~ An Ode Is A Lovesong ~

Chapitre 55

~Hansol~

Il n'y avait pas de porte dans le labyrinthe souterrain dans lequel se réfugiaient ce clan de loup-garous, seulement des rideaux de fourrures et de peaux tissées entre les différentes pièces. Seules les prisons situées dans les profondeurs pouvaient être fermées, comme celle qui retenait ses amis, pour le reste les habitants de cet endroit se vouait une confiance telle qu'aucun verrou ne les séparait.
Hansol lui-même pouvait se balader à travers le souterrains en toute liberté, ce qui l'avait grandement surpris. On lui avait entreposé un lit dans une pièce qui accueillait des Loups-garous qu'il connaissait bien, puisqu'il les avait recueilli dans son association autrefois, et tout le monde ici le traitait comme l'un des leurs. Ou du moins presque complètement, il sentait tout de même de nombreux regards se balader sur sa perosnne lorsqu'il se déplaçait dans les longs couloirs de pierres.

Les loups-garous fonctionnaient mieux en meutes, les uns auprès des autres ils devenaient une famille, ce qui les reliait personne ne pouvait le comprendre à part eux. Ils partageaient une même malédiction, un même mépris par la société, un même rejet, de mêmes histoires. Mais il y avait autre-chose, un instinct animal, qui les poussait à se sentir chez eux auprès d'un semblable.

Alors, même si Hansol avait affirmé haut et fort ne pas partager les idées de cette meute, personne n'agissait envers lui avait animosité. Au contraire, il était respecté par chacun d'entre eux, lui le loup-garou qui parvenait à contrôler sa transformation et s'était fait une place de choix au Ministère. Lui qui clamait haut et fort les droits et l'humanité des Loups-garous, qui se battait ouvertement pour eux et ne souhaitait que la paix.
Même si leur manière de se battre étaient différente, tout le monde admirait le courage et l'audace de Hansol.

L'audace, c'est un terme qu'il aurait difficilement associé à sa personne autrefois. Lui qui s'était toujours montré discret, caché dans l'ombre des autres, rendu invisible par sa famille honteuse de ce qu'il était. Hansol n'avait jamais été un beau parleur, ce n'était pas de lui qu'il fallait attendre de grands discours, il était réservé, cloîtré dans son petit monde, réduit au silence depuis son plus jeune âge.
Hansol n'avait pas d'audace et admirait ceux qui en possédait. Enfant il enviait Joshua d'être capable de toujours garder la tête haute tout en contrôlant ses émotions, à contrario il admirait Chan qui dès tout petit savait être pleinement lui-même.
Hansol aurait aimé être comme Minghao et son franc parler, Seokmin et son aptitude à n'être gêné de rien, Junhui et sa force de caractère, ou encore Mingyu et sa convivialité.

Mais Hansol n'avait jamais été ainsi, Hansol était discret, on ne l'entendait pas, on ne le voyait pas.

Boo Seungkwan avait été le premier à le voir, à le regarder, à désirer l'écouter.

Des tonnes d'événements s'étaient assemblé pour changer Hansol, ces deux dernières années avait fait de lui un nouvel homme. Il s'était affranchi de sa famille, il avait accepté ce qu'il était, il se battait pour ses droits et ceux de ses semblables. Il avait prit confiance en lui. Avait apprit à laisser porter sa voix. Et même s'il était conscient de toute les petites choses qui avaient mené à ce qu'il était aujourd'hui, il savait que rien ne serait possible sans Seungkwan.
C'était son petit-ami qui lui avait fait comprendre qu'il pouvait avoir de l'importance, sans lui jamais il n'aurait accepté d'apprendre à se transformer sous contrôle, il n'aurait jamais travaillé aussi dur qu'aujourd'hui. Pour le rendre fier, pour se rendre digne de lui, Hansol avait apprit à s'élever.

Sans Seungkwan il n'en serait pas là, prêt à prendre un rôle majeur dans une guerre dont il aurait très bien pu se cacher.

Sans se faire annoncer, Hansol ouvrit le rideau de la chambre de Tita. la cheffe des Loups-garous ne résidait pas seule dans cette pièce, même s'il elle s'était imposé en leaders elle ne s'offrait pas plus de privilèges qu'aux autres. Plusieurs louves levèrent des yeux curieux vers lui et en comprenant ses intentions, s'éclipsèrent sans discuter.