TOME 1: Chapitre 8

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LYA



Le gérant regarda derrière moi puis passa à moi. Il soupira

- Il ne reste qu'une chambre avec un seul lit, déclara-t-il

Quoi?

- C'est parfait, dit l'homme dont je reconnaissais la voix...

Aaron, comment tu m'avais retrouvée ?

Il s'avança vers moi et me chuchota d'une voix qui me donnait des frissons:

- ça ne te dérange pas, mi corazon ?

Je ne lui répondis rien

Il rigola avant de me dire:

- Je vais prendre ça pour un oui

L'homme du comptoir nous donna la clé. Aaron me prit par la main et m'entraîna au premier étage.

Il ouvrit la porte et pénétra à l'intérieur en m'entrainant avec lui.

- Comment tu m'as retrouvée, Aaron ?

Il se retourna vers moi et ricana

- J'étais à côté de Rose quand tu lui as dis ta position, donc j'ai voulu vérifier ta sécurité.

Il se fiche de moi là ?

- Qu'est ce que ma sécurité peut te faire ?

Il s'approchait de moi et me caressa la joue avec tendresse, je lui enlevai sa main. Il fronça les sourcils

- Tout, mi corazon, répondit-il

Je poussai un soupir. Je me dirigeai vers le lit, je m'assis dessus. Aaron me rejoignit.

- Je te préviens, tu dors par terre, le prévenais-je

Il me fit les yeux doux. Il s'assit en face de moi

- Tu ne veux pas d'un bel homme à tes côtés ?

- Alors où est ce bel homme ?

- En face de toi, me dit-il avec un sourire arrogant

- Oh mais je ne le vois pas ! les moches dorment par terre Aaron! déclarais-je

- Tu crains que je te touche ?

Un souvenir de Norvège me remonta. Mes yeux commencèrent à me piquer

" -Où m'emmenez vous !!! dis-je avec les larmes aux yeux

L'homme me regarda et me toucha les fesses en m'emmenant dans une salle où ne se trouvait qu'un lit

- Lâchez moi !! je veux rentrer chez moi! dis-je en me débattant

- Ecoutes ma petite, tes parents t'ont vendu à nous donc ce n'est certainement pas pour te revoir.

Mes larmes embuèrent mes yeux. J'arrêtais de me débattre car quoi que je fasse, je ne rentrerais jamais chez moi.

Il me posa sur le lit et me déshabilla, il m'accrocha à des menottes. Je le frappais en espérant lui faire mal mais il ne réagissait pas. Il m'embrassait et je ne ressentais qu'une seule émotion: le dégoût.

Pour lui, mais surtout pour mon corps

Qu'avais-je donc fais pour mériter ça ?

Après des minutes de souffrance, il me lâcha les poignets. Instinctivement je me les touchais. Il ordonna à un homme de venir me frapper. J'avais vécu à ce moment là, le premier jour de trois longues années"

Carrero : l'intégrale ( En Pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant