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Quand la porte d'entrée claqua violemment par ce qui semblait être un corps, Dylane se réveilla en sursaut. Elle se frotta les yeux, attrapa son téléphone et regarda l'heure. 3 h 43. Elle se leva, tandis que Herio grommelait des choses insignifiantes au loin.

Il portait Axel, à moitié endormi sur lui, le visage éraflé, couvert d'alcool et d'excréments. Arrivée à leur niveau, elle remonta le col de son pyjama jusqu'à son nez. Son visage se tordit de dégoût. C'était plus que de l'alcool. De l'urine.

— Il s'est passé quoi ? demanda-t-elle derrière son tissu.

Herio avait du mal à tenir debout. Elle alluma la lumière, tandis qu'il répondit :

— J'sais pas trop... occupe-toi d'lui, j'dois pisser.

— Je dois faire quoi ?

— Ce qu'on fait quand son coloc est couvert de merde, j'sais pas.

— Ça n'arrive jamais, ça.

— Bah à lui, ça lui est arrivé.

— Il cherche la merde, lui aussi.

— C'est le cas de le dire, la taquina-t-il.

— Débrouille-toi tout seul !

— Allez hop, j'dois pisser, s'exclama-t-il, lâchant d'un seul jet Axel de ses bras, qui faillit tomber au sol.

Dylane le rattrapa de justesse, aussitôt prise d'une soudaine envie de vomir.

— Les toilettes vont être toutes crades, fais attention, s'exclama-t-elle.

— Les toilettes, c'est fait pour la merde.

— Pas comme ça !

Tout sourire, Herio referma la porte. Elle glissa quelques bruits de vomissements, incapable de se contrôler, si ce n'est porter sa tête loin de lui. C'est un cauchemar, se dit-elle en penchant la tête vers ses habits déjà souillés comme ceux d'Axel.

Dylane ne tarda pas à faire de petits pas vers la salle de bain, puis le poser sur le receveur de douche une fois arrivés. Elle attendit ainsi un moment, le regardant attentivement, et lui, restant mi-éveillé, la tête collée à son torse par manque d'énergie.

— T'es sûr qu'il est en vie ? s'écria-t-elle en redressant la tête.

Face au manque de réponse, elle sortit de la pièce et frappa à la porte des toilettes.

— Herio ? T'es tombé dans les chiottes ?

Sans réponse, elle ouvrit la porte. Affirmatif. Ses cuisses s'enfonçaient dans la cuvette. Il s'était endormi. Dylane hésita un moment à l'aider ou à le réveiller, mais préféra d'abord s'occuper d'Axel. Elle repartit vers lui.

— Axel, t'es en vie ?

Il ne réagit pas. Son seul désir était de se rendormir et de le laisser se débrouiller. Mais... Autant qu'elle ne voulait pas qu'il pense qu'elle avait tout oublié en l'aidant, autant cette histoire de bizutage aux conséquences visibles sur le visage d'Axel n'était pas agréable à voir.