Chapitre Treize

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L'écran du portable affichait : Six heure zéro quatre. La jeune fille souffla de soulagement, ayant terminé juste à temps.

Elle se mit à ranger tous les ustensiles de jardinage dans la boîte faite pour cela, une fois qu'elle eut terminé de tout arranger, elle s'assit quelques secondes au sol, à bout de souffle, n'en pouvant plus.
Pendant qu'elle était assise, se reposant de tous les efforts qu'elle avait fait jusqu'à maintenant, elle entendit la baie vitrée s'ouvrir.
Elle tourna la tête pour apercevoir qui était-ce, quand elle vit que le vieil homme se tenait debout devant elle.
Elisa se leva rapidement, le salua poliment puis attendit.
Le vieil homme la regarda quelques instants, une expression neutre était posée sur son visage, il détourna ensuite les yeux d'elle pour observer toute l'étendue du jardin et ainsi observer le travail qu'avait fourni la jeune fille.
Après quelques secondes d'observation, il posa de nouveau ses yeux clairs sur elle et lui dit ;

_Cela fait combien de temps que tu as terminé ?
_Hein ? Ah, j'ai terminé il y a quelques minutes.

Le vieil homme la regarda, du moins il la détailla plutôt, observant tout d'abord ces cheveux qui n'étaient pas le moins du monde dompté, ces yeux sombre cerné, la fatigue était fortement présente sur son visage, des traces de terre avait pris place un peu partout sur son visage ainsi que sur quelques mèches de cheveux, il vit aussi ces vêtements qui était presque entièrement couvert de boue au point que cela pouvait nous faire douter de leurs couleurs initiales et ne parlons même pas de ces chaussures.
Après l'avoir scruté, il posa de nouveau ces yeux dans les siens et vit le stresse qui y régnait, la jeune fille ne savait pas à quoi s'attendre et cela se ressentait.
Quand il lança :

_Rentre chez toi.
_Quoi ? Dit-elle ne comprenant pas où il voulait en venir.
_J'ai dit : rentre chez toi.
_Mais pourquoi ? Ce n'est pas assez bien fait ? Je peux recommencer si vous voulez, je pe..

Le vieil homme la coupa et continua ;

_Elisa dit-il fortement, regarde-toi, si tu travailles dans cet état le travail sera mal fait, donc, tu vas rentrer et tu reviendras demain.
_Mais..
_Il n'y a pas de mais, rentre chez toi c'est un ordre.

Il commença à partir quand il lança :

_Puis débarbouille toi, ton apparence laisse à désirer. Dit-il en faisant un geste pour montrer son visage.

Après ces mots il rentra à l'intérieur et laissa la jeune fille seule.

Elle ne comprit pas vraiment sa réaction, elle ne répondit rien et le regarda partir. Une fois qu'elle fut seule elle regarda sa tenue et toucha avec ces mains son visage, elle sentit la terre qui avait pris place sur celui-ci, elle toucha aussi ces cheveux, quand elle les toucha, elle s'aperçut qu'eux aussi n'était pas vraiment dans un bon état.
Avant de s'en aller, Elisa regarda une dernière fois le jardin, elle souffla puis partit en direction de sa voiture.
Elle fut arrivée dans son quartier, en arrivant le quartier était presque vide, la plupart des voitures qui d'habitude étaient garé devant les maisons n'étaient pas là. Cela n'était pas vraiment étonnant, la plupart des gens qui vivent ici vivent la nuit et dorment le jour, rentrent dans la matinée pour ensuite repartir dans la soirée.
La totalité des gens ici se connaissent, aucune n'est inconnue, même si vous n'adressez la parole à personne comme c'était le cas pour la jeune fille, les gens connaissant tout de vous et au fil du temps vous connaissez tout d'eux aussi.

Voyez ça comme une grande famille qui se déteste et se redoute, voici l'exemple parfait pour décrire ce quartier.
La plupart des gens vous parleront des choses qu'ils auraient vu ou entendu, vous entendrez des rumeurs folles sur les personnes qui vivent ici, la plupart seront vrai, d'autre seront fausse mais cela est juste la réaction de l'humain fasse à l'inconnu.
Seule une personne qui vit ici depuis plusieurs années peux vraiment dire ce qu'il en est et cela était le cas d'Elisa Liveune, elle vivait dans ce quartier depuis son plus jeune âge, elle connaissait les moindres détails de la vie de chacun, mais cela allait dans les deux sens car tous les gens d'ici la connaissait tout autant, bien évidemment la fille du terrible Yann Liveune ne pouvait pas passer inaperçu.
Au départ elle appréciait les gens qui vivaient ici, puis au fil du temps elle a commencé à les détester jusqu'à ressentir envers eux, de la simple et pure indifférence.

Elle se gara devant sa maison, enleva sa ceinture puis sortit, quand elle sortit elle vit au loin une personne qui ne lui était pas inconnu, non au contraire, elle le connaissait bien.
C'était un jeune homme de quelques années de plus qu'elle, assez grand, avec une carrure assez imposante, lui aussi la vit au loin, il lui fit un petit signe de main auquel la jeune fille ne répondit pas, elle continua à marcher tête baissée jusqu'à sa maison et enfin elle referma la porte derrière elle.
Elle ne prit pas la peine d'allumer la lumière, la lumière du jour qui commençait à se lever passer à travers ses volets, elle s'avança sans prêter attention à quoi que ce soit d'autre que sa chambre qui était tout au fond et surélevée de trois marches. Une fois ses affaires prise elle rebroussa chemin pour se diriger ensuite vers sa salle de bain.
Malgré qu'elle soit seule, elle ferma tout de même la porte à double tour, déposa ses affaires près de l'évier, puis se déshabilla sans regarder un seul instant son reflet qui apparaissait dans le miroir. Elle lava son corps ainsi que ses cheveux assez rapidement.
Elle n'aimait pas vraiment se doucher. L'eau ne la dérangeait absolument pas, mais tout le reste était un lourd poids pour elle. Elle mettait toute son attention sur autre chose pour éviter de s'apercevoir. Après quelques minutes elle termina, se sécha rapidement, enfila ses sous-vêtements, puis un de ses joggings pour qu'elle puisse être à l'aise pour dormir, n'ayant pas vraiment de pyjama.
Elle se positionna devant son miroir simplement pour regarder si toute la terre avait disparu de ses cheveux, étant vêtus d'un débardeur comme haut qu'elle venait d'enfiler.
Sans qu'elle ne le veuille son attention se porta malgré elle sur son corps, là où elle pouvait apercevoir toutes les traces qu'elle s'efforçait de cacher tout au long de la journée.
On pouvait voir des traces qui dataient de plusieurs années comme de celles qui ne dataient que de simple mois.
Elle n'aimait pas vraiment se regarder, car quand son reflet apparaissait, elle ne voyait que les cicatrices qui avaient pris place tout au long de son corps.
La plupart du temps elle était rhabillée à un rien de temps mais pas cette fois-ci.
Car avant qu'elle n'enfile son fameux sweat noir à capuche beaucoup trop grand pour elle, elle aperçut de nouveau ces marques qu'elle avait presque oublié.
Si on prenait le temps de détailler son corps, on pouvait apercevoir 5 traces au niveau de la clavicule, d'ancienne marques de brûlure. Ces marques avaient été faites par cigarette, toutes le même jour, au même instant.
Elle avait vécu plusieurs journées horrible et difficile à supporter, à vrai dire chacune de ces journées était difficile.
A l'époque, chaque fois que ces yeux s'ouvraient elle appréhendait ce qui pouvait bien se passer, ce qui allait lui tomber dessus.
Mais cette fois-là, était l'une des fois les plus dure et les plus horribles, l'une des fois où il avait été des plus déchaîné.
En repensant elle revit la scène se dérouler devant ses yeux :

Elle était tombée près de la table basse du salon, en tombant elle fit tomber la bière qu'il avait posé quelques instants auparavant, juste avant qu'il ne s'en prenne à elle.
Quand il vit ça, il s'énerva encore plus, il devint pire que fou, il s'approcha d'elle, l'attrapa par le col de son pull, tout en lui balançant des injures.
Elisa elle ne répondit rien étant bien trop secouée par sa chute.
Tout en la tenant d'une main et proférant des choses horribles par sa bouche, il prit une cigarette entamée dans le cendrier, et tout en laissant sa colère s'enflammer il prit le briquet près du cendrier et la ralluma...

Elle fronça les sourcils comme pour réprimander ces pensées qui venaient raviver le passé.
Secoua fortement la tête pour que ce souvenir reste aussi loin que possible d'elle.
La jeune fille enfila son sweat aussi rapidement qu'elle put, puis sortit tout aussi rapidement.
Vous savez ce qui est le pire ?
C'est que même en accumulant toutes les fois où elle avait pris des coups, ou son sang coula comme s'il voulait fuir son propre corps, ou même sa dignité qui elle aussi a un moment donné l'avait abandonné, malgré toutes les cicatrices et marques qui lui rappelaient ce qu'elle avait subi, rien n'était pire que ce qui s'était installé dans son coeur.
Si on avait pu voir l'état de son coeur, nous aurions vu des choses qui nous hanterais encore aujourd'hui. Elle en venait même à regretter les fois où elle se réveillait angoissée ne sachant pas ce qu'elle allait devenir dans la suite de la journée. Car maintenant, quand ces yeux s'ouvraient, elle n'avait plus rien à espérer, que ce soit en bien ou en mal tout était terminé pour elle.
Le vide avait pris place. Même ces rêves étaient d'un vide profond.
Avant qu'il ne se passe tout ça, la plupart de ces nuits étaient agitée par des cauchemars et la crainte du lendemain, mais depuis ce fameux jour où elle a perdu son bonheur ainsi que son malheur plus rien n'avait d'importance pour elle, même son subconscient ne lui accordait rien pendant la nuit, aucune once de joie, de haine ou de peur, plus rien.
Seul un grand vide qui avait pris beaucoup trop de place. Ainsi qu'un goût de culpabilité qui accompagnait toutes ses pensées.

Elle n'avait le droit qu'à ça, un « si j'avais » qui résonnait autant dans sa tête que dans son coeur. Voilà l'occupation à laquelle elle était condamnée, à un scénario qu'elle ne pourrait pas changer malgré toute sa volonté et c'est peut-être ça, qui la fit devenir ce qu'elle est aujourd'hui, la fameuse fille du pont.
Elle était à présent seule, allongée dans son lit, plusieurs pensées vinrent lui tenir compagnie à cet instant, des pensées qui n'étaient pas vraiment nouvelles, sois cela était des souvenirs qu'elle ne cessait de passer en boucle dans sa tête, sois cela était des scénarios qu'elle aurait dû accomplir se disant que si elle avait fait les choses autrement, alors sûrement que tout aurait était différent. Elisa resta de longues minutes ainsi, avant de s'endormir puis elle tomba dans un profond sommeil mais quelque chose fit que son sommeil ce jour-là fut différent, car sans qu'elle ne le veuille, à cet instant-là, elle se mit à rêver, une chose qui ne lui était pas arrivée depuis un long moment, elle ne pouvait ni lutter, ni même réfléchir à ce qui était en train de se passer, non, elle pouvait simplement regarder ce que son subconscient avait à lui faire voir.

Et malgré elle, l'acteur principal de son rêve n'était autre que le grand Jamie Salmone.




Le jeune homme se réveilla après plusieurs heures de sommeil, une fois qu'il ouvrit les yeux il se sentit très fatigué, encore plus fatigué que la veille, comme s'il n'avait eu aucune once de répit et pour cause, le rêve qu'il fit, ne fit que le tourmenter tout le long de sa nuit.
Comme si son subconscient à lui aussi, voulu lui montrer ce qu'il devait voir.
Car malgré lui, l'actrice principale de son rêve n'avait était autre que la fameuse Elisa Liveune. C'était la première fois d'ailleurs, qu'il rêvait d'elle.
Il se leva avec le peu d'énergie qu'il détenait, se dirigea vers la salle de bain pour prendre une douche froide, comme s'il voulait avec celle-ci se rafraîchir les idées.
Mais malgré ces efforts son rêve était encore fortement ancré dans son esprit.
Une fois qu'il termina, il finit de se préparer puis descendit pour pouvoir prendre son petit-déjeuner. Quand il vint pour s'installer à table, son grand-père ainsi que ces parents venaient à peine de terminer, il s'installa après avoir salué tout le monde tout en faisant en sorte de ne pas montrer sa fatigue sachant pertinemment que les questions allaient fuser, voulant à tout prix éviter cela.

_Tu t'es levé tard dit moi.

Le jeune homme regarda sa mère mais avant qu'il ne puisse lui répondre son grand-père répondit :

_Au moins il s'est bien reposé, sachant le travail qui l'attend à partir de demain, il fait bien de profiter un peu.

Jamie lança un léger sourire à son grand-père quand il réalisa ce qu'il venait de dire « à partir de demain » il avait oublié qu'aujourd'hui était le jour de son départ.
Il ne dit rien et ne montra rien, continuant à manger son petit-déjeuner dans le plus grand des silences. Il ne dit d'ailleurs pas grand-chose tout le long de son repas, préférant écouter comme toujours plutôt que parler, quand son père lui adressa ceci :

_N'oublie pas de terminer de préparer tes affaires.

Le jeune homme fit un simple signe de tête pour acquiesçait ce qu'il venait d'entendre.

Une fois remonté, le jeune homme sortit sa mallette dans laquelle il y avait à peu près toute sa vie à l'intérieur, toutes ses idées, documents, etc.. étaient à l'intérieur de celle-ci.
Il en sortit plusieurs pages de couleurs différentes, sur quelques-unes plusieurs choses étaient griffonné dessus, il les prit, prit aussi des pages vierges et s'installa pour améliorer une nouvelle fois de plus le discours qu'il avait déjà terminé.
Il le réécrit plus d'une dizaine de fois, voulant que tout soit parfait, ne voulant en aucun cas faire une erreur même minime.
Cela lui prit toute la matinée ainsi qu'une partie de l'après-midi, pour qu'il puisse enfin être fier de ce qu'il avait écrit.
Une fois fini, il s'adossa sur sa chaise puis souffla, appréciant ce moment de répit qu'il s'accordait enfin, moment qui fut de très courte durée car une fois que son esprit ne fut plus occupé par le discours, il fut de nouveau occupé par la jeune fille.
Il secoua la tête à la venue de ces pensées se disant en lui-même que tout cela n'était qu'un rêve. C'est comme si ce rêve était un avertissement, lui montrant les conséquences de ses actes s'il n'y mettait pas un terme, comme si lui-même s'avertissait de ne pas aller plus loin, de peur de ne pas sortir indemne de cette histoire.

Mais une fois de plus Jamie Salmone n'y prit pas garde, se disant que cela n'était autre qu'un rêve, rien de plus.
Et c'est à ce moment-là, après avoir balayé la dernière mise en garde que lui-même s'était faite, que les choses on commençaient à s'empirer.


Elisa se réveilla à son tour, plusieurs heures plus tard, quand elle ouvrit les yeux la jeune fille était en sueur, elle se réveilla à bout de souffle comme si elle avait couru un marathon.
Quand elle se réveilla, elle s'assit sur son lit, soufflant, essayant elle-même de se calmer.
Elle avait l'habitude de faire des cauchemar pire les uns que les autres, au fil du temps elle avait apprit à se calmer au réveil et à toujours dédramatiser la chose mais cette fois-ci était différente, cette fois-ci était pire que toutes les fois ou des cauchemars lui avaient rendu visite, car après un long moment où la jeune fille ne rêvait plus, un rêve débarqua sans qu'elle ne comprenne ni comment ni pourquoi, un rêve qui dans lequel la jeune fille souriait un peu trop facilement, riait un peu trop fort, comme si dans ce rêve tout allait bien.
Et c'est ça, qui la mit dans un état pareil, la rendant littéralement malade.
Car Elisa Liveune se mit à avoir peur, elle commença à avoir peur du bonheur.

La journée se passa dans une atmosphère assez étrange, la plupart des gens étaient dans leurs pensées, réfléchissant un peu à tout ce qui s'était passé, les uns pour leur séjour à venir, les autres pour leur travaille prochain ou leur séjour passé ou bien même à leur présent, se demandant si l'avenir qu'ils avaient attendu tout ce temps serait comme ils l'avaient imaginé.
Le jeune homme n'était pas beaucoup sorti de sa chambre, bien trop occupé avec tous les mails reçus, ainsi que préparant ces affaires, ayant aussi appelé Ril pour voir s'il serait présent demain pour son discours, ce à quoi l'ami répondit évidemment par l'affirmatif.
L'heure du souper fut venue, tous furent installés, encore une fois la jeune fille n'était pas présente, n'étant toujours pas revenue suivant l'ordre que le vieil homme lui avait donné.
Personne ne prit la peine de demander pourquoi ils n'avaient pas vu la jeune fille de la journée ou même pourquoi n'était-elle pas là une nouvelle fois.
Les parents de Jamie étaient au courant que la jeune fille se reposait ayant posé la question dans la matinée voyant qu'elle n'était toujours pas là.
Le jeune homme quant à lui n'était pas au courant du pourquoi, ayant était bien trop occupé toute la journée, il s'aperçut seulement de l'absence de la jeune fille à table, voyant que la place qu'elle prenait était une nouvelle fois vide.
Tout d'abord il pensa qu'elle était encore en train de travailler, sûrement pour ne pas être en retard dans son travail, donc il ne prêta pas plus d'attention que ça.
Mais c'est sur le moment du départ, qu'il vit qu'elle n'était pas là.
Jamie se trouvait debout, seul, attendant que le reste de sa famille terminent ce qu'ils avaient à faire, il marchait à l'intérieur de la maison, attendant patiemment, quand il fut près des baies vitrées, ayant les rideaux ouverts il pouvait apercevoir de là où il se trouvait le jardin, il vit tout d'abord qu'aucunes fleurs n'avaient était plantées, pas même une seule, il trouva cela étrange. Il vit aussi qu'aucuns ustensiles ne traînaient, il se demanda alors si elle était déjà partie ou si elle prenait peut-être une pause, pendant qu'il réfléchissait à cela, une présence vint à côté de lui et lui lança d'une voix qui se faisait basse :

_Elle est en repos aujourd'hui.

Jamie sursauta, n'ayant pas remarqué jusque-là que quelqu'un avait pris place à ces côtés, il regarda alors son grand-père d'un air surpris et dit :

_Hein ? Quoi ?

Le vieil homme sourit légèrement.

_Tu ne regardais pas le jardin ? Questionna-t-il.
_Ah, si mais je réfléchissais juste à combien de temps cela prendra pour mettre toutes ces fleurs. Répondit-il.
_Hé bien, je pense encore un bon moment et puis tu sais j'aime beaucoup le changement donc il se peut que je change une nouvelle fois de fleurs d'ici peu.
_Pourquoi ça ?
_Oh tu sais, les lubies d'un vieil homme sont parfois mystérieuses et récurrentes. Dit-il en souriant. Jamie le regarda et sourit à son tour.

Jamie le regarda et sourit à son tour.

Il n'avait jamais vraiment été proche de son grand-père, du moins pas comme il l'aurait voulu, ayant déjà bien trop de difficultés avec son père, le jeune homme ne s'était jamais vraiment intéressé à quelqu'un d'autre, se disant que s'il n'arrivait pas à se comprendre avec son propre père, comment pouvait-il s'entendre avec quelqu'un d'autre ?
Alors il ne fit jamais d'efforts pour une autre personne que lui, mais à ce moment-là, il le regretta un peu, appréciant se bref instant.

Les parents de Jamie arrivèrent, ce qui mis fin à la discussion qu'avait le vieil homme avec son petit fils, tous se dirigèrent vers la porte d'entrée, Jamie lui n'enclencha pas le pas tout de suite.
Il détourna son regard de sa famille pour le poser une nouvelle fois en direction du jardin, il le regarda quelques instants et se dit en lui-même que c'était peut-être mieux ainsi, que maintenant qu'il retournait dans son train de vie habituel, il ne pouvait plus s'encombrer de chose aussi futile, devant porter toute son attention sur son travail et non sur autre chose, que cela n'était autre qu'une simple occupation quand il s'ennuyait un peu trop, que cela n'était pas grand-chose.
Et puis il ne pouvait plus être vu en compagnie d'elle maintenant, car elle est et restera toujours la fille du pont, la folle qui vit à Lisandrie.
Et cela, il ne devait pas l'oublier.

Jamie baissa la tête, puis se dirigea à son tour vers la sortie.

Jamie Salmone (Terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant