[OS#32] A notre amitié passée

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A travers la fenêtre, le vent soufflait et les feuilles d'automne virevoltaient au gré de celui-ci, encore un peu et les température allaient d'avantage descendre. La petite blonde se leva et alla fermer la dite fenêtre en soupirant, à travers celle-ci elle vit un visage familier passer derrière l'hôpital avec ses rollers. Chara. Instinctivement Noëlle sourit, cela faisait des lustres qu'elle n'avait pas vraiment discuté avec la brune, durant leur enfance elles s'entendaient autant que de véritables sœurs. Avec les Dreemurr, elle a toujours eu l'impression d'appartenir à leur tribu, au point d'en être jalouse par moments. Comment ne pas l'être ? Cette famille était ce que l'on pouvait penser comme parfaite. Un père et une mère présents, un fratrie unies, des moments simples qui deviennent des souvenirs essentiels.

"Noëlle ? Peux-tu aider ton vieux père à atteindre la bouteille d'eau s'il-te-plaît ?" Lança son père qui se redressait dans son lit d'hôpital.

"Oh, oui je le fais tout de suite !"

Elle prit l'objet et un verre puis servit Rudy Holiday mais ce dernier prit directement la bouteille et but directement au goulot.

"Papa, tu sais ce que maman dit de boire à la bouteille n'est-ce pas ?" Rigola la blonde en posant le verre près de l'évier.

"A moins que tu lui dises ce qu'elle en dit importe peu princesse" Répondit Rudy en hurlant de rire, ce rire communicatif que ses proches connaissaient si bien.

Noëlle rit avec son géniteur mais sa joie fut de courte durée quand il se mit à tousser violemment au point de s'étouffer causant de la panique pour la jeune fille qui courut vers la sortie pour appeler une infirmière. Mais Rudy l'en empêcha essoufflé, prétextant que ce n'était qu'une petite toux de rien du tout. Les yeux de la petite blonde s'assombrirent en voyant son père dans un tel état, la maladie lui empêchait même de s'amuser comme il l'avait toujours fait. De s'esclaffer pour des blagues qui n'étaient même pas drôle mais qui devenaient hilarantes face à son rire guttural et théâtral. Voyant la peine de sa petite princesse, il ouvrit les bras afin qu'elle vienne se réfugier près de lui. Elle courut vers lui au bord des larmes.

"Je vais guérir Noëlle, et l'on fera une grande soirée jeux vidéos, Dragon Blazer, Super Smashing Brother, Temporal Ocarina. Ta mère nous criera dessus parce-que l'on mangera trop de pizza et on ira dormir à l'aube. On va y arriver et je te ferai rire comme avant." Souffla le père en caressant sa longue chevelure blonde.

Noëlle hésita un peu avant de répondre et serra son père d'avantage, elle ne s'en remettrait pas si un autre proche la quittait. Avec qui serait-elle ? Qui partagera de bons moments avec elle ?

"Tu auras assez de force pour venir à Noël pas vrai ? Cette année, il y a un récital au lycée et j'ai eu le premier rôle dans le musical de L'Ange. On pourra aller à ICE-E Pizza et faire des tas de photos au festival." Demanda la fille en levant les yeux vers son père.

Rudy hésita, il avait déjà raté deux Noël car sa santé tendait à s'aggraver lors des moments importants. Et connaissant sa femme, s'il ne venait pas, elle privilégierait son travail au-dessus de l'adolescence de Noëlle. Il devrait faire l'effort, sa princesse avait passé trop de fêtes avec des employés de maison.

"AH ! ICE-E, là tu parles un langage je comprends, ils font toujours cette pizza pepperoni, poivrons et crudité ?" S'exclama le père pour relever l'humeur, il ne se permettrait plus de rendre sa fille triste.

"Papaaaa ! Cette pizza tu es le seul à la manger avec des crudités ! Elle est bien meilleure avec de la sauce à peine piquante !" Ricana la blonde. "Tu veux que je t'en emmène la prochaine fois que je viens ?"

"Dans cet endroit horrible ? Jamais ! Je vais en manger dans le restaurant avec ma fifille voyons !"

Il rit encore à gorge déployé inquiétant Noëlle qui le fixa avec un demi sourire mais contrairement à tout à l'heure, il ne toussa pas. Ce qui lui donna espoir, alors elle rit, encore plus quand il la chatouilla et lui fit des papouilles au visage. Comme il aimait sa petite fille, il ne la perdra pas tout comme il ne la quitterait jamais. Ni le ciel ni la maladie ne les séparerait comme il en fut avec son aînée. Le moment de joie fut juste après interrompu quand l'infirmière vint informer Noëlle que ce matin Rudy devait faire des analyses, ce à quoi le concerné fit une grimace amusante en disant : Le devoir m'appelle princesse. Faisant rire la petite blonde qui se leva pour prendre son sac.

Petites histoires d'HometownOù les histoires vivent. Découvrez maintenant