Ahmad & Soumaya [ TERMINÉE ✅ ]

Chapitre 27

Soumaya était dans son salon en train de suivre
un film quand arriva Ahmad accompagné d'Aïcha. Cette dernière était dans un sale état, son bras était enveloppé dans un foulard et sa lèvre inférieure était enflée. On dirait qu'elle s'était battue avec quelqu'un. Je ne l'aimais certainement pas mais j'avais eu pitié d'elle.

- Soumaya tu es folle ou quoi? Comment as-tu pu agir d'une manière aussi sauvage et barbare.
Damay guentt wala?( Je rêve ou quoi?)

-Ahmed de quoi tu parles? Qu'est-ce qui se passe?

- Tu oses me le demander? Aïcha voulait juste faire connaissance et regarde ce que tu lui as fais avec tes acolytes!

- Haha mais ioe Ahmad vrai cinéma ngua( Tu es un vrai comédien Ahmad) Si vous êtes en train de jouer à un film il est temps d'y mettre un terme car ce n'est plus drôle.

- sniff Ahmed je t'avais dit qu'elle nierai tout, elle et sa meilleure amie m'ont battu comme une chienne et elle refuse de reconnaître son forfait!

- anhh ioe nguani nio la door? ( Toi tu dis que je t'ai frappé) Ahmed si je l'avais touché je l'aurai toute de suite admis mais nous n'avons fait qu'échanger des paroles et...

- Tu mens! Da ngay fène! Je sais combien tu détestes Aïcha tu serai capable de la tuer! Arrête de mentir!
Hii ki fowoul di?( il joue pas lui)

- Tu vois Ahmad si je l'avais touché elle ne serait pas là en train de raconter da ka doul sakh néteuli ndakh barzak lay Yéwo dji( Elle serait déjà morte)

- Tu deviens de plus en plus incontrôlable! Mais sache que je prendrai mes responsabilités. La loi existe et elle fera son travail s'il plaît à Dieu.

- Écoute moi Ahmad tu me connais on a grandi ensemble donc tu sais de quoi je suis capable. Tu sais au fond de toi que je suis incapable de faire ce genre de choses alors ne te laisse pas manipuler s'il te plaît.

- Allons-y Aïcha

Cette folle me lança un sourire accompagné d'un clin d'œil dès que mon mari tourna le dos.
C'est comme si tout était réuni pour me séparer de mon homme. Quelle erreur avais-je commis pour mériter tout cet acharnement du destin contre moi?

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Soumaya était en cours mais elle n'arrivait pas à se concentrer sur les explications de son professeur. Elle avait trop de problèmes pour le faire. Elle demanda alors la permission à son professeur pour rentrer car elle ne se sentait pas bien. Elle allait franchir le portail du lycée quand elle entendit quelqu'un l'appeler. Elle se retourna et vit Fatou Kiné.

- Fatou qu'est-ce qu'il y a?

- Soumaya il faut vraiment qu'on parle

- Écoute je me sens vraiment pas bien il faut que je rentre on en reparlera après

- L'avenir de ton mariage en dépends!

- Okay asseyons nous!

- D'abord je m'excuse de mon comportement de ces derniers jours, j'avais juste honte des agissements de ma grande sœur, je ne savais pas qu'Ahmad était ton mari.

- Ne t'inquiète pas pour ça, je l'ai déjà digéré en plus je sais que tu n'es pas ce genre de personne.

- Merci de ta compréhension. Mais est-ce que tu savais qu'Ahmad a été marabouté?

- QUOI?!

- Oui Soumaya, J'ai surpris une conversation entre ma sœur et une autre personne. Elle lui disait qu'elle allait détruire ton mariage et que sous peu Ahmad sera totalement sous son emprise.

- Arrête Fatou Kiné ceci n'est pas une raison pour dire que ta sœur a marabouté Ahmad.

- Je n'en avais pas encore finis. Elle disait à cette personne de mettre un truc sous ton lit.

- Oh mon Dieu! T'es vraiment sûre de ce que tu dis?

- J'en suis certaine Soumaya. J'ai vraiment peur pour ton mari et toi. D'ailleurs, j'ai cru comprendre qu'il n'allait pas bien ces derniers temps, il se plaint souvent de maux de ventres qui l'empêchent même d'aller au bureau dès fois.

- Merci Fatou pour ces informations. Mais pourquoi tu fais ça? Aïcha est ta grande sœur. Tu l'as trahi.

- Elle est mauvaise et ton mari et toi vous ne méritez pas ce qu'elle vous fait subir.

- En tout cas Merci.

Et sans attendre, Soumaya sortit du lycée et se dirigea chez son homonyme pour lui expliquer la situation. Cette dernière était outrée et avait même versé des larmes. Elle aimait énormément son fils et ne supportait guère qu'on lui fasse du mal. Elle demanda alors à Soumaya de rentrer et qu'elle allait venir la voir ce soir.

*** SOUMAYA ***

Quand j'arriva à la maison, j'eus la surprise de ma vie. J'avais trouvé Aïcha dans ma chambre et sur mon lit conjugal en train de ranger les vêtements de mon mari dans un sac de voyage. Non cette fois-ci elle était allée trop loin, c'était plus que je ne pouvais supporter.

- Qu'est-ce tu fais ici?!!!

- Tu es aveugle ou quoi? Je range les vêtements de mon mari!

- Ahmad!!!
Il sortit de la salle de bain comme un automate. Il était méconnaissable, on dirait une zombie. Il n'allait visiblement pas bien, Fatou Kiné avait raison, Aïcha était en train de le tuer à petit feu.

- Qu'est-ce qu'il y a Soumaya pourquoi tu cries comme ça?

- Qu'est-ce que cette femme fait chez moi?

- Tu l'as pas entendu? Nous sommes venus récupérer mes vêtements, je vais aller vivre chez Aïcha.

- Attends Quoiii??? Yaw da ngua dof wala djiné da la pess?( Tu es folle ou tu as été giflée par un djinn)

- Il ne lui arrive absolument rien! A part qu'il est éperdument amoureux de moi et ne supporte pas d'être loin de sa femme. Quoi tu vas t'y opposer? Essaie donc pour voir so d djiguene rek( Si tu es une vraie femme) essaie de m'en empêcher.

- Primo je n'ai rien à dire à une sorcière et mangeuse d'âmes comme toi. Secundo je ne suis pas une sauvage comme tu veux le faire croire à mon mari et à qui veut l'entendre. Dans d'autres circonstances damala done nokou ba tok sa kaw di snap wayé melouma ni ioe( Je t'aurai bien bastonné jusqu'à m'assoir sur toi et faire un snap mais je ne suis pas comme toi) je suis une femme civilisée et surtout qui ne maraboute pas son homme pour qu'il tombe amoureuse de moi.

- Attends Maya de quoi tu parles? Maintenant tu accuses Aïcha de m'avoir marabouté? Ça ne te suffit pas de la dénigrer dans tout le pays maintenant tu lui lances de sales accusations?

- Ce n'est pas à toi que je parle Ahmad ndakh ioe dagno yobou sa xel mi ba khamé wo douli beuy Ak pastille ( Tu ne reconnais plus les excrements d'une chèvre et la pastille)
Tu étais venu prendre tes vêtements? Prends les et sortez de ma chambre!

Sans attendre, ils quittèrent la maison et je m'effondrais encore sur mon lit pour pleurer de dépit. Décidément, plus le temps passait, plus Aïcha me séparait de l'amour de ma vie.

À suivre...