Dans la salle circulaire les voix s'envolaient, s'embrouillaient, frappaient les unes contre les autres pour déverser la tempête d'émotions qu'elles contenaient. Pourtant aucun mot n'était perceptible, aucune expression, seul des visages aux bouches grandes ouvertes, des bras qui s'élevaient dans tout les sens et l'atmosphère étouffé sous les disputes incessantes.
Deux camps s'affrontaient, placé de part et d'autre de cette pièce à la forme d'une arène. Un homme se tenait surélevé à l'assemblé, il dominait le débat, sa mâchoire se crispait un peu plus à chaque cri.Cet endroit, c'était le coeur du Ministère de la magie, situé en Corée.
Cette pièce, c'est celle où les réunions les plus importantes étaient tenus. Les grands sorciers du pays se réunissaient pour exprimer leurs opinions sur la manière dont leur quotidien était dirigé. Mais parfois, quand des tristes et sombres événements avaient lieu, c'est un tribunal qui apparaissait.
On y jugeait les malfaiteurs, ceux qui compliquaient la vie des sorciers, faisaient tomber le danger sur le secret de leur monde magique, mettaient en péril la vie des êtres humains, moldus ou non, et des créatures magique. On y jugeait les criminels du monde magique.Et aujourd'hui c'est en tribunal qu'apparaissent cette pièce. Les débats s'élevaient pour défendre ou condamner ceux qui se tenaient au centre. En bas des gradins remplis de sorciers travaillant au Ministère ou de sang-pures suffisamment prestigieux pour se tenir ici, se trouvaient cinq silhouettes qui patientaient leur sort.
Debout au coeur de la tourmente, ils accusaient la haine et les questionnement sans un mot. Deux d'entre eux étaient recouvert par des capes noires, deux autres portaient leurs chapeaux de sorcier, et le dernier avait un bandeau sombre qui couvrait ses yeux.
Soudainement, les cinq levèrent la tête.
Puis le chaos explosa.
Les conversations se transformèrent en hurlement, la peur terrassa les visages, la folie dansa entre les corps. La fumée s'éleva, les flammes devorèrent l'assemblée, les murs se fissurèrent et se brisèrent.
Le monde sombra.
Et Minghao se réveilla.
Le tribunal avait disparu, il n'y avait plus de visages paniqués, de feu, de murs effondrés, de mort et de sang. Il n'y avait que le plafond de sa chambre partiellement plongé dans le noir. La fenêtre, dont le volet était resté ouvert, offrait la vu d'une nuit éclairé par une lune presque complète. Il n'y avait que lui dans cette petit pièce, lui et son fiancé endormi à côté dans le lit.
Minghao se redressa, passa une main tremblante sur son visage trempé de sueur, puis il se leva.
Une vision, ce n'était qu'une vision. C'était la première fois que l'une d'elles venait en dormant, ça faisait longtemps qu'il n'en avait pas connu de si violente, si réaliste, si complète. Habituellement le futur défilait devant ses yeux parmi des centaines de scènes qui s'enchaînaient et qu'il peinait à saisir. Il parvenait plus ou moins à s'adapter avec le temps, à contrôler la venu de ces visions. Mais il n'avait pas contrôlé celle-là, il n'était pas prêt pour son intensité.
Discrètement, il se glissa dans la salle de bain et noya son visage sous plusieurs jets d'eau. Il souffla, une fois, deux fois, trois fois, effaçant la terreur qui grouillait que sa peau.
Puis il releva la tête, croisa son regard sans le miroir.
Ce n'était pas lui, dans ce miroir.
Il cligna ses yeux. Son reflet avait des pupilles noires.
Il cligna des yeux. Son reflet avait des oreilles pointues.
Il cligna des yeux. Des ailes lui apparurent dans son dos.
Il cligna des yeux. Sa peau se changea en écorce d'arbre.
Il cligna des yeux. Des cornes lui poussèrent sur la tête.
Il cligna des yeux. Puis tout redevient normal.
Son reflet redevient le sien. Le monde cessa de tourner, ses pensées de se mélanger.
Seul le bruit de sa respiration chaotique résonnait dans la pièce. Son reflet le regardait, visage trempé, terreur sans les yeux. Que venait-il se se passer ? Que venait-il de voir ?
Tout était normal.
Tout était bizarre.
La vision était parti.
Quelle était cette étrange vision ?
Minghao frissonna.
Une phrase lui vient en tête, une drôle de phrase qu'il lui semblait avoir entendu en rêve:
- N'y a t-il aucune autre possibilité pour nous ? Murmura-t-il, sans savoir qui avait bien pu prononcer ces mots.
Où qui les prononcerait bientôt, dans un futur où germait le chaos.
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~ An Ode Is A Lovesong ~
Fanfiction(Suite de An Ode) Deux ans après la fin d'une sinistre guerre, le monde magique penche de nouveau à l'orée du chaos Les sorciers perdent leurs pouvoirs La magie disparaît Une crise qui plonge le monde entier dans la détresse. Les destins autrefois...