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Dylane le fixa d'un air absent

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Dylane le fixa d'un air absent. Son expression la plongeait dans la réalisation qu'il était sérieux. Axel Ohba était venu la protéger. C'était toujours difficile à assimiler à sa réalité, et peut-être qu'il se moquait d'elle, ou la faisait paraître importante à ses yeux pour un défi comme tous les garçons dans les livres qu'elle lisait le faisaient.

    — Et je sais que tu détestes quand j'essaie de casser puis de réparer les choses, poursuivit-il d'une haleine, mais tu dois me faire confiance sur ce coup.

Et puis, tout fusa dans sa tête. Ils poursuivirent l'échange comme s'ils étaient seuls, dans une forêt qui n'était que la leur. Les mots sortirent rapidement et trop honnêtement.

Cette nuit-là, le bois était devenu une cour d'assises où ils se battirent pour leur version. Dylane secoua la tête avant de parler, puis lui, comme elle.

    — D-de quoi tu parles à chaque fois, Axel ? Pourquoi les choses deviennent chaque fois plus profondes et profondément mauvaises avec toi et tes amis ou petites amies, hein ? Pourquoi c'est à moi de surmonter des problèmes avec des gens que tu connais — et comment tu connais cette poufiasse ? Putain... qu'est-ce qui... qu'est-ce qui se passe bordel ? J'ai juste envie de m'asseoir et laisser un putain de loup dans cette forêt me déchiqueter la gorge.

    — Y'a pas de loup ici et dis pas des choses comme ça, répliqua-t-il hâtivement. C'est pas des blagues. J'aime pas quand les gens en font une blague, c'en est pas une.

    — Est-ce que j'ai l'air d'une personne qui aime les blagues à propos de ça ou qui en fait ? Je suis épuisée, tu m'entends ? Qu'est ce qui va pas chez eux ? La seule chose à laquelle je pense, c'est pourquoi ?

    — Les gens sont des bêtes, ils aiment ça, et on doit continuer d'avancer et pas les laisser gagner. La laisse pas gagner ce jeu.

La laisser. Emma-Lise. Encore elle.

    — Est-ce que j'ai demandé à participer à un jeu, moi ? s'enquit-elle. J'en veux pas de ce jeu à la con, je suis fatiguée, c'est quand que je vais respirer ? Je suis épuisée... menottée à toi dans une putain de forêt au milieu de la nuit et tu me dis qu'elle est sur le point de faire semblant d'être gentille avec moi, juste pour m'utiliser ou quelque chose comme ça. Et c'est moi qui dois être forte et faire avec, quand je pensais vraiment qu'elle était gentille.

    — Dylane...

    — Comment tu peux être proche de quelqu'un comme elle, Axel ? le coupa-t-elle, le visage déformé par la répugnance. Comment tu peux avoir des relations sexuelles avec une fille aussi moche à l'intérieur et ressentir le désir de goûter à sa vilénie ?

    — Écoute...

    — Je t'écoute pas, non ! Elle couche avec toi pour ta belle gueule et ton faux-cuisme, et moi j'en ai marre de tenter de comprendre pourquoi les gens sont si gentils avec des connasses au point de faire d'elles un souvenir intime — et je te déteste, putain.

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