Embarquez pour un voyage à la découverte de la vie de famille et de l'adolescence de Kris, ou plongez dans ses aventures palpitantes dans le Monde des Ténèbres auprès de ses camarades Susie et Ralsei. Que ce soit dans le passé, le présent ou le futu...
Depuis leur retour du Dark world, c’était les genres de phrase que tous les élèves ayant entendu parler de « l’histoire des craies » disaient à Kris, cela agaçait plus le jeune homme qu’autre chose. Il avait conscience de toutes les rumeurs et idées reçue sur la jeune fille mais jamais il n’aurait pensé que c’était à une telle ampleur. D’ailleurs, il n’avait pas revu la jeune fille depuis leur retour, entre ceux qui l’entrainent dans des discussions sans intérêt ou encore s’attroupent pour lui poser des questions sur son incroyable et « périlleux » après-midi avec Susie, il manquait à chaque fois les occasions de lui parler. La jeune fille restant toujours en retrait lorsque tout cela se produit, il ne comprenait pas cette soudaine popularité. Lui qui était juste connu pour être le fils de la très appréciée professeur Dreemurr et petit frère de l’exceptionnel Asriel, il ne voyait pas en quoi passer un après-midi avec Susie le rendait plus fréquentable aux yeux des autres.
Bandes d’hypocrites
La sonnerie retentit marquant la fin de la journée, cette fois il n’y manquerait, il passerait du temps avec son amie. Il rangea ses affaires et suivit à pas de course la jeune fille sortant de la classe, quand il l’atteignit enfin elle le repoussa. Surpris, il se figea sur place, pourquoi agissait-elle de la sorte ? Pourtant il lui avait semblé que Susie et lui étaient devenus amis, elle continua son chemin sans plus se soucier du jeune homme. Il soupira et alla chercher ses petites sœurs dans les classes inférieures, que lui était-il arrivée tout ce temps ? Pourquoi un changement si brutal d’attitude ?
« Hey Kris ! Ça te dirait de venir prendre une glace avec nous ? »
« Hey Kris ! On va au skate parc, tu viens ? »
Bandes d’hypocrites
Il se passa deux bonnes semaines et le manège continua de plus belle, son incompréhension grandissante le rendait à fleur de peau. Du point de vu extérieur il était le même, semblant comme toujours indifférent à tout, cependant il emmagasinait énormément de frustration. Il n’avait guère besoin qu’on l’agace, il était semblable à une bombe à retardement, assis silencieusement à sa place il attendait que la professeur Alphys remette les copies de la dernière interrogation. Kris s’en sortait à peine dans cette matière d’ailleurs, mais il faisait de son mieux pour ne pas couler. Cependant ça n’empêchait pas les mauvaises notes. Il soupira et rangea sa copie, il entendit un rire désagréable. C’était celui de Berdly, un intello terriblement arrogant. Il fronça les sourcils mais préféra ignorer. Au moins, l’oiseau bleu restait fidèle à lui-même.
Il jeta un regard à Susie qui ne suivait pas le cours, qu’avait-il fait pour qu’elle lui en veuille ? Un mot, un geste, une action ? Se sentant observée, elle tourna la tête vers lui avant de reporter aussi sec son attention vers le tableau. Kris ne comprenait pas, la fin du cours arriva et il rangea ses affaires. Tout aurait pu se passer sans encombre si Berdly ne l’avait pas gratifié pendant ce temps de ses remarques inutiles sur les résultats de la dernière interrogation, tous regardaient sans un mot la scène qui se déroulait. Noëlle, la seule à avoir tenté de calmer le jeu se fit rembarrer immédiatement par l’oiseau bleu. Tout le reste regardait. Tous ceux qui disaient vouloir être son ami restait sans rien dire, pour assister au spectacle.
Il ricana intérieurement.
Bandes d’hypocrites.
« Tu devrais te remettre en question concernant ton avenir mon grand, mais les gens comme toi et Susie ne semblent pas s’en soucier » Dit-il hautain.
Ce fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase, Kris s’arrêta et saisit fermement le col de la chemise de Berdly. Il pouvait faire toutes les remarques du monde, l’insulter autant qu’il voulait mais pas son amie. L’oiseau se tut un instant fixant les yeux de Kris, qu’il entrevoyait sous sa chevelure. Il lui a semblé, un cours instant, devenir rouge comme des rubis. Bien que nerveux il continua son numéro, faisant grandir la colère du jeune homme. Il avait le poing serré, prêt à partir à la rencontre du visage de Berdly. La foule était excitée à l’idée de voir une bagarre, un véritable attroupement s’était formé autour d’eux. Mais la prise de Kris se relâcha soudainement, ce n’était pas son genre. Mais il repoussa violement Berdly qui tomba par terre.
« Qu’est-ce-que cela signifie !? Kris ! Tu passeras l’après-midi en salle de retenue ! » S’écria le professeur Alphys n’ayant assisté qu’à cette partie de l’altercation.
Il s’en fichait, il prit son sac et alla encore une fois prévenir sa mère, qui ne se retint pas de faire encore plus de commentaire sur son comportement "inadmissible". En revenant sur ses pas, il remarqua que les autres élèves parlaient activement de ce qu’il s’était produit en classe. Cela lui importait peu, alors il continua sa route sereinement.
Vaut mieux être seul que mal accompagné…
Une fois sa punition achevée, il ne se fit pas prier et quitta les lieux. C’était une journée glorieuse à ajouter à son palmarès à vrai dire, à cette pensée il se mit à rire. Jamais il ne s’était montré si agressif auparavant, cela le surprenait lui-même. En quittant le bâtiment, il vit l’affiche concernant le bal d’automne. Jamais il n’y était allée, par manque d’intérêt (et de cavalière). Il la fixa quelques minutes avant s’en aller, dehors le soleil se couchait déjà, il profita un instant de cet air rafraichissant faisant virevolter sa chevelure brune.
« Hey ! »
Il baissa le regard et aux pieds des escaliers se trouvait Susie, il alla en vitesse à sa rencontre. Ils se regardèrent et le seul mot qui vint aux lèvres de Kris fut « Pourquoi », elle soupira et se mit dos à lui.
« Heh. J’avais l’impression que tu préférais tes nouveaux amis au lieu de moi, et ça m’emmerdait de savoir que…finalement, on… »
« Ce ne sont pas mes amis, ils ne l’ont jamais été. Je ne savais même pourquoi ils se sont soudainement intéressés à moi. En plus, ils disaient du mal de toi. Comment aurais-je pu être leur ami ? » Lui répondit-il, la jeune fille savait ce qu’il en retournait concernant sa réputation mais elle n’en faisait rien.
« Oui ça je sais, mais…c’était cool ce que t’as fait en classe. Tu as…voulu me défendre. Même si j’en avais pas besoin !»
Pour réponse, il lui sourit. Susie une des rares personnes avec qui il se montrait expressif, il était heureux de l’avoir pour amie. Et c’était réciproque, un silence quelque peu gêné s’était installé entre les deux adolescents. Ils se regardaient sans un mot ne sachant quoi ajouter. Susie annonça alors son départ prétextant qu’il était tard, Kris hocha simplement la tête et prit le chemin menant jusqu’à sa maison mais il se stoppa net avant de retourner.
« Susie, voudrais-tu être ma cavalière au bal d’automne ? »
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