L'Histoire d'une Vie --Terminé--

Ep44

                           ÉPISODES_44

          **Ambrella**

Je suis très heureuse de savoir que ma maman chérie n'est pas  morte. Son heure n'a pas encore sonné. Dieu ne sera pas injuste en la laissant mourir après tout ce qu'elle a traversé. Elle doit elle aussi connaître le bonheur.

Mais je me sens tellement mal, très gênée quand la mère de Raphaël a prononcé le mot "prier". Oui, prier! Cela fait combien de temps que je n'ai plus prié? Je ne m'en souviens pas mais ça fait trop longtemps. Je me sens très ingrate. Oui je suis une pauvre ingrate. J'ai laissé mon Dieu. Je l'ai abandonné. J'ai cessé de le prier. Je le priais juste quand j'ai besoin de lui. Je le priais sans cesse, jour et nuit quand je cherchais du travail. Je priais juste pour lui demander sa grâce et sa faveur. Et après qu'il m'a exaucé, je l'ai laissé. Ça fait combien de temps que je n'ai plus lu Sa Parole? C'est ça être une chrétienne? Quand les choses ont commencé par devenir roses j'ai oublié de prier. On ne prie pas seulement quand on est dans le besoin. La prière doit être une perpétuelle action de grâce. On doit rendre grâce en toute circonstance: dans la joie, dans le bonheur comme dans le malheur. Moi je ne l'ai pas compris. Je me suis souvenue de Dieu quand j'étais dans le besoin. Et le manque de prière a fait éteindre cette ardente flamme de toujours servir Dieu qui brillait en moi. J'ai oublié tous les principes bibliques. Quand j'ai rencontré Raphaël, et que j'ai commencé par ressentir de l'amour pour lui, je devrais demander à Dieu à travers ma prière si ce dernier était la bonne personne. L'Esprit Saint m'aurait aider à faire le discernement. Mais non! Je n'avais fait qu'à ma tête. Je me suis lancée dans une relation pour laquelle, Dieu ne m'a accordée aucune permission. Je n'ai pas demandé son avis. Je me suis même livrée à la fornication. Et l'Esprit a fui... Que je suis pitoyable! En tant que croyante, je devrais aider Raphaël à connaître aussi Dieu. Et c'est maintenant que je me rend compte que j'ai vraiment merdé. C'est maintenant je me suis souvenu de Dieu...parce que ma mère est dans le coma. Quelle ingrate je suis.
Je me demande si j'adorais Dieu réellement?  Je me mets à pleurer de douleur sur ce lit d'hôpital. Raphaël, sa mère, Grâce, Julia et la bonne de la famille Sola étaient tous présents dans la salle et ne comprenaient pas ma réaction. Je devrais normalement être contente car ma mère n'est pas morte et espérer qu'elle se réveille mais Dieu seul sait en ce moment la douleur que je ressens du plus profond de mon être. Je me sens mal parce que je me suis éloignée du Christ sans le savoir... Je suis une brebis égarée...

Je sors de la salle sans leur dire mot. Raphaël me suit.

-Ambrella, tu vas où dans cet état?

-Raphaël s'il te plaît n'en rajoute pas. Je reviendrai très bientôt.

-Comment ça? Non je ne peux pas te laisser sortir.

Au même moment, les autres sortent de la salle et nous rejoignent. Ils me supplient de rester car ils ne savaient même pas où j'allais. Mais j'ai fini par leur faire comprendre qu'en ce moment j'ai besoin d'être seule. Je les quitte aussitôt.

Je marche sans savoir où aller. Je dois me recueillir dans mes pensées. Je dois prier... Je veux que Dieu ait pitié de moi et me pardonne. J'aperçois aussitôt une église. J'y cours à l'intérieur et me jette sur l'autel en me prosternant. Mes larmes coulaient abondamment. Je me faisais pitié. J'ai même honte de me présenter dans ce lieu. Je ne suis pas digne d'être à la face du Seigneur mais tout ce que je lui demande est qu'il ait pitié de moi et sauve ma mère. Seulement, une question me préoccupe: est-ce qu'il écoutera les prières d'une pauvre pécheresse comme moi? Est-ce qu'il les exaucera?

-Bien sûr qu'il les écoutera, dit une voix que je ne reconnais pas.

Je lève la tête et remarque un homme s'avancer. Il doit sûrement être le responsable de cette paroisse.