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18 h 14

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18 h 14.

En rentrant des cours, Dylane ne vit pas Axel dans les parages.

    — C'est moi, vocalisa-t-elle en entendant Herio s'agiter sur le canapé.

    — Salut, Dylane.

Elle décela un soupçon d'amertume dans sa voix. Ses yeux se posèrent instantanément du côté de la cuisine. C'était normalement à son tour de cuisiner ce soir, mais rien n'était prêt. Et il ne venait pas la voir comme les autres jours.

Quelque chose s'était passé. Dylane posa son sac à l'entrée, ôta ses chaussures avant de se précipiter jusqu'au canapé. Herio était enfoui sous sa couverture, les yeux éteints. Son regard frôlait la préoccupation qu'il tentait de masquer par le peu de clignements.

    — T'es sûr que ça va ? demanda-t-elle urgemment.

Il soupira longuement.

    — Quelqu'un a regardé mon stream, déclara-t-il d'un ton lent.

Trop lent. Elle n'osa pas lui que c'était génial, consciente qu'il n'avait pas terminé son récit et que tout pouvait basculer.

    — Et puis, y'a eu d'autres gars qui se sont rejoints.

Herio tenta de masquer ses larmes, mais Dylane sentait de sa respiration lourde que la situation le peinait.

    — J'étais super heureux, mais...

Il ferma les yeux, coupant instantanément sa voix prise de court par un souffle. Herio se frotta les yeux, puis renifla. Dylane tenta de ne pas s'effondrer. Son petit menton tremblait quand il tenta de parler.

    — Il se sont foutus de moi tout le long du stream. Ils m'ont dit... que je faisais pitié.

Merde.

    — Les écoute surtout pas, tenta-t-elle de le consoler en se glissant sur le canapé, et lui, se décalant pour la laisser rentrer.

Dylane s'enfonça dans la couverture comme lui, fixant le matelas au-dessus de sa tête, comme lui le faisait.

    — Tu savais que j'ai reçu des messages privés de gens qui venaient de Musikaly ? continua-t-il sur un ton d'étonnement. Ils m'ont dit que j'étais de trop dans le trio.

Comment les gens pouvaient-ils dire ça de lui ? Le visage de Dylane se moula d'expressions colériques, ses sourcils se plissant. Dès qu'elle l'entendit renifler une seconde fois, elle tourna la tête vers lui et vit une larme s'étaler sur le coussin. Elle rapprocha sa tête de la sienne, son crâne à présent collé au sien.

    — C'est des gamins, tenta-t-elle une nouvelle fois de le consoler. Des ados qui découvrent les réseaux sociaux. Te focalise pas sur ça. C'est passager. Et puis c'est toi qui a eu l'idée du compte. Sans toi... Axel et moi, on ne se regarderait même pas dans les yeux.

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