"𝘜𝘯𝘦 𝘤𝘰𝘭𝘰𝘤𝘢𝘵𝘪𝘰𝘯. 𝘛𝘳𝘰𝘪𝘴 𝘤𝘰𝘭𝘰𝘤𝘢𝘵𝘢𝘪𝘳𝘦𝘴. 𝘓𝘦 𝘥𝘦𝘳𝘯𝘪𝘦𝘳 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘤𝘦𝘯𝘵."
À sa rentrée universitaire, 𝐃𝐲𝐥𝐚𝐧𝐞 fait ses premiers pas à Paris, emménageant dans un studio partagé avec 𝐃𝐢𝐧, streameur, et 𝐀𝐱𝐞𝐥...
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
________________________
Vendredi 19 mai 2017
Dylane n'avait pas eu cours depuis mercredi. Contraint par Tatiana de rester jusqu'au week-end, jeudi, Herio avait pour la première fois mis les pieds à Sercey. Habitué aux rues des grandes villes, le petit centre-ville et les loisirs sercenois ne lui avaient pas semblé des plus exceptionnels.
— Enfin quelqu'un d'honnête dans ce bled, avait dit Dylane avec un sourire, alors qu'ils étaient sur le chemin de l'étang du vieux beau à quatre.
Le jeune streameur avait jugé tous les jeunes qu'ils avaient croisés sur leur chemin, mais ne pouvait rien dire ouvertement autour de la maman. Axel était rentré chez lui ce soir-là et Herio était allé chez les Michaud. Il avait observé la maison sépia comme s'il pénétrait dans les futurs couloirs cérébraux de sa colocataire. Les trois passèrent la soirée sur le canapé à regarder quelques épisodes de Malcolm.
Vers minuit, Dylane lui fit visiter sa chambre, qui, pour elle, ressemblait à toutes celles des filles qui suivaient de près les tendances sur Pinterest. Un lit qui annexait la moitié de l'espace, encadré par une table de chevet et une pile de toiles vierges. Des guirlandes lumineuses partout sur les murs.
Un bureau où reposaient une dizaine de carnets de dessins, des feuilles de croquis, des fusains, des pinceaux, un verre d'eau colorée où dormaillaient quelques autres pinceaux, et de la peinture. Beaucoup de peinture. Dans un coin de la pièce se trouvait une quinzaine de ses tableaux, et l'un des murs était peint d'une galaxie indigo.
— C'est toi qui a fait ça ? lui demanda-t-il d'un ton surpris.
Dylane avait glissé ses mains dans ses poches arrière, cachant un léger sourire au coin de ses lèvres. Gardant un visage impassible, il poursuivit en observant le mur :
— C'est moche.
Silence soudain. Puis les deux éclatèrent de rire.
— Bon j'ai rien contre toi, mais je dormirai pas dans ta chambre qui pue la peinture.
— Ça se comprend, rétorqua-t-elle, alors que Tatiana rentrait dans la chambre.
— J'ai changé les draps de la chambre d'ami, annonça-t-elle après un bâillement. Dylane t'a montré ses jolis tableaux ?
Il pinça ses lèvres en se tournant vers sa colocataire, puis vers Tatiana qui savait et souriait.
— On a passé le stade de la politesse forcée avec Dylane, expliqua-t-il. J'ai la flemme ce soir, mais demain, promis.
La jeune femme se jeta sur son lit douillet et les laissa discuter quelques minutes sous l'encadrement de sa porte peinte de nuages rose bisque.
— J'te promets, Tati. Dormir autre part que sur le canap', collé à Axel et Dylane qui rêvent de choses bizarres en marmonnant des choses suspectes, c'est comme recevoir un confort à Koh Lanta. Je peux t'dire que je vais profiter de chaque centimètre de ce lit deux places.
