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Pendant les vacances de la Toussaint, Dylane retourna à Sercey pour voir sa mère qui prévoyait un nouveau déplacement sous peu à Zurich

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Pendant les vacances de la Toussaint, Dylane retourna à Sercey pour voir sa mère qui prévoyait un nouveau déplacement sous peu à Zurich. Sercey n'avait manqué à aucune des deux. Pas même leur chambre ou les voisins. Ce qui lui manquait à Paris était la façon dont elle se sentait en sécurité quand sa mère était avec elle, répandant son parfum réconfortant dans les azimuts. L'image d'une maison était apaisante avec Tatiana dedans.

Et puis, il y avait l'autre côté des choses. Quand elle fredonnait ses chansons préférées, comme La Belle Vie de Sacha Distel, Dylane savait alors que c'était un moyen de se distraire de ses pensées. Elle et Dylane ne s'étaient jamais disputées comme avec Patrick. Aussi parce que Dylane n'avait pas été une fille dont il avait fallu se plaindre pendant ses années scolaires.

C'était inconsciemment l'une des raisons pour lesquelles elle n'arrivait pas à s'ouvrir sur sa première année d'études supérieures, ignorant quelle pouvait être la réaction de Tatiana.

Pendant que sa mère vidait le lave-vaisselle, Dylane finit de débarrasser la table.

— Au fait, j'ai vu que votre compte Musikaly a dépassé les 200 000 abonnés, débuta-t-elle une nouvelle discussion. C'est dingue.

Herio lui avait récemment expliqué que, pendant qu'ils étaient partis chercher les boissons dans la supérette, il avait avoué à Tatiana qu'elle jouait les amoureux avec Axel.

— Mmm, marmonna-t-elle, distraite, passant un tour de lavette sur la table.

— J'ai aussi oublié de te demander tout à l'heure, lança Tatiana en refermant le lave-vaisselle. Je me demandais, comment Marie-Lou te connaît personnellement ?

Marie-Lou Guérin était la grand-mère d'un camarade de classe de seconde, Raphaël. Il habitait dans un îlot urbain à l'autre bout de leur quartier. Si la femme la connaissait, c'était qu'on avait parlé d'elle avant ou après les vidéos. Cela n'avait plus d'importance à ses yeux. Dylane se redressa d'au-dessus de la table, et fit une expression qui ne dénotait aucune connaissance de cause.

— Je la connais pas personnellement, répondit-elle posément, comme si le mensonge parfait s'était glissé dans ses veines. Pourquoi ?

Tatiana se tint les sourcils froncés et la bouche tordue dans le questionnement, mais loin d'être dubitative quant aux mots de sa fille. C'était qu'elle avait bien menti.

— Ah ouais ?

— Bah... ouais, pourquoi ? répéta-t-elle, secrètement soucieuse de connaître la raison.

Tatiana partit s'asseoir sur le canapé, tasse de café en main, tout en expliquant :

— Je l'ai croisée au magasin, l'autre jour. Elle m'a dit qu'elle avait beaucoup entendu parler de toi. Le mot beaucoup qu'elle a dit en insistant. J'ai eu du mal à lire ses expressions... J'avais l'impression qu'elle me jugeait d'être ta mère, c'était... vachement bizarre. Raphaël a la rage que t'aies refusé de sortir avec lui, ou un truc dans ce genre ?

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