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Tandis que Tatiana et Din se rendirent à la supérette pour prendre des boissons pour le retour, Axel et Dylane se retrouvèrent à l'extérieur, se tenant près du mur du magasin

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Tandis que Tatiana et Din se rendirent à la supérette pour prendre des boissons pour le retour, Axel et Dylane se retrouvèrent à l'extérieur, se tenant près du mur du magasin. Trois minutes plus tard, leur conversation étant inexistante, les yeux du brunet captèrent soudain quelques regards curieux dans leur direction.

Sûrement des abonnés, pensa-t-il, s'approchant rapidement, mais discrètement d'elle, conscient de l'attention qu'ils pouvaient susciter depuis la sortie virale des vidéos. Ni une ni deux, elle tenta de se décaler, ne comprenant pas ce qu'il faisait. Manquant de rouler des yeux, il attrapa doucement sa main. Un frisson d'excitation. Une pointe de gêne. Dylane jeta un regard discret sur sa prise.

— Arrête de tenir comme si c'était ton daron qui te tenait la main, Dylane, souffla-t-il, un soupçon de moquerie dans la voix.

La jeune femme essaya sans délai de se libérer de sa prise, mais il resserra aussitôt sa main autour de la sienne. Dylane le regarda du coin de l'œil, son cœur battant un peu plus vite, incapable de se résoudre à ce qui se passait en elle.

Sa peau sur moi.

Elle était douce, et si légère.

Ressaisis-toi.

Comme un frémissement d'ailes d'un papillon.

Ne joue pas à son jeu.

La texture de sa peau.

Anodine, rien de plus.

— Ma mère va arriver d'une seconde à l'autre. Arrête ça, répliqua-t-elle, en proie à la détresse.

Axel la regarda avec une barrière émotionnelle. Loin de le faire pour elle, il le fit pour se protéger. Seulement, quelque chose d'inattendue s'était produit. Comme une sensation que ses doigts s'emboîtaient comme des pièces d'un puzzle aux siens. Il haïssait ce micmac de sensations. Il la haïssait d'en être la cause.

Autant qu'il haïssait la frustration qu'il avait ressentie face à la peau douce de la jeune femme. Savoir que Neo l'avait touchée. Savoir que c'était sa faute. Il aurait voulu insister pendant la fête, comme il avait insisté en lui prenant la main, aujourd'hui. Elle n'avait pas mérité son agressivité. Et ça, y penser, le poussa à desserrer sa prise.

— Ils nous regardent, expliqua-t-il, avec un faux sourire, cette fois, comme pour lui-même. Les gens, là-bas. Ressaisis-toi et fais genre que tu me détestes pas.

Impossible.

Elle soupira légèrement, sentant son inconfort grandir. Jouer les amoureux sur internet était une chose, mais , en public, ils semblaient n'être que deux étrangers maladroits, presque prisonniers de leurs propres émotions.

— Et comment je fais ça, je peux savoir ? s'enquit-elle, sa voix mêlée de frustration et de gêne.

Elle savait. N'aurait voulu ne pas savoir.

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