"𝘜𝘯𝘦 𝘤𝘰𝘭𝘰𝘤𝘢𝘵𝘪𝘰𝘯. 𝘛𝘳𝘰𝘪𝘴 𝘤𝘰𝘭𝘰𝘤𝘢𝘵𝘢𝘪𝘳𝘦𝘴. 𝘓𝘦 𝘥𝘦𝘳𝘯𝘪𝘦𝘳 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘤𝘦𝘯𝘵."
À sa rentrée universitaire, 𝐃𝐲𝐥𝐚𝐧𝐞 fait ses premiers pas à Paris, emménageant dans un studio partagé avec 𝐃𝐢𝐧, streameur, et 𝐀𝐱𝐞𝐥...
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Lorsque le véhicule s'immobilisa sur le bord de la rue, Dylane prit conscience que le chemin qu'elle avait emprunté était sans retour. Neo émergea de la voiture, son visage portant toujours les stigmates des coups infligés par Axel.
Son regard se posa sur sa robe trapèze en mousseline, et un sourire s'esquissa sur ses lèvres. Tout comme la première fois, mais pour des raisons différentes, elle se redressa avec détermination et lui lança un regard empreint d'une aura intimidante. À ce moment précis, il était primordial de ne pas paraître distante. Pas dès maintenant.
— T'es très belle ce soir, déclara-t-il d'une voix bien différente de l'autre jour.
Pourtant, elle savait qu'elle devait le faire, mais Neo n'était pas aussi crédule qu'Emma-Lise le laissait croire. Alors qu'il prenait la route, il abaissa la vitre et alluma une cigarette, trois minutes d'attente silencieuse, et elle, guettant l'instant où son téléphone vibrerait.
Il le fit.
Elle le regarda discrètement.
Herio : Ton truc fonctionne.
Dylane commença à craindre que Neo ne la trouve étrange ce soir-là. Elle lui lança un regard furtif. Les traits anguleux du blond lui conféraient une aura naturellement inique. Il semblait évident qu'il était conscient de cette particularité en lui.
Ils ne partagèrent même pas un mot ou deux. Ils échangèrent quelques coups d'œil furtifs, selon elle, bien plus longs selon lui, avant que sa conduite ne devienne excessivement rapide alors qu'ils quittaient le cœur de Paris. La musique dans la voiture commença à jouer plus fort, comme il le voulait.
Le monde ou rien. PNL.
Ce n'était pas les chansons qu'elle écoutait, mais Neo semblait vraiment vivre les paroles. Une chanson si lente pour cette conduite rapide, mais si complémentaire comme dans une scène de film. Pourtant, les trois quarts du temps, accompagné de ce cœur battant à tout rompre, Dylane n'entendit rien d'autre que de la gêne durant ce trajet.
Malgré la lueur pâle de la lune, la jeune femme prit conscience du no man's land qui les entourait dès que la voiture s'immobilisa. Neo laissa les phares allumés, coupa le moteur, puis actionna le plafonnier central.
Dylane fixa un instant la majestueuse forêt d'épicéas qui se déployait sur sa droite. Devant elle, s'étendait un terrain abandonné ou peut-être mis en vente, elle ignorait. Elle n'osa pas non plus tourner la tête vers le blond pour observer ce qui se trouvait de son côté. Ses doigts vinrent réduire le volume de la musique, peu de temps avant qu'il ne détache sa ceinture et ne tourne son regard vers elle, un regard qui semblait écrasant.
Il faut que tu le regardes. Regarde-le. Même si t'as peur. Regarde-le. Tu dois le faire. Regarde-le. Pour ton bien. Regarde-le.
Les yeux de Dylane, empreints d'une anxiété intime, se posèrent courageusement sur lui. Elle ne déglutit pas, ne jeta pas un coup d'œil par-dessus son épaule, et ne détourna même pas son regard. Et puis, d'un seul jet, le regard de Neo perdit de son agressivité.
