Jamie Salmone (Terminée)

Chapitre Quarante-Deux

_Tout ce qui est en train d'arriver, de nous tomber dessus, tu n'as pas idée de l'impact que cela va avoir sur les vies de chacun d'entre nous ainsi que tous ceux qui nous entourent. Car cela ne te touche pas seulement toi comme tu le penses, ou bien seulement notre famille, non, tout cela va au-delà, cela met en jeu toute l'entreprise ainsi que ceux qui y travaillent. Il n'y a pas que nous dans cette histoire mais il y a aussi tout ce qui nous ont fait confiance. Tu as joué dans la cour des grands et tu as fait une erreur dans cette même cour, une erreur qui ne pourra pas être sans conséquence quoi que nous décidions.

Le jeune homme qui avait jusque-là essayé de garder une expression neutre tout en dégageant sa fameuse assurance, ne put que baisser la tête suite au discours de son père, réalisant que tout cela lui échappait bel et bien. Cela faisait seulement près de soixante-douze heures que la nouvelle prenait de plus en plus ampleur et déjà un impact se faisait ressentir dans l'entreprise Salmone.
Deux pourcents.
Voilà de combien le pourcentage du chiffre d'affaires avait diminué en seulement trois jours. Et cela n'allait pas bon train et pour cause, non seulement les photos avec la jeune fille étaient étalées de partout mais aussi des photos du jeune homme qui malgré la crise qui prenait place, avait était photographié dans un club, verre à la main, en bonne compagnie. Tout cela n'aidait en rien pour relever son image, au contraire, la plupart des gens trouvaient que par son attitude il se moquait d'eux et ne prenait aucune part à ce qu'ils pouvaient ressentir ou même penser, brandissant que ce n'était qu'un pourri gâté avec une bien trop grande arrogance pour sa vraie valeur et qu'il ne méritait pas le moins du monde leurs confiances. Et le silence que prônait l'entreprise Salmone ainsi que Thomass Salmone, n'avait pas pour effet de calmer les choses mais plutôt de les envenimer.

_J'en assume l'entière responsabilité.

Après l'entente de ces mots qui se faisaient dés plus absurdes à ses yeux, Thomass répondit à son fils pressé par tout ce qui était en train de faire poids sur lui ;

_Mais sache que tu n'as pas le choix. Ce n'est pas parce que tu le veux mais parce que tu le dois que tu vas gérer ça.

Après quelques bref instants le père reprit ;

_Et il va falloir que tu fasses vite et que tu limites la casse.

A ces mots, le jeune homme releva de nouveau la tête, comme quelqu'un de victorieux et non de vaincu, reprenant son arrogance ainsi que son orgueil, car maintenant c'était les seules choses qui lui restaient puis il lança ceci ;

_Ne t'inquiète pas, je sais ce que je dois faire.

Une fois sa phrase terminée, il se leva puis sortit du bureau de son père, rompant ainsi leur discussion en tête-à-tête qui avait eu lieu à la première heure et qu'il n'avait pas eu le choix d'accepter par ailleurs, ne pouvant pas continuer à tenir tête dans une situation aussi critique.
Le jeune homme se dirigea alors vers son propre bureau qui n'était pas dans le même étage que celui du directeur de l'entreprise. Il ne se gêna pas de prendre l'un des ascenseurs qui s'y trouvait, sans prêter une nouvelle fois à tous les regards qui lui étaient lancés. Malgré que Jamie était habitué à avoir l'attention braquée sur lui, cette attention qui lui était portée à l'instant même arrivait à le mettre mal à l'aise, même si d'apparence il n'en montrait rien. Certes, il avait déjà reçu des regards de mépris mais la plupart méprisait son excellence et non ce qui l'était vraiment, mais là, les gens le jugeaient, jugeaient ce qu'il avait fait, trouvant cela absurde, fou et méprisable et c'est cela qui brisait le jeune homme, car tout ce qui était connu au yeux de tous et était si mal reçu, n'était autre que sa propre personne, n'était autre que ce qu'il était réellement, ces actes ne reflétaient que sa véritable nature et il n'était pas accepté, et cela par personne, du moins à première vue.
Mais le jeune homme ne laissait rien paraître, son visage était neutre sans pour autant être marqué par tout ce qu'il vivait ces derniers temps. Il faisait en sorte d'ignorer cette gêne qui se faisait palpable autour de lui. Ensuite il arriva enfin dans son bureau, ferma la porte de celui-ci et pu enfin souffler un peu sans arborer un masque d'aisance. Il desserra légèrement sa cravate comme pour arriver à respirer avec un peu plus de facilité puis s'assit sur sa chaise en cuir.
Il savait déjà quelle serait la suite de l'histoire. Il savait qu'il allait devoir abandonner ce qu'il avait à peine touché du bout des doigts, il savait aussi qu'il allait trouver quelque chose d'autre, qu'il se referait, qu'il ne laisserait pas mourir son nom de cette façon, non, il pouvait réussir une deuxième fois car c'était le grand Jamie Salmone. Mais à cet instant le coup dur devait tout de même être encaissé. Ce qu'il avait toujours désiré et qu'il était d'ailleurs parvenu à avoir, il l'avait détruit de ces propres mains et pourquoi ? Pour simplement quelques frissons. Même s'il savait comme toujours, que cela était bien plus. Mais à cet instant il se trouvait seul, sans plus rien.
Jamie Salmone allait devenir un garçon ordinaire et c'est cela qui le laminait au plus haut point. Qu'allait faire donc son orgueil ou son arrogance pour le sortir de là ? Rien du tout, à part peut-être faire en sorte que sa tête ne se baisse en aucun cas sous ce poids qui se faisait si lourd. Il allait devoir partir. Avec seulement en sa possession ; une réputation tâchée et un coeur brisé. Espérant que sa si belle renommée ne soit pas simplement un vaste écho, juste du vent, seulement une apparence, un masque pour parfaire son paraître, et qu'il puisse s'en sortir comme il avait l'habitude de faire. Mais pour cela il allait devoir retrousser ces manches et travailler comme jamais il ne l'avait fait auparavant, mais il allait surtout devoir réfléchir à une solution, à une sortie pour pourvoir sortir de ce trou qu'il avait lui-même creusé et dont il ne restait rien, en apparence. Et il le trouva. Au bout de plusieurs longues heures à faire marcher son cerveau dans un silence le plus total, restant assis sans bouger un seul instant, étant bien trop occupé à chercher un chemin dans un désert des plus total, il trouva enfin la solution. Et cette solution était semblable au grand Jamie Salmone, il allait partir mais son départ n'allait pas être fait d'une tête baissée, comme si la honte devait couvrir son visage, non, bien au contraire, son départ allait être imposant ainsi qu'impressionnant, beaucoup plus que ne l'avait pu être son arrivée. Il allait faire les choses à sa manière, d'une façon tout aussi arrogante et orgueilleuse qu'elle ne l'avait était jusque-là, car personne ne devrait douter de qui il était vraiment. Mais cette fois-ci, il agirait sans limites, car cette fois-ci c'est lui qui détenait entièrement le contrôle. Et même si cette idée n'était pas révolutionnaire ni même extraordinaire, il allait tout de même si risquer, dans tous les cas, il ne pouvait pas tomber plus bas. C'est à partir de maintenant que les choses allaient entièrement changer. Le jeune homme prit son portable et commença à passer des appels. Tout d'abord le premier appel fut pour son meilleur ami, auquel il disposa une part de son idée sans vraiment rentrer dans tous les détails, voulant agir rapidement. Ril ne l'arrêta pas, il l'encouragea plutôt et lui fit part qu'il serait présent le jour j. Ensuite Jamie passa plusieurs appels, la plupart était des personnes importantes ainsi que des personnes qui n'attendaient qu'une chose ; son retrait, dans l'entreprise Salmone. D'ailleurs c'est à l'entente que leur si grand désir allait être enfin assouvis que tous acceptèrent, sans exception, même si une poignée fut tout de même assez difficile à convaincre. Près de deux heures plus tard le jeune homme avait presque tout terminé ; une salle était dès à présent louée pour l'occasion ainsi que quelques journalistes pour couvrir cet événement, avec bien évidemment cette jeune femme, qui fut demandée par le jeune homme, celle qui avait était la première à l'humilier, sans vérifier si ces sources étaient bien fondées et cela d'aucune façon. D'ailleurs, personne n'avait pris le temps d'entendre la version du jeune homme, d'entendre ce qu'il avait à dire ni même écouter et prendre garde à son point de vue, tous l'avaient pointé du doigt comme s'ils valaient mieux que lui. Et cela, oui tout cela, allait leur faire défaut, du moins c'est ce qu'espérait Jamie. Après tout cela, le jeune homme eu le désir d'appeler une dernière personne et cela pour rendre son plan d'une perfection exquise. Mais, en cherchant dans contact et en voyant « L'Irréelle » afficher sur celui-ci, il se résigna. Il ne pouvait pas l'appeler même si sa demande allait rester professionnel, il savait qu'il n'était pas prêt, que le personnel s'y mêlerais d'une façon évidente, qu'il n'avait pas encore réglé son coeur à la revoir sans que celui-ci n'éprouve quoi que ce soit envers elle. Il ne pouvait pas encore arrêter d'être épris d'elle, il lui fallait du temps, du moins encore un peu, mais il se devait aussi d'agir aussi fièrement que désirait sa fierté, de passer à autre chose, de ne pas continuer à redouter de penser à elle, alors il fit cet acte, assez minime à première vue mais d'une grande importance à ses yeux. Supprimer ce contact. Et même s'il connaissait son numéro par coeur et que tout cela ne changeait absolument rien, il savait tout de même qu'il venait de faire un pas.
Il allait seulement devoir faire en sorte qu'il n'y a pas de retour en arrière. Et puis dans tout las cas, si ses comptes étaient bons, elle était déjà partie.
Maintenant, il n'y avait plus qu'à attendre huit jours. L'eau était mise à la bouche de tous ceux qui désiraient un scandale à publier ou à ceux qui espéraient voir l'un de leurs rivaux tomber la tête la première dans une échéance. Malheureusement pour le jeune homme, plusieurs choses pouvaient avoir lieu en huit jours. Et il ne faisait pas exception à cela. Car plusieurs coups de fils faisant part du fameux événement qu'avait prévu le seul héritier de l'entreprise Salmone furent donnés, jusqu'à que cela atteigne une personne, une personne qu'il aurait mieux fallu éviter surtout quand nous avons des choses à nous faire racheter.
Cette personne n'était autre qu'un homme qui avait attendu de nombreuses années pour faire payer ceux qu'il n'appréciait nullement.
Et dans ces personnes-là, le nom ;
Thomass Salmone était écris à l'encre rouge.
Le jalousant depuis un long moment, il vit par-là, un moyen de causer sa chute et d'enfin pouvoir prendre une certaine vengeance suite à sa réussite mais aussi à son mépris qu'il avait démontré envers lui. Ce fameux Mr Louka, qui jusque-là avait était silencieux, attendant le moment propice pour faire de sacrés dégâts venait d'enfin trouver l'occasion pour intervenir et enfin montrer aux yeux de tous, que tous ces gens qui se pensent meilleur que lui, ne valaient pas plus que de vulgaires déchets. Et avec tout ce qu'il avait prévu, plusieurs personnes étaient elles aussi requise pour qui puisse avoir un grand final, un coup d'éclat, qui n'allait laisser personne indemne.
Les huit jours étaient enfin écoulés. Et la fête allait enfin pouvoir commencer. D'ailleurs cet événement était suivi de près, car qu'allait annoncer Jamie Salmone dans cet événement auquel la plupart des gens important était conviés ? Qu'allait être la suite des évènements ? Allait-il tout nier en bloc ? Allait-il annoncer son retrait ? Ou bien allait-il annoncer un nouveau partenariat ?
Toutes ces questions allaient dans quelques heures trouver des réponses.
Il était ; dix-neuf-heure.
Il ne manquait plus qu'une heure avant l'heure fixée. Jamie se tenait debout, habillé comme à son habitude d'un costume trois pièces, celui-ci était de couleur noir accompagné d'un rouge profond, face au miroir de sa salle de bain, ajustant les derniers détails de sa tenue, comme ces quelques bijoux qu'il faisait en sorte de ne jamais oublier. Après cela, il se regarda un léger instant, dans son regard se logeait une expression de doute. Vais-je réussir ?
A cela le jeune homme ne pouvait avoir de réponse. Alors il laissa cette question en suspens, chassa ce doute de ces yeux pour y laisser place à cette assurance ainsi qu'à cette arrogance si connue. Il sortit ensuite de la salle de bain puis de sa chambre et se dirigea vers le salon, salon qu'il pensait trouver vide mais cela fut une erreur. En allant dans celui-ci, sa mère, son père ainsi que son grand-père étaient présents, assis, attendant patiemment son arrivé. Quand le jeune homme les vit il fut tout d'abord surpris puis ensuite l'inquiétude vint prendre place, voyant que son grand-père avait fait le déplacement malgré son état. L'expression de son petit-fils ne passa pas inaperçu aux yeux du vieil homme et avant que Jamie ne puisse lui dire quoi que soit, il lui dit ;