1%

16%

‼️ TW ‼️
Mention de bizutage, drogue, attouchements sexuels.

Il devait être 22 heures passées, mais Axel n'était pas encore rentré à l'appartement. Après leur discussion et ce qu'il lui avait dit, Dylane s'était inquiétée et avait demandé à Herio de lui envoyer un SMS. Sans réponse. Il l'avait alors appelé et, entendant le bruit assourdissant de la musique en arrière-plan, avait directement compris où il se trouvait.

    — Suis-moi, lança-t-il à Dylane, avant que les deux n'enfilent leur veste et sorte de l'immeuble haussmannien.

Il lui suggéra qu'ils prennent un Uber pour se rendre à destination, l'endroit étant a priori éloigné de l'appartement. Elle accepta sans hésiter. Un instant plus tard, les voilà déjà dans le véhicule. Herio donna l'adresse au chauffeur, et ils se mirent en route.

    — Du coup, on va où ? demanda-t-elle hésitante, craignant que sa question sonne bête.

    — En boîte de nuit, répondit-il en se frottant le visage, comme préoccupé. C'est là-bas qu'il y a eu plein de problèmes entre les filles de sa promo et le groupe d'amis de Neo, quand il était en médecine.

Le cœur de Dylane rata un battement. Le visage de son colocataire semblait tomber un peu plus chaque seconde.

    — Pourquoi il est là-bas, si c'est pas un endroit fréquentable ? Ils lui ont fait quelque chose à lui aussi ?

Herio mit quelques secondes avant de répondre, les yeux vides sur la route. Un soupir, puis une profonde inspiration.

    — L'année dernière, ils... Le groupe de Neo est...

    — Est quoi ?

    — Ils droguent des gens, Dylane, lâcha-t-il en trombe, comme s'il était enfin prêt à lui en parler. Ils ont drogué Axel, et ils l'ont abandonné nu sur le trottoir, sans affaire, pas même son téléphone, avant de faire tourner les vidéos sur Snapchat.

S'ensuivit un silence pesant. Si pesant que même le chauffeur les regarda depuis le rétroviseur intérieur. Et puis, la souvenance de sa révélation. Elle avait tellement du mal à l'accepter. Mal à accepter qu'il repartait là-bas comme pour se punir. Il était si cruel envers lui-même. Si cruel envers son bonheur et cet enfant en lui.

Ses yeux s'embuant rapidement, elle s'efforça à regarder la ville défiler sous les roues pour prétendre oublier. Et puis, une boule dans le creux de son estomac la plomba. Puis dans sa tête. Des images. Des images de lui. Imaginées, pourtant qui lui auraient été si familières, s'il les avait vues à travers ses yeux.

    — J'ai du mal à comprendre pourquoi il repartirait là-bas, souffla-t-elle péniblement.

    — Quand il va mieux, Axel aime s'interdire le bonheur de peur de perdre à nouveau tout, répondit-il d'une petite voix. Ça veut pas dire qu'aujourd'hui, Neo et ses potes sont là-bas, hein. Mais disons qu'il aime se rappeler qu'il restera aux yeux de certains qu'un cassos de première année qui a tourné.