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Phase une : le choc

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Phase une : le choc.

Les voix parasites et les pas lourds se firent progressivement peu nombreux jusqu'à complète disparition. Tatiana se laissa tomber sur l'une des chaises, tandis que Patrick tournoyait dans la pièce, les mains sur les hanches.

Stéphanie était désemparée et regardait par-dessus l'épaule de chaque personne avec qui son regard se croisait par inadvertance. Romane posa discrètement son regard navré sur Dylane, avant de demander timidement à son fils qu'ils quittent les lieux. Axel jeta un coup d'œil sur ses colocataires, se dirigea vers eux, puis Herio pour lui murmurer à l'oreille :

— Je viendrai vous chercher tout à l'heure.

Puis il talonna sa mère en leur montrant un sourire mi-réconfortant, mi-forcé. Les talons de Romane résonnèrent jusqu'à très loin, puis soudain...

Silence.

Claquement de porte.

S'ensuivit la respiration lourde de Tatiana. Elle se redressa péniblement, son regard meurtri se posant sur Herio, alors que Patrick s'affalait sur l'une des chaises.

— Désolée de t'avoir fait subir ça, dit-elle à bout de nerfs.

Le jeune streameur esquissa un sourire pincé.

— C'est plutôt moi qui suis désolé pour les femmes dans cette pièce, rétorqua-t-il.

Patrick secoua la tête en signe de déni. Dylane regarda Stéphanie qui nageait dans une marée de questions. Tatiana se leva d'un bond, frappant la table des deux mains comme pour marquer quelque chose.

— Allez, on y va. On en discute une dernière fois à la maison, et après ça, on en reparle plus jamais, déclara la mère d'un ton qu'elle forçait à être assuré.

— On est pas obligés de le faire, souffla Stéphanie.

Phase 2 : le déni.

Le regard de Dylane se posa comme par réflexe sur son père. Il était sur le point de prendre son téléphone en main et de regarder ses e-mails pour faire passer le temps.

— On y va, c'est tout, insista Tatiana en avalant précipitamment la flûte à champagne avant de se diriger vers la porte.

Herio et Dylane lui emboîtèrent le pas. Les trois montèrent dans la voiture dans le plus grand silence, Stéphanie et Patrick dans la leur. Pendant le trajet, pas de musique, pas de conversation ; seulement des respirations lourdes, des regards vides bercés par les pouffements ahuris de Tatiana.

Un moment où, Dylane, les yeux dans le vague, comme les moments paisibles qui avaient précédé cette journée, eut l'idée d'imaginer toute probabilité de dialogue qui s'ensuivrait. Une fois arrivés devant la maison, les portières de la voiture claquèrent. Dylane sursauta légèrement, fermant la sienne d'une manière maniérée.

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