Focalisation. Embrouillamini. Prise de conscience. Après s'être levé du canapé et s'être avancé vers elle, Herio posa une main timide sur son dos.
— Ça va ?
— Ça va, mentit-elle, la voix enrouée. Je suis désolée de t'avoir fait endurer ça.
— Meuf, c'est plutôt moi qui suis désolé pour toi.
— T'as pas à l'être. J'ai l'habitude avec lui.
Quand il remarqua qu'elle se fondait lentement dans le silence, il la poussa chétivement du coude, arborant un sourire sincèrement rassurant.
— Si ça peut te rassurer, que ce soit mes parents qui débarquent ou la mère d'Axel, ça aurait été le même cinéma.
— Au moins, tes parents te laissent un minimum de liberté.
— Ils ont juste pas envie de moi chez eux. Pareil pour Axel et sa daronne. Nous, on est là. Le trio des familles claquées au sol va se soutenir, t'inquiètes.
Dylane ne parvint même pas à fausser un sourire. Les traits de son visage se plissèrent en une expression maussade.
— Te démoralise pas pour ça...
Pour ça. Mon père m'a encore une fois abandonnée.
— Nan, nan, je vais bien, t'inquiètes. Je suis juste fatiguée.
Même s'il ne la croyait pas, il n'insista pas. Elle se dirigea aussitôt vers les déménageurs qui s'apprêtaient à monter les deux meubles. Tout ce cinéma pour un lit et une armoire qui auraient pu tenir dans la voiture de son père au lieu de louer un camion.
— Je suis vraiment désolée de vous déranger, mais ça ira, annonça-t-elle. On peut les monter seuls.
L'un des déménageurs leva la tête.
— Vous êtes sûre ? demanda-t-il. On peut monter les meubles rapidement.
— Ne vous inquiétez pas, on peut terminer seuls.
Inquiétez... C'est littéralement leur travail, idiote. Dylane détestait avoir à réfléchir spontanément ses mots. Ils étaient si stupides, des fois.
— Combien je vous dois ?
Ils se redressèrent aussitôt.
— Ça vous fera deux-cents euros. Cent pour le trajet. Cent pour le déménagement.
Aïe. Tout son argent pour le prochain loyer. Dylane plaqua sa langue à son palais, se focalisant discrètement sur sa respiration qui se saturait.
— Ok, dit-elle sans montrer un signe de détresse. Je pars retirer de l'argent, j'arrive.
Les déménageurs répondirent d'une inflexion de tête, alors que Dylane partait se munir de sa veste quelque part à proximité, Herio lui emboîtant le pas.
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General Fiction"𝘜𝘯𝘦 𝘤𝘰𝘭𝘰𝘤𝘢𝘵𝘪𝘰𝘯. 𝘛𝘳𝘰𝘪𝘴 𝘤𝘰𝘭𝘰𝘤𝘢𝘵𝘢𝘪𝘳𝘦𝘴. 𝘓𝘦 𝘥𝘦𝘳𝘯𝘪𝘦𝘳 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘤𝘦𝘯𝘵." À sa rentrée universitaire, 𝐃𝐲𝐥𝐚𝐧𝐞 fait ses premiers pas à Paris, emménageant dans un studio partagé avec 𝐃𝐢𝐧, streameur, et 𝐀𝐱𝐞𝐥...