Chapitre 54

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Une étrange sensation me brûle alors la poitrine lorsqu'il prononce ces mots. Mes yeux dans les siens, j'y verrais presque mon reflet. Je me laisse aller lorsque ses doigts caressent doucement ma joue, puis descendent dans mon cou, effleurent la naissance de ma poitrine avant de s'arrêter sur mon ventre. Il poursuit sa route dans mon dos, trace des courbes puis ses mains touchent mes cuisses, et reviennent enfin à mes lèvres.

Je retiens mon souffle alors qu'il se penche et embrasse mes lèvres d'un baiser. Il recule ensuite, me contemple et j'ai l'impression de m'embraser devant lui. J'ai l'impression que mon cœur va exploser dans ma poitrine. Je lève ma main, la pose sur sa joue et me hisse sur la pointe des pieds pour l'embrasser à mon tour. Nos lèvres se scellent, comme une promesse d'une futur certain. Ses mains viennent m'attraper par la taille pour me coller à lui. L'eau ne me paraît plus glacée. Son corps est brûlant contre le mien et nos respirations s'accélèrent. Nos baisers ne sont plus gentillets. Il y a une sorte de pression, d'envie incontrôlée.

Mon ventre se tord, et pour cause, les papillons ne se sont pas envolés. Les mains de Rewind saisissent mes hanches, viennent me coller encore plus proche de lui. Puis elles s'en vont dans mon dos. Agrippent mes fesses, me soulèvent de terre. Bientôt, mes jambes s'enroulent autour de sa taille et j'essaie de ne pas m'inquiéter des événements qui vont suivre. Parce que nous savons l'un comme l'autre que nous sommes à un point de non-retour.

Il mordille mes lèvres en lâchant échapper un soupir avant de nous faire sortir de l'eau. Alors, ses contacts se font plus intenses, plus vifs. Ses doigts glissent derrière l'attache de mon soutien-gorge, ses lèvres descendent sur ma poitrine. Je laisse échapper un gémissement en même temps qu'il me pousse contre un arbre. Mon dos heurte la rugosité de l'arbre mais la douleur me passe par-dessus. Rewind est brute dans ses mouvements et à la fois si doux dans ses caresses que je risque de m'écrouler à tout moment. Sa bouche descend alors sur mon ventre, et embrasse chaque parcelle de mon corps, comme promis.

Je retiens mon souffle, haletante et lui saisis le visage pour le faire remonter. J'ai besoin de lui, maintenant. Plus que quiconque sur terre. Nos lèvres se retrouvent et il fond dans mon oreille pour y chuchoter :

— Je vais t'épouser, Bianca.

Et puis bientôt, ses vêtements disparaissent. Les miens aussi et j'ai l'impression de perdre pieds. Ses mains sont partout, sur mon dos, mon ventre, mes cuisses, ma poitrine, partout. Elles me brûlent la peau, m'empêchent de respirer. Elles indiquent que je suis à lui, et qu'il me désire plus que tout.

Nos corps s'emboîtent, se rejoignent comme s'ils n'avaient été conçus que pour cet unique moment. Nos souffles se confondent, se mélangent et s'accélèrent. Mon dos se cambre de plaisir alors qu'il est comme dans mes rêves : puissant et doux à la fois. Ses mouvements se font plus rapides, plus pressés. Ses doigts s'insinuent sur ma chair, me font découvrir de nouveaux horizons que j'ignorais jusque-là. Une jouissance sans fin. Un cri m'échappe et je lève la tête, incapable de retenir la vague de plaisir qui me submerge. Dans le ciel, les étoiles me sourient.

En face de moi, Rewind mordille la peau de mon cou. Il est incontrôlable et inépuisable. Il est d'une beauté à s'en damner et me fait me sentir enfin vivante. Réelle. Ce n'est pas lord Herndon que j'ai en face de moi. C'est l'homme que j'aime, dans toute sa splendeur. Il lâche des grognements de temps à autre alors que je l'accueille en moi comme s'il était fait pour moi. Et il l'est.

Alors lorsque ses lèvres rejoignent les miennes une dernière fois et que je le sens venir, je murmure pour la première fois :

— Je t'aime, Rewind.

Et mes mots l'ensorcèlent. Son souffle vient s'écraser contre mon oreille et ses mains saisissent ma taille une dernière fois pour pousser le coup de grâce. Je lâche un gémissement qui vient clôturer ces dernières minutes de folie. Nous mettons tous les deux du temps à reprendre nos esprits et bientôt, son corps se détache du mien. Toujours nu devant moi, il me tend mes vêtements, m'aide à agrafer mon soutif. Je me dépêche de remettre mes sous-vêtements alors que de son côté, il se rhabille.

𝐋𝐞 𝐉𝐞𝐮 𝐝𝐞𝐬 𝐑𝐨𝐬𝐞𝐬 | TOME 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant