CICATRICE - WorldOfElisaa

𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝟻

« C'est le destin qui distribue les cartes, mais c'est nous qui les jouons. »

Randy PAUSCH

Après cela, les jours passèrent et la jeune femme essayait de prendre petit à petit ses marques. Elle avait finalement accepté le poste proposé par Maria dans la boutique de fleurs. Elle y passait déjà ses journées alors y venir pour travailler lui convenait bien. Et en plus de cela, elle pouvait passer encore plus de temps avec son amie Maria avec qui elle adorait discuter.

Au QG, elle avait trouvé en Pepper et Tony des figures parentales mais lorsque ce dernier est parti, elle s'est considérablement éloignée de Pepper. C'est pour cette raison que Maria était si importante à ses yeux, dans son regard elle y voit la même chaleur maternelle.

La mari de Maria était décédé il y a une dizaine d'années d'un cancer des poumons et elle n'avait jamais eu d'enfants. Ils avaient essayé mais malheureusement à la suite de longs tests elle avait été déclarée stérile. Ainsi, Maria considérait presque Elisa comme sa fille.

Quant à lui, Bucky était de nouveau dans le cabinet, face à sa thérapeute. Comme d'habitude, deux fois par semaines il devait s'y rendre au risque de se faire emprisonner par le gouvernement américain.

- Comment se passe votre nouvelle cohabitation James ? demanda le Dr.Raynor, ça va faire un mois c'est ça ?

- Exact.

- Et alors ?, s'impatienta le docteur.

James avait les yeux dans le vagues. Que voulait-t-elle qu'il lui réponde ? A chaque séance, Dr.Raynor abordait le sujet de la jeune femme comme s'il y avait quelque chose à savoir. En réalité, elle voulait voir comment Bucky arrivait à s'adapter et à socialiser avec d'autres personnes que Samuel.

- James ?

- Euh..., il fit une pause avant de reprendre, ça va bien, enfin mieux... je crois.

- C'est à dire ?

- Je crois que c'est une gentille.

Sa remarque arracha un sourire au docteur. Depuis HYDRA, pour Bucky il y avait deux camps : les gentils et les méchants. Pour lui, seul Sam faisait partie des gentils et tous les autres allaient dans la seconde catégorie. En réalité, il ne laissait personne passer du bon côté, au risque de se faire trahir.

- La dernière fois vous m'aviez dit que Steve la connaissait, c'est à dire ?

La dame assise sur sa chaise sentait que son client était plus habile à parler aujourd'hui et n'hésita pas à saisir cette occasion qui ne se présenterait pas demain la veille.

- Sam m'a dit qu'elle était très proche de Steve, ils s'amusaient bien tous les deux, Bucky arrêta de triturer la manche de son pull et leva enfin la tête vers la personne en face de lui. Je crois même qu'il lui avait déjà parlé de moi.

- Ah oui et pourquoi ?

Le soldat expira longuement, essayant de trouver les bons mots.

- Lorsqu'elle a vu mon bras pour la première fois elle n'a pas eu peur, bucky marqua une légère pose, comme si elle savait déjà. Et la dernière fois lorsque Sam m'a donné une bière, elle m'a demandé si un vieux de mon âge pouvait prendre de l'alcool, il esquissa un très léger sourire à ce souvenir, donc je suppose qu'elle sait.

- Et vous êtes rassuré qu'elle soit au courant ?

- Disons que je n'ai pas besoin de faire la présentation habituelle : « Salut moi c'est Bucky, j'ai tué des dizaines et des dizaines de personnes et je ne sais même plus qui je suis ». Alors oui, ça me soulage, j'ai pas besoin de cacher tout le mal que j'ai fait puisqu'elle est déjà au courant, c'est plus rapide.