelque chose.

A ces mots, des cliquetis métalliques retentirent. Les blocards prirent panique. Certains s'enfuirent de leur cachette. D'autres se faisaient attraper par des Griffeurs. Le sang commençait déjà à gicler de partout. Je fus horrifiée par ce spectacle qui se déroulait si rapidement, sous mes yeux, sans que je ne puisse rien faire. Une main me toucha l'épaule.

-Emmy, il faut se battre. Tu es prête?

-Newt...

-Mihno à déjà rassemblé des troupes.

-Viens!

Il me prit par le bras, puis m'emmena vers un rassemblement de blocard.

-Les mecs, je compte sur vous.

-Et nous?! crions Shell et moi en choeur.

Mihno leva les yeux aux ciel:

-Les mecs et les meufs si vous préférez... enfin bref. Les Griffeurs sont ici. Ils nous attendaient depuis le début. On vous a distribué des armes, faut vous en servir. Montrez-leur de quoi vous êtes capables!

Les blocards hochent la tête, puis chacun sorti une machette, un couteau, un poignard ou une autre arme avec des lames. Je pris mon arc. Shell et moi étions les deux seules à en avoir un. Après avoir échangé un regard avec elle, nous courions dans des directions opposées. Je pris une flèche de mon carquois, et la mit sur mon arc. Je visais, puis tirais sur la bonne cible. J'avais l'impression d'avoir tiré à l'arc toute ma vie. Peut être que c'était le cas...
Quand le Griffeur se rendis compte qu'il s'était pris une flèche en pleine figure, il tourna la tête vers sa source -c'est à dire moi-. Aïe, je suis mal barrée là. La créature ignoble "courait" déjà vers moi. Quand l distance qui nous séparait était environ 3 mètres, elle ralentis, mais allait toujours en ma direction. Je reculai, prise de panique. Mais un mur se trouvait derrière moi.